Reste Avec Moi. [BXB]

Chapitre 14

- Tu me promets qu'il ne te feras plus de mal, Adam ?

Il était tard, le soir, mais j'avais tenu avoir cette conversation avec mes parents, avant qu'ils ne partent pour le Colorado, tôt demain matin. Trois jours s'étaient écoulés, depuis ma visite à l'hôpital, mais aussi, cela faisait trois jours que j'étais de nouveau avec James. Au début, je n'avais pas trop osé en parler à mes géniteurs, car ils savaient tous les deux le mal que ça m'avait fait, il y a plus d'un an de cela.

- Je le sais qu'il m'aime papa. Et, pendant ces un an et demies, au fond de moi, je n'ai jamais arrêté de l'aimer.

Je pouvais comprendre leur frustration, et leur peur de me revoir mal. Mais je savais que James n'avait jamais voulu coucher avec cet inconnu. C'était une erreur. Et l'erreur est humaine.

- On veut juste te voir heureux, mon fils. Alors s'il peut te rendre heureux, je serai l'homme le plus content.

Je pouvais voir ma mère retenir ses larmes, et mon père aussi. J'avais de la chance. De la chance d'avoir des parents qui m'avaient toujours soutenus, malgré les moments difficiles que nous avions pu traverser, ensemble. Une nouvelle épreuve c'était présentée, et même si nous ne pourrions jamais la surmonter, ils seront toujours à mes côtés. Et je serais toujours là pour les faire rire, et les rendre heureux.

- Donc si j'ai bien compris, ce n'est en fait pas Anna qui va venir à la maison pendant ces quatre jours, mais James, c'est ça ?

Malgré sa voix qui tremblait, ma mère essayait de me sourire. Je leur avais fait croire qu'Anna viendrait à la maison, et que sa maman viendrait vérifier que tout allait bien deux à trois fois par jour. Cette idée ne les avait pas enchantés, et je ne pouvais pas leur mentir plus longtemps. Je leur avais dit, tout d'abord, la vérité à propos de James, et de moi.

- Tu devines toujours tout trop vite maman.

- Je suis une mère après tout.

Je lui souris, et elle sécha les quelques larmes qui étaient tombées. Moi aussi, j'avais envie de craquer. Voir mes parents dans cet état était la pire des choses, mais je ne devais pas les rendre encore plus malheureux.

- Puis, vous savez, il est étudiant en médecine, alors s'il m'arrive quoi que ce soit, il sera là.

- On sait mon grand, on sait.

Mon père attrapa ma main dans la sienne, et me caressa la peau grâce à son pouce. D'habitude, je n'étais pas proche de mon père. Bien sûr, je l'aimais. Mais il ne m'avait jamais dit "je t'aime", ne me faisais jamais de câlins. Mais avec tout ce que nous avions traversés, tout cela avait renforcé notre famille, au lieu de l'affaiblir. Nous étions désormais tous les trois soudés, pour tout jamais.

- On va camper, tous les quatre...

- Quand ça ?

L'inquiétude se redessina sur le visage de ma mère, et je repris directement, pour ne pas lui faire peur.

- Rien n'est sur, je vais leur en parler demain, ils viennent à la maison. Mais on devrait partir après-demain, dans les forêts de Seattle. Donc ne t'inquiète pas, ma visite à l'hôpital sera faite, et si je me sens trop faible, je n'irais pas. C'est juste pour passer du temps ensemble, le temps que vous ne soyez pas là.

Mes parents secouèrent la tête, signe qu'ils ne m'empêchaient pas d'aller camper. À vrai dire, j'étais vraiment excité. Même si je n'avais jamais campé de ma vie, j'adorais la nature, et surtout les forêts de Seattle. Alors je savais que nous allions passer du bon temps, autour d'un feu de camp, accompagné de saucisse et de marshmallow à faire brûler.

- Amuse-toi bien pendant ces quatre jours mon chéri.

- C'est prévu maman, ne t'inquiètes pas.

Je me levai de ma chaise, et me dirigeais vers ces derniers. Je les pris tous les deux dans mes bras, avant de monter dans ma chambre, la fatigue me tapant sur le crâne. Ces quatre jours s'annonçaient bien.

XXX

- On avait une idée avec James...

Jordan, Anna, ainsi que mon petit copain, se tenaient tous les trois devant le comptoir de ma cuisine, alors que je me servais mon café de l'après-midi, pour rester un minimum éveiller. James avait fini par me rejoindre. Il se tenait derrière moi, et passa ses bras tatoués autour de ma taille, avant de poser sa tête sur mon épaule.

- Vous voulez que je couche avec Anna, pour que l'enfant soit votre enfant, c'est ça ?

Je levai un sourcil, et Anna tourna son regard vers Jordan, un air dégoûté.

- Tu peux prévenir avant de dire des conneries comme ça, s'il te plaît ?

- Mais c'est une possibilité !

Même si Anna avait encore en travers de la gorge les propos de Jordan, cette dernière s'était assez détendue. Elle n'avait rien oublié, bien sûr, et moi non plus, mais elle n'y prêtait pas attention. Elle voulait juste tourner la page, pour essayer de passer à autre chose, même si c'était compliqué. Des propos comme ceux de Jordan sont durs, et durs à digérer. Anna était la première a qui j'avais dit, quand je m'étais remis en couple avec James. Elle était venue chez moi, et m'avait pris dans ses bras, contente. Elle avait toujours aimé James, comme mes parents, et ne plus me voir avec, lui faisait aussi beaucoup de peine.

- Ça... Ça n'a rien à voir, en fait.

- Vous allez vous marier, et vous voulez qu'on soit...