32. Un Gars

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J’attendis dans le salon pour entendre sa voiture arriver. Il y avait une petite partie de moi qui pensait qu’il allait changer d’idée à la dernière minute. J’avais besoin d’arranger les choses. Quand j’étais avec Harry, je me sentais comme si j’étais dans un rêve, mais encore plus intensifié et il y avait effectivement des conséquences de mes actions.

La seule façon dont je pouvais décrire Harry étant en colère contre moi c’était lorsque tu vivais un rêve le plus incroyable et qu’il était coupé par ton alarme. Et même en essayant de se rendormir, c’était impossible de continuer ce rêve.

J’espérais que je pouvais y retourner.

Mes craintes qu’il ne vienne pas c’était apaisées lorsque je vis les phares de sa voiture traverser la maison. Je sautai vers la porte. J’entendis ses chaussures taper sur le chemin de pierre et je regardais à travers les rideaux de la porte et je le vis s’approcher de la porte d’entrée. Je n’attendais pas qu’il frappe et j’ouvris la porte. Je pouvais voir qu’il portait encore ses vêtements de sport : short noir Nike, un chandail blanc et une casquette noire portée vers l’arrière. Je l’aimais bien dans ce look et je regardai dans ses yeux. Tout ce que je vis dans ses yeux c’était...la douleur.

Le Harry devant moi était un Harry troublé. C’était comme si quelqu’un avait pris la lumière en lui. Je me sentais presque comme Dorothy du «Magicien D’Oz». Ma vie avant Harry était noire et blanche et le rencontrer c’était comme Oz, dans le sens que ma vie semblait plus belle avec lui. Tout était plus vivant et j’étais plus heureuse. Maintenant, j’étais repoussée dans mon ancien monde noir et blanc. Je me rappelai qu’Harry était devant moi.

«Hey, entre» dis-je. J’allais presque lui donner un câlin ou même l’embrasser mais quelque chose me disait de ne rien faire. C’était si étrange pour moi de me faire traiter différent par Harry. Je n’aimais pas ça.

Il me suivit à l’intérieur, il prit sa casquette et la déposa sur la table. Ses cheveux étaient attachés sur le haut de sa tête et ses boucles plus courtes tombaient sur son visage.

Il me suivit jusqu’à l’escalier et il remarqua l’absence de ma famille.

«Où est tout le monde?»

«Il y a juste Marnie et moi à la maison ce soir. Le reste est parti à une finale de basketball de Brooklyn.»

Nous fûmes dans ma chambre et je me rendis compte que c’était la première fois qu’il venait ici. J’étais heureuse d’avoir enlevé toutes les choses embarrassantes de ma chambre mais c’était réconfortant d’avoir quelqu’un que tu aimais bien dans un endroit qui te représentait bien. Il regarda autour de lui, et je me tins près de la porte, pendant qu’il touchait à mon capteur de rêves.

«Harry… je-»

«Ne parle pas. Ne dit rien.»

Sa voix me fendit et je sentis une douleur vive en moi.

«Tu en as assez fait. Pourquoi l’as-tu embrassé?» demanda-t-il. «Lui» répéta-t-il, en se référant à Max. il se frotta le front, frustré et il fit les cent pas.

«Tu m’as rendu l’air idiot. J’ai toute fait cette merde pour toi, j’ai annulé mon horaire pour rester plus longtemps, et tu as embrassé Max! Pourquoi lui? Dis-moi pourquoi tu as fait ça Ava?»

Il ne criait pas mais je souhaitai qu’il aurait. La déception dans sa voix était trop pour moi en ce moment. Je voulais le faire sentir mieux, comment pouvais-je alors que j’étais la personne responsable de sa tristesse?

Pretty Please Don't Pinch Me (Traduction Française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant