Chapitre 14

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Le jour J était arrivé. Henri avait dressé un camp à Lithrull, un petit village au bord des côtes. Nous l'avions suivi de près par peur qu'il n'échappe à notre surveillance mais il n'avait même tenté de dissimuler ses intentions. Ses hommes ainsi que ceux de Harald étaient tous ici. Alfred nous avait envoyé ses meilleurs soldats. Bien qu'ils soient un peu réticents à combattre au côté des vikings, pour cause de leur passé avec eux, ils étaient obéissant.

Les soldats d'Ivar n'avaient cessé de tuer tous les espions des environs, ainsi que leurs éclaireurs. Il ne nous verrait pas venir. Le plan d'Ivar était complet. La moitié de son armée a reprit leur navire pour longer l'autre côté de l'Île et bloquer les bateaux du villages, avec Hvitserk au commande. Nous attaquerons de terre, après qu'une première vague d'hommes ne soit lancée. Ils se retrouveront encerclés de chaque côté du village, comme dans un piège à rat. C'était le mot pour le décrire.

Mais c'était de nuit que nous attaquerions, afin que l'armée de Henri Gray ait moins de visibilité. Mes hommes connaissaient l'île comme personne, à l'inverse des hommes d'Harald. Il fallait faire un choix crucial selon le roi des vikings. Sacrifier le village et gagner un effet de surprise ou bien évacuer le village, aussi petit soit-il, et risquer de perdre tout le pays. Ce n'était pas un choix facile, et une partie de moi était rongée à l'idée de sacrifier toutes ces personnes innocentes. Mais c'était pour le bien du pays. Et j'étais prête à porter ce poids sur mes épaules jusqu'au restant de mes jours.

Mes ongles se plantent dans son dos tandis qu'il accélère ses mouvements, grognant au creux de mon cou. Je soupire de satisfaction à chaque fois que ses hanches se cognent contre les miennes. On toque plusieurs fois à la porte, faisant ralentir Ivar.

- Votre majesté? J'entends derrière la porte tandis que mon compagnon stoppe tout mouvement.

Heureusement qu'Ivar avait eu la bonne idée de verrouiller la porte hier soir. Je rouvre les yeux, enroulant mes jambes autour de ses hanches.

- Ne t'arrête pas, je le supplie dans un murmure alors qu'il reprend ses va-et-vient doucement, son front contre le mien.

Il dépose plusieurs baiser le long de ma mâchoire avant de finalement poser ses lèvres sur les miennes, accélérant ses gestes. Je gémis contre ses lèvres alors que la personne derrière la porte se fait plus insistante.

- Laissez-moi le temps de me préparer, je siffle rendant la personne derrière la porte muette.

Ivar ricane tandis que je lève les yeux au ciel. Ce n'était certainement pas le meilleur moment pour me déranger. Le domestique s'est excusé puis s'est en aller, certainement dans l'optique de revenir plus tard. Plusieurs longues minutes de soupirs langoureux passent avant que le viking ne se laisse tomber contre moi, son visage appuyé contre mon sein gauche. Je ferme les yeux, appréciant pleinement ces petits moments. Ses doigts dessinent des cercles autour de mon téton droit.

- Je vais bientôt m'en aller, il chuchote comme si il ne voulait lui même pas entendre ces paroles.

J'avais presque oublié que sa place n'était pas ici, avec moi. Je redresse ma tête pour rencontrer son regard, mais il évite le mien, continuant de caresser ma peau du bout de ses doigts.

- Quand as-tu prévu de t'en aller? Je lui demande, reposant ma tête sur l'oreiller et fixant le plafond.
- Une fois que l'on aura gagné. J'ai un royaume qui m'attend de l'autre côté des mers. Je suis resté ici bien trop longtemps.

J'avais accepté que l'on se tutoie en privé bien que nous continuerons de nous vouvoyer en public. C'était moins formelle autant pour lui que pour moi. J'acquiesce silencieusement, mes doigts se perdant dans ses mèches brunes. Je savais qu'il allait devoir partir un jour. Mais je m'étais habituée à sa présence. Bien que désagréable au début.

Berserker and Queen | vikingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant