Reste Avec Moi. [BXB]

Chapitre 22

Nous avions passé toute l'après-midi a nettoyé la salle, avec l'aide de certains de mes oncles et tantes. La plupart venant de loin, ils avaient dû partir en fin de matinée, pour ne pas louper leur avion, ou pour ne pas arriver trop tard, pour ceux qui avaient pris la voiture. La salle avait fini d'être nettoyé, et toute ma famille était repartie. Seul James, Anna et Jordan restaient, à mes côtés, pour finir de balayer les moindres recoins. 

- C'était une superbe soirée. Merci pour tout.

Et je le pensais. Je m'étais couché à trois heures du matin, même si je voulais rester encore éveillé. Je ne pouvais plus. On m'avait installé un petit matelas dans une autre salle, où mes petits cousins étaient déjà en train de dormir. James m'avait dit que la soirée s'était terminée à cinq heures du matin.

- Tu as extrêmement bien chanté mon amour.

Je sentis les bras de mon ancien garde du corps m'entourer la taille, et un sourire niais envahit mon visage. J'étais passé par toutes les émotions : la surprise, la joie, la tristesse... J'avais versé des larmes de joie, de tristesse. Voir ma famille réunis m'avait beaucoup touché, et les revoir partir aussi. On s'était promis de se voir très bientôt, pour fêter mon intégration dans mon école de New-York, même si j'allais attaquer ma deuxième année.

- Après ça, je compte hiberner pendant deux jours.

- De même.

Jordan et Anna n'avaient pas dormi. Quand tout le monde était parti, ils avaient déjà commencé à ranger quelques affaires. James voulait les aider, mais ils leur avaient dit qu'il pouvait me rejoindre. Il n'avait pas décliné l'idée. Les deux tourtereaux méritaient bien une grande sieste. Et pour la première fois, Anna allait dormir chez Jordan, dans son petit appartement.

- Si on peut parler d'hibernation.

Elle me lança un regard noir, qui me fit frissonner à cause de ses cernes immenses. Elle était beaucoup stressé. Jordan avait organisé cela quelques jours auparavant, alors que nous étions sur la plage. Elle ne faisait que parler de ça. Elle avait peur, elle stressait. Mais en même temps, elle avait hâte. Je pouvais la comprendre, et ça me rappelait la première fois, quand j'avais dormis dans les bras de James. Une nuit inoubliable. Une nuit d'amour.

- Bon, je pense qu'on a fini. On vous laisse fermer la salle, nous, on va aller se coucher.

Jordan s'approcha de moi, et me prit dans ses bras, en guise de au revoir. Par la suite, ce fut au tour de ma meilleure amie de m'entourer de ses bras fins. Je lui murmurai un "bonne chance", avant de la laisser partir, et rejoindre son petit copain dans sa voiture. Nous avions fini de tout nettoyer, et la salle était comme neuve.

- J'ai encore une surprise pour toi.

Je me retournai vers James, et ce dernier me tendit le même bandeau qu'hier. Je le regardais, un sourire aux lèvres, avant de répondre.

- Ma famille n'est pas partie, et on va encore faire la fête toute la nuit ?

- Négatif. Mais ça pourrait quand même te plaire. Alors monte dans la voiture, et je te rejoins dans quelques minutes, le temps de vérifier que tout soit fermé.

Il posait ses lèvres sur les miennes, avant de partir dans ma direction opposée, pour vérifier ce qu'il m'avait dit. Je le regardais de dos, toujours un sourire sur les lèvres, avant de sortir, pour me diriger vers la voiture de James. Qu'est-ce qu'il allait encore me faire ?

XXX

- Accroche-toi à moi.

Je pouvais deviner que James était derrière moi, mais je ne savais pas où j'étais. Le trajet avait paru assez long, dans le silence. J'en avais profité pour fermer les yeux, malgré le bandeau devant mes pupilles, pour me reposer. La main de James sur mon épaule m'avait réveillé, toujours dans l'incompréhension.

- Je déteste les surprises. Puis, j'ai peur de me casser la gueule.

D'un coup, je sentis son bras passer vers mes fesses, et il me porta comme une mariée. Un rire sortit de ma bouche, alors que j'essayai de trouver sa bouche pour l'embrasser. Il m'attrapa le menton, pour poser ses lèvres sur les miennes. Un baiser rapide, mais un baiser amoureux.

- Comme ça, tu ne pourras pas te casser la gueule, comme tu dis.

Il marchait, moi dans ses bras, et j'essayai de distinguer le moindre son pour savoir où nous étions. C'était calme. Très calme. De temps en temps, je pouvais entendre des oiseaux chanter. Le vent qui soufflait me donner un peu la chair de poule. Nous étions en fin de journée, et malgré l'été, le froid retombait assez vite. N'oublions pas que nous sommes à Seattle, la ville où il pleut le plus souvent.

- Nous y voilà.

Il me posait légèrement par terre, et ne disait plus rien. Comme s'il attendait que je dise quelque chose. Mais je ne voyais rien, le bandeau me cachant toujours la vue. Je me mis à rire, légèrement.

- Ça ne te plaît pas ?

- J'ai encore le bandeau sur moi, James.