Berserker and Queen | vikings

Chapitre 5

*En l'honneur du premier épisode de cette dernière saison qui sort aujourd'hui, je vous poste un chapitre😋

Mon sourcil se arque et je fais quelques pas vers lui, les mains croisées dans mon dos. Il n'avait rien d'aussi intimidant que ce que j'ai pu penser. Il est tout ce qu'il y a de plus banale. Un simple homme. Le viking se redresse et attrape le morceau de fer à sa droite pour s'y tenir lorsqu'il se lève, aussi difficilement soit-il. S'était-il blessé lors de nos précédentes altercations? Il ne s'est pourtant pas battu.

Alors que je le regarde descendre de son trône quelque chose me revient en tête. Il avait déjà cet sorte d'appuis lorsque j'ai tenté de le toucher avec mon arc. Mon regard descend vers ses jambes recouvertes de bas chaud et d'armures, cherchant celle qu'il avait bien pu blesser pour marcher comme un chien malade.

- Ce n'est pas poli de fixer les jambes d'un infirme, il déclare alors que mes prunelles remontent vers son visage.

C'est un infirme? Je tente de ne rien laisser paraître mais suis tout de même déstabilisée de cette information. Les infirmes ne survivent pas dans notre monde alors comment a-t-il pu devenir roi? Ils sont pour la plupart rabaisser plus bas que la femme. Mais leur coutumes ne doivent pas être les mêmes dans leur pays. J'ai entendu dire qu'une femme était égale à un homme et qu'elle pouvait elle aussi combattre. C'est tout à fait remarquable.

- Vous êtes venue vous rendre, n'est-ce pas?

Un rire s'échappe d'entre mes lèvres. Un mètre nous sépare pourtant je peux sentir sa présence comme si il était collé à moi.

- Je pensais que notre jeu allait durer plus longtemps.
- Je ne suis pas venue pour me rendre, je déclare fermement.
- Ah? Le viking souffle un sourire aux lèvres.

Ses prunelles bleus comme un ciel d'été me dévisage avant de serpenter le reste de mon corps.

- Je suis venue vous menacer.

Mes mots ne semblent pas le désarmer pour autant. Cela ne lui provoque aucune réaction, il continue simplement à sourire.

- Me menacer? Il répète. Comme si vous aviez l'avantage.
- L'Île entière est sous mon commandement, Ivar. Je n'ai qu'à, je marque une pause pour hausser des épaules, claquer des doigts pour réduire vos troupes. Alors voilà ce que nous allons faire.

Je m'avance d'un pas vers lui.

- Vous allez retourner chez vous avec vos hommes et ne jamais revenir. Ou rester et mourir.

Son visage se décompose avant qu'il ne se pince les lèvres l'une contre l'autre.

- Vous savez, il dit en secouant son index dans ma direction, vous m'avez presque persuadé de vos mensonges.

Il relève son visage vers moi, un sourire dessiné sur ses lèvres roses.

- Voila plutôt ce qui va se passer. Nous allons attendre patiemment que vous mourrez derrière vos murs et récupérer vos richesses. Nous avons fait le tour de l'île. Votre château est isolé. Le second plus grand village se trouve à une journée d'ici et mes très chers soldats attrapent tout vos petits messagers avant qu'ils n'atteignent vos renforts -si vous en avez.

Il s'avance vers moi.

- J'ai gagné. Je vous ai coupé du monde extérieur avec une facilité déconcertante. Mais il vous reste un moyen de ne pas condamner votre peuple.

Deux de ses doigts caressent mon visage alors que je reste de marbre. Son pouce effleure la cicatrice encore rose sur ma pommette.

- Pour qui me prenez-vous? Je m'égosille devant ses allusions.
- Pour une reine.
- On ne marchande pas une reine. Je ne suis pas une putain!
- C'est pourtant ce que vous faites vous les saxons. Donner des princesses aux rois. Allez-vous me dire que vous êtes l'exception à la règle?