ZI TAO :
Je touche mes lèvres. J'ai encore des frissons en pensant à la douceur des siennes. Nous nous sommes embrassés par accident. Elle s'est excusée et enfuie. Je suis perturbé. Mon cœur bat tellement vite. Elle me laisse après m'avoir donné un baiser. Je rentre chez moi. La maison est vide, comme de coutume. Je n'ai pas envie de rester seul, j'ai envie d'être avec elle.
J'appelle Jia-Lyhn :
"- Est-ce que nous pouvons nous voir ?" Je la questionne.
"- Nous venons de nous quitter à l'instant !" Il me rappelle en souriant.
"- J'ai envie de te voir, je ne supporte plus la solitude !" J'argumente.
"- D'accord ! Tu veux que je vienne chez toi ?" Elle me propose.
"- Non, je t'invite à dîner ! Je passe te chercher dans dix minutes !" Je lui commande.
Elle rit. J'aime le son de ce rire. Mon cœur s'emballe.
"- Toi quand tu veux quelque chose !" Elle conclut.
Nous raccrochons. Je me dépêche de sortir, je ne veux pas rencontrer mon père. Je sors dans l'allée du jardin, et j'entends un moteur de voiture. C'est lui. Je panique. Je l'attends parce qu'il m'a aperçu. Il sort de sa voiture en titubant. Je soupire de désespoir. Il est encore ivre, il a du mal à tenir debout. Il s'approche de moi, et m'attaque :
"- Qui t'a donné la permission de sortir ?"
Je serre mes lèvres et mes poings. Je n'ai pas l'intention de lui demander la permission. Je ne réponds pas.
"- Tu vas encore trainer !" Il m'accuse.
"- Non, j'ai invité une fille à dîner !" Je l'informe.
Il me fixe avec ses yeux vitreux. Je me demande s'il me voit bien. Il devient très désagréable /
"- Les femmes sont toutes les mêmes, elles te promettent qu'elles resteront près de toi pour toute la vie, et elles te quittent, comme ta mère !" Il me balance au visage.
Je sens son haleine chargée d'alcool. En plus, je n'aime pas qu'il insulte ma mère.
"- Maman est partie parce qu'elle est morte d'une maladie, elle ne t'a pas quitté." Je lui rappelle complètement révolté.
"- Petit insolent !" Il s'exclame.
Il prend son élan pour me frapper, j'esquive le coup et il s'écroule au sol. Je le regarde affalé parterre. Je secoue la tête agacé par son comportement immature. Je ne le relève pas, et je cours à mon rendez-vous, sans même me retourner. Mon cœur bat très vite lorsque j'arrive à proximité de la maison de Jia-Lyhn. Je suis encore secoué par les propos de mon père à l'encontre de ma mère. Il mélange tout, peut-être est-ce dû à l'alcool ? J'espère qu'il ne lui en veut pas à ce point de nous avoir quittée à cause de cette fichue maladie.
Jia-Lyhn sort, elle est magnifique. Je suis époustouflé.
Elle s'est changée, et je suis touché en plein cœur. Je lui tends la main pour l'escorter. Quand nos doigts rentrent en contact, je ressens comme une décharge électrique. Nous pénétrons dans un restaurant branché, que je fréquente de temps en temps lorsque je veux échapper à la violence de mon père, lorsque je n'ai personne vers qui me tourner pour me réconforter. Mais, cela c'était avant de la retrouver.
Nous sommes conduits à une table, elle s'assoit en face de moi, elle est belle. Je ferme les yeux, elle m'éblouit. Tous les regards se posent sur nous depuis que nous sommes entrés. Elle me fixe et me demande en fronçant les sourcils :
"- Tu vas bien Tao ?"
Je hoche la tête pour lui confirmer. Elle devine quand je vais mal et cela me trouble davantage que sa beauté fulgurante. Elle s'intéresse à moi, à mes émotions. Elle pose sa main sur la mienne, et mon sang se réchauffe. Je suis très ému d'être avec elle. Depuis notre baiser, je suis dans une autre dimension.
"- Tao !..... Heu pour tout à l'heure...." Elle baisse la tête, tellement embarrassée.
"- Ce baiser était merveilleux !" Je lui coupe la parole.
Je veux lui démontrer que je suis aussi ému, voire même plus qu'elle.
Mmmm ! Je me gratte la gorge pour ajouter :
"- Et tu es très sexy ce soir !"
Elle me sourit en rougissant. Elle est réellement adorable. Mon corps est en feu. Je suis déjà conquis. Nous discutons des cours, du sport, de notre ambition pour l'avenir. Et à un moment donné, elle coupe court aux banalités :
"- Tao, je sais que tu es battu par ton père ! J'ai vu les hématomes sur ton cou."
Instinctivement, je pose ma main sur mon cou. J'essaie de cacher mes bleus. Elle plonge ses yeux dans les miens. Je suis démasqué, elle m'a déjà posé cette question, je sais pour quelle raison maintenant.
Je ne souhaite pas lui répondre. Mais, elle caresse le dessus de ma main avec son pouce. Je sens toutes mes émotions refaire surface. Je ne veux pas pleurer devant elle. Je m'efforce de toute retenir. Nous finissons de dîner. Nous marchons dans le parc public. Je l'observe de temps en temps. Elle me plaît. Je la sens préoccupée. Je lui pose la question :
"- Quelque chose te perturbe ?"
"- Ton silence par rapport à la violence de ton père !" Elle m'assomme.
Je suis piégé. Je n'ai pas envie de parler de ce sujet avec elle.
"- Ce n'est pas une conversation que j'aimerais avoir avec toi !" Je suis ferme.
Elle me dévisage. Elle pose sa main sur mon cou qu'elle frôle. J'ai la chair de poule. Elle pousse mon col pour constater mes bleus. Son visage est si près du mien. Mon cœur bat la chamade. Elle embrasse délicatement mes hématomes, puis relève la tête. Je pose mes yeux sur elle. Elle entrouvre les lèvres, elle est aussi envoutée que moi. Je capture sa bouche et je la serre contre moi. Nous nous embrassons avec passion. Je dévore longuement ses lèvres. J'ouvre mon cœur à cette fille.......................................
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Un destin hors du commun / Zitao
Fiksi PenggemarJ'ai vingt quatre ans. Je vis à New York depuis plusieurs années. Mon père et moi-même avons emménagés ici, suite à l'accident de voiture que nous avons eu. Depuis, cet accident, ma vie a complètement changé. Mon coeur s'est arrêté de battre quelque...