Reste Avec Moi. [BXB]

Chapitre 20

Quand j'ouvris les yeux, après une sieste qui étais bien mérité, j'eu la surprise de voir Anna et Jordan au pied de mon lit, en train de regarder la télé. Ne voulant pas les déranger, j'en profitais pour les regarder, Anna assis sur les cuisses de son petit ami. Ils étaient mignons, tous les deux. Ils ne pouvaient pas me voir, car ils avaient le dos tourné à moi. Mais, au bout de quelques secondes, je me fis entendre dans la petite chambre d'hôpital.

- Un verre d'eau me dirait bien.

Anna sursauta suite à mon intervention, et se tourna vers moi. Un sourire vint égailler son visage, et elle s'enleva des cuisses de Jordan, pour me prendre dans les bras. Jordan, lui, partit dans la direction opposé de la chambre, pour me servir un verre d'eau, avant de venir vers moi. À son tour, il me prit dans ses bras.

- On a eu tellement peur. Je suis tellement contente de te voir.

Moi aussi, je l'étais. Mais quelqu'un manquait à l'appel. James. Je ne l'avais toujours pas vu, et je me demandais ce qu'il faisait. Est-ce qu'il savait que j'étais à l'hôpital ? Peut-être qu'il n'avait pas entendu Anna et Jordan courir vers moi, et ne savait pas que j'étais de nouveau au bercail.

- James... Il est où ?

- On l'a prévenu. Il ne savait pas que tu étais ici, et a essayé de te contacter une centaine de fois. Il devrait bientôt arriver.

Je tournai mon regard vers Jordan, qui passa sa main dans le reste de mes cheveux. Je devrais commencer cette nouvelle chimiothérapie aujourd'hui. Une infirmière devrait arriver d'une minute à l'autre, pour m'injecter le nouveau produit. J'avais peur. J'avais peur d'être encore plus fatigué que d'habitude. Mais surtout, j'avais peur pour mes cheveux. Déjà qu'il ne m'en restait plus beaucoup sur la tête, me dire que bientôt, il n'y aurait plus rien, me brisait le cœur. Heureusement pour moi, le bandana cachait les dégâts.

- On a croisé tes parents dans les couloirs... Ils nous ont dits, pour la nouvelle chimio.

Anna avait la voix cassée, et je pris sa main dans la mienne pour la détendre. Je pouvais voir qu'elle n'allait pas bien. Cette situation la dépassait, tout comme mes parents, et mes proches. Mais cette nouvelle chimio allait faire des miracles. Je le savais.

- On ne s'inquiète pas, et on avance. C'est ma nouvelle philosophie.

- Je l'adore déjà !

Je souris à Jordan, quand quelqu'un toqua à la porte de la chambre. Je n'eus le temps de dire quelque chose, que la porte s'ouvrit. Je vis James, qui rentra dans la chambre, tête baissée. Il n'avait pas l'air bien. Instinctivement, Anna se détacha de moi, et prit la main de son petit-ami.

- On va aller chercher quelque chose à manger. On revient.

Elle me fit un léger clin d'œil, suivis d'une moue désolé, avant de sortir de la chambre, Jordan sur ses talons. Nous étions désormais que tous les deux dans la chambre, et je ne savais pas quoi lui dire. Il restait là, devant la porte, la tête toujours baissée. Je jouais avec la couette, stressé, ne sachant pas quoi lui dire.

- J'ai essayé de t'appeler, des centaines de fois...

- Je sais, on m'a dit.

Une nouvelle fois, un froid s'installa entre nous. Son comportement d'hier, à la plage, m'avait freiné. Je lui avais juste fait part de mes craintes, et il était parti au quart de tour. Comme d'habitude. Ce n'était pas méchant, loin de là. Je voulais simplement qu'il me rassure. Mais il n'a pas pu. Je ne lui avais pas dit que je le quittais, loin de là. Je voulais juste du réconfort. Du réconfort venant de lui.

- Je... Je suis tellement désolé Adam.

Pour la première fois de ma vie, je vis James, mon ancien garde du corps, éclaté en sanglots. À tel point que j'avais l'impression qu'il allait s'écrouler par terre. Ne pouvant pas me lever, je lui fis signe de venir me rejoindre, ce qu'il fit. Il s'avança prudemment, retenant tant bien que mal ses sanglots, se plantant devant moi, ne sachant pas quoi faire.

- Viens, arrête de pleurer.

Je me décalai légèrement, et il vint se coucher à mes côtés. Il posa sa tête dans mon cou, alors que je jouais, à l'aide de ma main, avec ses cheveux. Je ne savais pas comment faire pour le réconforter. Il pleurait, et je n'avais pas les mots. Le voir dans cet état, me brisait le cœur. Littéralement.

- Je t'en supplie James, arrête de pleurer...

- Ne me laisse pas, Adam. Je t'en supplie. Ne me quitte pas... Je suis désolé pour mon comportement d'hier... J'ai mal réagit, mais s'il te plaît, ne me laisse pas.

Ses paroles, ses mots, me brisaient encore plus le cœur. Il croyait que j'allais le quitter, car nous nous étions disputé la veille. Je restai un peu choqué, et je décidai de remonter son visage vers moi. Au début, il ne voulait pas. Mais, au bout de quelques secondes, il capitula. Il ne voulait pas que je le voie dans cet état. Mais je m'en foutais. Je ne voulais pas le voir malheureux. Je voulais le voir heureux, à mes côtés.

- Je ne t'abandonnerai pour rien au monde. Je te promets.

- Mais...

- Il n'y a pas de mais. Comme il n'y a pas d'Adam sans James. Je t'aime tellement. Je t'aime tellement, que parfois, ça me fait peur. Mais qu'importe. Je suis le plus heureux à tes côtés. Avec, ou sans la maladie.