30. Une balle contre dix

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Lou attendait déjà depuis quelques minutes à l'accueil avant de retrouver sa petite fille, qui le visage fermé semblait ne pas avoir envie de parler
-Ça va ma chérie ? Lui demande-t-elle.
- J'ai connu mieux.
- Tu en as mis du temps avant d'arriver.

L'ambiance entre les deux femmes est tendue, et Livia tente de faire rire sa grand-mère.
- Désolée Lou, je prenais rendez-vous pour mon accouchement.
Tout en montant dans la voiture, la vieille dame regarde sa petit fille surprise et une fois attachée, elle ne peut s'empêcher de l'interroger.

- Tu es enceinte ? Lance-t-elle avec une lueur d'espoir dans son regard.
Très vite, Livia s'en veut de sa blague et raconte la légère erreur qu'elle vient de vivre.

- Je pense que j'aurais préféré venir te voir pour cette raison plutôt que celle pour laquelle tu es hospitalisée depuis deux jours.
- Je sais, Murmure la jeune femme.
- J'ai besoin de savoir.
- Je ne peux pas, pas maintenant du moins. Sache juste que c'était un geste irréfléchi et que je m'en veux terriblement désormais. N'en parlons pour l'instant.
Lou se tait, mais Livia sait que ce silence ne sera que de courte durée.

- C'est Noel aujourd'hui, nous allons le fêter en famille, et tu vas rester avec nous pendant une petite semaine comme le médecin me l'a demander. Je ne veux pas te perdre, pas toi aussi.

- Mamie avant de partir, j'aimerai aller chez moi, histoire d'avoir quelques affaires, et de prendre vos cadeaux de Noël. Promis, je reviens, je prendrais ma moto.

Lou hésite quelque temps avant de finalement accepter. Elle dépose donc sa petite fille à la porte de son immeuble, lui rappelle sa promesse et redémarre.

Une fois seule, elle gravit les escaliers et entre chez elle. La douleur de sa plaie se fait ressentir, et c'est donc tout naturellement qu'elle se rend dans la salle de bain où se trouve l'armoire à pharmacie.
- Putain de Doliprane où es-tu ?
Elle retrouve un flacon au fond de l'armoire qu'elle attrape afin de le faire dissoudre dans de l'eau.
Verre à la main, elle se rend dans son salon.
Quelqu'un dort déjà dans son canapé.
- Bouge ta sale tronche de chez moi, Hurle-t-elle.
Kiss, les yeux encore à moitié fermés est surpris par le réveil.
- Salut beauté, Murmure-t-il.
Pour tout réponse, elle lui lance le contenu de son verre sur le visage.
- Non mais t'es folle, Crie-t-il à son tour.
- Ferme ta gueule espèce de menteur. Après tout, c'est dans les gènes.

Kiss reçoit la remarque en plein tronche, comme une gifle. Prenant sa manche pour se frotter le visage encore humide de Doliprane, il s'avance vers elle.
- Je suis désolé, j'allais pas te le dire comme ça.

Elle acquiesce et fait demi-tour.
- J'ai des affaires à préparer, je vais vivre chez ma grand-mère quelques temps.
- Comment va-t-on bras ?
- Tailladé.

Elle s'éloigne de lui pour rejoindre sa chambre où tous les cadeaux sont entassés. Heureusement qu'elle avait eu l'idée de tout emballer avant.
Une fois le tout rassemblé, elle s'avance dans sa salle de bain, et attrape la tenue qu'elle avait prévu pour ce jour-là.

- Tu comptes m'ignorer longtemps, Demande Kiss, peiné de son attitude.
- J'aimerai que tu sortes de chez moi, je voudrais d'abord savoir comment tu y es entré.
- Secret de malfrat, Tente-t-il d'ironisé
- Et bien, tu bouges ton cul de chez moi où j'appelle les flics.
- Ne t'inquiètes pas, je m'en vais.
Sur ces mots, il se dirige vers la porte d'entrée, qu'il claque.

***********

Tout le monde est présent, de tonton Jean à la cousine germaine par alliance. Une bonne vingtaine de personnes sont à table. Et Livia est au milieu.
Face à elle, une personne qu'elle n'avait jamais vu auparavant dans les repas de famille.
- Livia, je te présente Lee, il travaille à la paroisse où je suis bénévole, et n'a pas de famille. Je l'ai donc invité.

Lee.. Ce nom l'a fait déglutir. Ce n'est pas le Lee auquel elle pense, c'est impossible.
- ça va Livia, tu m'as l'air mal, Demande l'oncle Bertrand.
- Un peu douloureuse, Ment-elle. Je vais prendre l'air.

Elle se lève de table, sous les yeux de tous et surtout de Lee. Elle ouvre la porte donnant sur l'arrière cours et respire un grand coup.

A peine a-t-elle le temps de reprendre son souffle qu'une présence derrière elle se fait ressentir.
- Bonsoir, Susurre-t-il.
- Qu'est-ce que tu me veux, Lee.
- Petit conne, tu crois que je suis bête, tu penses que comme Diego je vais tomber dans ton piège ?
- De quoi tu parles ?
- De ce que tu connais de nous.
Il l'attrape par les cheveux, et lui murmure à l'oreille.

- Maintenant, tu me suis, où je les tues chacun à leur tours.
Pour prouver que sa menace est réelle, il sort un flingue, qu'il dépose délicatement sur la tempe de la jeune femme.
- Tu as voulu faire la guerrière, où l'héroïne, mais sache que parfois le mal triomphe.
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse.
- Tu vas me suivre, on va rendre visite à une vieille connaissance... Le nom de Juan ne te dis rien? Il y a une porte extérieure, au fond du jardin, nous allons passés par là. Un mot, un cri et je te bute.

- Qu'est-ce que tu vas faire à Juan ?
- Moi, rien du tout, mais toi tu vas le faire. Il va rejoindre son acolyte de toujours, ton père. 

La vengeance pour oxygène (histoire terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant