Berserker and Queen | vikings

Chapitre 2

Les mains liées dans mon dos, je fais les cents pas dans la salle attendant le guérisseur du château. Les soldats avaient échangé leur tour de garde. Ceux qui avaient combattus à mes côtés profitent de leur soirée tandis que les autres surveillent la seconde vague que nous attendons, toujours aux aguets.

- Vous vous êtes battue avec bravoure, Votre Altesse.

J'offre rapidement un sourire mais grimace lorsque ma blessure me tiraille. Les blessure sur mes doigts ne me gênent pas plus que ça.

- Je vous ai sous-estimé, je m'en excuse, continue Edward.
- Notre Reine a appris l'art du combat à sept ans. Elle ne cesse de s'entraîner afin d'aider dans ce genre de situation, l'informe mon conseiller.
- Je me sentirais inutile à me cacher.
- Vous êtes très certainement une reine hors du commun.
- J'essaie du moins.

On toque à la grande porte en bois avant que deux de mes hommes ne se présentent.

- Votre Grace, le guérisseur est arrivé.
- Ce n'est pas trop tôt, je me plains tandis qu'un vieil homme apparaît, une lourde mallette en bois, dans ses bras.

Le vieil homme aux cheveux grisonnants s'excuse avant de déposer sa boîte à potion sur la table.

- Que vous est-il arrivé, Votre Majesté? S'inquiète-il en examinant ma plaie béate au coin de ma pommette.
- L'un de ces sauvages m'a presque crevé un oeil.

Je m'assois sur une des chaises en acajou tandis qu'il tâte la blessure.

- Vous auriez dû m'appeler en premier, Votre Grace.
- Mes hommes sont plus importants que ma personne. Certains avaient des blessures bien plus grave qu'une légère coupure.
- Cela va faire une énorme cicatrice et abîmer votre delicat visage.
- Cessez vos jacassements et soignez la donc.

Il hoche activement la tête faisant bouger dans tout les sens la peau de son cou. Mon physique était la dernière de mes préoccupations. Que je sois jolie ou non, les hommes continueront à se battre pour m'épouser, ne serait-ce que pour pouvoir goûter aux joies de la royauté. Gouverner sur un pays entier est le rêve de presque tout le monde.

- Nous allons devoir recoudre cela mais je vais d'abord la désinfecter.

Le vieil homme sort un flacon d'alcool et un tissu qu'il dépose contre ma joue avant de verser le liquide sur la blessure me faisant grimacer.

- Je m'excuse.
- Ce n'est rien. Continuez.

Il éponge le surplus d'alcool et tapote légèrement sur la plaie avant de se retourner vers sa mallette, grande ouverte, nous laissant ainsi apercevoir ses potions et autres plantes médicinales. Une aiguille et du fil est sorti tandis qu'il se bat pour que le morceau de fil entre dans la petite entrée de l'aiguille. Une fois la tâche exécutée, il m'explique qu'il va à présent recoudre et que ce sera un peu douloureux.

- Avez-vous une ceinture dans laquelle vous pouvez mordre? Ou un morceau de cuir?

Je lui présente ma bouteille de whisky alors qu'il acquiesce. Je sens ses doigts rugueux presser la plaie pour la refermer avant qu'un petit morceau de métal n'entre dans mon champ de vision pour se planter dans ma peau. Je bois une gorgée de ma boisson couleur miel retenant mes expressions faciales pour ne pas déranger le vieil homme dans sa tâche. Mes légers sursauts à chaque fois que l'aiguille entre dans ma peau ne font que rendre le visage de l'homme en face que plus pâle.

- Notre prisonnier a-t-il été soigner? Je m'adresse aux personnes dans la salle. Je crois qu'une flèche lui a traversé la jambe.

James fronce ses sourcils fournis et grisonnants avant de secouer négativement la tête.