9. Un monastère pour me sauver

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JIA-LYHN :

Quand je m'arrête devant la maison de mes parents. Je réalise que ma vie ne sera plus jamais comme avant. Je ne pourrais plus jamais vivre une vie normale. Je pense à Tao. J'essuie mes larmes. J'ai envie de le voir. Je me dirige vers sa maison. Mais, j'aperçois une silhouette sur le banc où nous nous sommes embrassés. Je m'approche sans faire de bruit. J'entends des sanglots. C'est Tao. Il essuie ses larmes. Je m'avance pour l'informer de ma présence, puis je comprends que je ne peux même pas le serrer dans mes bras, ni même l'embrasser. Je me bloque derrière lui. Je l'observe, mon coeur se brise.

Puis il se parle intérieurement. Il me déteste de l'avoir abandonné. J'ai envie de pleurer, ce n'est pas du tout le cas. Il se moque que son père le batte, il veut en finir avec la vie. Je prends ma tête entre mes mains et encaisse une décharge, je ne peux rien faire pour lui. Je lui souhaite de s'accrocher et de réaliser son rêve, devenir un grand chercheur pour mettre au point des remèdes pouvant guérir un maximum de personne. J'ai confiance en lui, il le fera. Je lui envoie un baiser volant, je ne me montre pas à lui. Je préfère partir.

Je frappe à la porte de la maison de mes parents

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Je frappe à la porte de la maison de mes parents. Mon père ouvre et reste surpris. Je lui demande si je peux entrer. J'explique brièvement la situation, mon évasion et le fait qu'ils doivent être à ma recherche. Ma mère supplie mon père de m'aider. Il se lève de son fauteuil et me demande de le suivre. Nous montons dans la voiture et démarrons en trompe. Après près d'une heure de route, mon père m'informe qu'il m'emmène dans un endroit isolé, où personne Ne pensera me rechercher.

Au petit matin après plusieurs minutes de route désertique, nous arrivons dans la cour d'un grand bâtiment assez sobre. Je suis inquiète et je regarde mon père. Il me sourit et m'explique :

« - C'est un temple bouddhiste qui traite les cas extrêmes. Je le connais par un de mes amis qui y a envoyé son fils hyperactif pour qu'il apprenne à contrôler ses sens. Je pense que vu les événements de ces derniers jours, c'est l'endroit idéal pour toi pour apprendre à maîtriser ce champ électrique autour de ton corps. Et c'est également un endroit discret où personne ne te questionnera, ni te cherchera des ennuis »

Je hoche la tête. Mon père a raison, cet endroit semble idéal pour ma convalescence. Et je ressens de bonnes ondes ici. Je souris confiante. Mon père tend la main vers moi pour me caresser la joue, puis se rétracte. Personne ne peut me toucher. Je baisse la tête déçue, mais rassurée tout de même. Nous descendons de voiture et je suis mon père à l'intérieur du bâtiment. Il y a des personnes, des jeunes gens comme moi. On nous salue très amicalement. L'accueil est chaleureux.

Nous entrons dans le bureau du responsable des lieux. Il salue mon père et pose ses yeux sur moi. Il n'a pas besoin de me questionner pour savoir ce qu'il en est. Il me salue également.

« - Approche ! » Il m'insigne.

« - Quel est ton nom ? » Il me questionne.

« - Jia-Lyhn ! » Je réponds pas très assurée.

« - Ici tu seras petit moine Jia-Lyhn ! Je ressens un surplus d'énergie autour de ton aura. Tu es comme bourrée d'électricité. » Je suis époustouflée par son sens de l'observation et de la déduction.

A moins que ce ne soit un don. S'ils sont tous ainsi, ici, je ne vais pas me sentir à part. Je commence à apprécier de plus en plus ce monastère. Après avoir expliqué mon accident, et mon internement, les expériences que les médecins voulaient réaliser sur moi, le responsable des lieux libère mon père.

Je suis conduite dans ma chambre. Il s'agit d'un pièce très sobre, un lit, une table de nuit, mur en ciment, aucun ornement, aucune fantaisie, et une fenêtre.

« - Ici, nous prêchons les vraies valeurs, tout le luxe est inutile dans nos vies ! » Il s'exclame.

Je comprends.

« - Repose-toi ! Ensuite, je te présenterais aux autres pensionnaires ! » Il me conseille.

Je hoche la tête. Il referme la porte et je m'allonge sur le lit.

Mes pensées reviennent sur Tao. Il avait l'air tellement malheureux de mon absence. Je suis dévastée de penser ainsi, mais il vaut mieux qu'il m'oublie au cas où je resterais toute ma vie ainsi. C'est mieux pour lui, le temps est un grand allié. Il m'oubliera, et rencontrera quelqu'un avec qui il sera heureux. Mon coeur se brise à cette pensée. J'essuie une larme qui tombe sur ma joue et à nouveau une décharge. J'essaie de raisonner positivement. J'aurais pu mourir pendant l'accident. Mais ma souffrance actuelle est un peu comme une petite mort.

Plusieurs heures plus tard, la porte de ma chambre s'ouvre. Le responsable entre et me tend des gants.

« - Passe les gants ! Ainsi tu pourras avoir des contacts avec les autres pensionnaires. Suis-moi, je vais te présenter à eux. Je leur ai déjà parlé de toi ! N'aie pas peur tu seras bien accueillie. »

Je le suis tout en étant bien obligée de lui faire confiance. Je n'ai plus qu'eux désormais dans ma vie. Même mes parents ne peuvent plus m'être d'un grand soutien.

Nous traversons plusieurs couloirs sombres, et la clarté du jour pointe sa lueur au bout du couloir. Nous arrivons dans une cour extérieure. Tous les pensionnaires du monastère sont alignés sur quatre rangs. Je suis le responsable et me trouve face à eux. Tous ces regards sur moi me désarment.

Le grand bouddhiste me propose de me présenter. Ce que je fais, et ils applaudissent tous. Je m'incline pour remercier leur considération. Je les observe tous, aucun regard ne me juge, mon coeur s'apaise petit à petit.

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Et ce chapitre, il vous plait ? Est-ce que vous arriver à imaginer la situation ?

Un destin hors du commun / ZitaoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant