La vengeance pour oxygène (histoire terminée)

16. Le responsable (corrigé)

On frappe à la porte, de gros coups qui surprennent Livia. A cette heure, cela ne peut-être que John. Elle se hâte donc pour lui ouvrir. A la vue de son patron, elle fond en larmes et se jette dans ses bras, ce qui le surprend. C'est vrai que souvent il l'a vue forte, dans son monde limite associable, et là, il la voie tremblante, faible et en pleurs.

- Pleure ma Livia, pleure lui murmure-t-il.

Il lui caresse les cheveux, elle est pour lui comme sa fille.

- Où est le petit ?

Elle sort de son étreinte, et se dirige en sa compagnie dans le salon où ils retrouvent Steeve allongé à même le sol, endormi. Il se penche vers lui, lui caresse affectueusement la joue, geste qui le réveille.

- Viens mon gars continue-t-il de murmurer. Il lui tend les bras, mais son employé garde les yeux fermés.

- Pourquoi m'as-tu réveillé, putain pourquoi. Il hurle presque malgré lui, ce qui n'étonne qu'à moitié ses deux amis. Ils le regardent, et lisent la souffrance sur son visage.

- Steeve, John n'est venu que pour toi. Ne le rejette pas, nous sommes tes amis, tu as besoin de nous, comme nous de toi.

- Je ne voulais pas me réveiller, elle était belle dans mon rêve, Livia... Maman était sobre, et vivante. Là, vous m'avez ramené dans la réalité, celle de la mort. Je ne voulais pas, ce n'est pas possible, je n'ai plus rien, plus rien du tout. Pourquoi pas à moi de mourir, tu peux me le dire ? crie-t-il.

Ils ne savent pas quoi répondre. Sa peine étouffant l'atmosphère, le désespoir empoissonnant le reste de lumière dans la pièce. Cette envie de tout lâcher, Livia la connait.

- Steeve, je ne peux pas comparer nos deux histoires, mais sache que je sais ce que tu vis. Il y a quelques années, c'était moi et je sais que j'aurais aimé avoir des amis autour de moi.

Il la regarde, et comme s'il venait de comprendre le message, s'avance vers eux en leur disant :

- S'il vous plait, ne m'abandonnez pas.

***

La nuit semble s'éterniser, trop longue, trop sombre. La fatigue ayant emporté les deux hommes, Livia s'était rendue dans sa chambre où elle aussi avait fini par trouver sommeil.

La chambre n'est plus sa chambre, les murs sont rouges, mais cela ne la choque pas, au contraire, elle ressent une sorte d'excitation, quelque chose d'inconnu pour elle. Une sorte de parfum sucré embaume toute la pièce. Elle ne reconnait rien, mais elle veut en savoir plus.

- ça va ma belle entend-t-elle.

elle se retourne, Kiss est là , dans sa tenue d'Apollon. Elle voudrait détourner les yeux, mais elle se sent attirée, tel un aimant. Il est beau, trop beau pour être vrai , sexy.

Cependant, elle baisse les yeux, par pudeur, et s'observe à son tour. Elle aussi est nue. Elle cherche un drap pour se couvrir, mais rien, rien qui ne lui permette de se cacher dans ce lit.

- Ne sois pas pudique. Tu es très belle, et tellement... bandante.

Elle rougit et ne peut s'empêcher de sourire, lui aussi est très excitant.

Il s'approche d'elle, et se couche à ses cotés. Sa main se pose sur la cuisse de Livia et dessine des petits cercles en remontant. Elle gémit de plaisir. Il est doux, tendre et elle a envie de lui.

Comme surgissant de nulle part, la chanson Halo de Beyoncé résonne dans la chambre. Tel un murmure, la mélodie enveloppe l'ambiance.

- Tu ne veux pas Livia ? Susurre-t-il.

- Si grogne, t - elle.

Ses doigts s'approchent doucement de son sexe, continuant leur trajet. Livia, comme métamorphosée, attrape le bassin de Kiss pour qu'il vienne plus rapidement à elle.

- Ne sois pas impatiente chérie, laisse-moi te faire plaisir. Je veux que tu passes la plus belle et la plus torride de tes nuits. Ne sois pas gourmande dit-t-il en enfonçant ses doigts dans la zone sacrée.

Livia se cambre, et rejette sa tête en arrière. Il continue des petits va et vient qui ne font qu'amplifier le désir des deux amants. Il les retire d'un coup sec, et sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, il la pénètre. Avec douceur, il commence un jeu d'aller retour. Elle est au bord de l'orgasme, elle va jouir.

- Vas-y, jouis pour nous...

- Livia, réveille-toi.

Elle se réveille, en sursaut, c'était un rêve, un putain de rêve et pourtant elle est là, en sueur dans son lit, comme si tout ce qu'elle venait de vivre avait existé. Se remettant de ses émotions, elle se désole que rien de tout ça ne soit réel.

- Livia, ma belle, tu dors encore ?

Elle reconnait la voix, celle de John.

- Non, attends 5 minutes, que je me couvre dit-elle en se voyant en sous-vêtements.

Au bout de quelques temps, elle ouvre la porte, et voit que son patron a le visage grave.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est Steeve, il est parti. Tu pourrais l'appeler ?

Sans attendre une seconde, elle saute sur son portable et compose le numéro de son ami.

REPONDEUR

- J'ai une mauvaise intuition, je pense qu'il va faire le con s'inquiète son ami.

Elle le pense aussi, il serait capable de tuer n'importe qui, voir de se tuer lui -même. Elle tente de réfléchir comme si elle était lui, qui voudrait-elle voir mort si sa mère était morte ivre, qui en serait la raison ?

- Abbe, il va tuer Abbe...