Berserker and Queen | vikings

Chapitre 22

* Je le poste en avance parce que je n'aurais peut-être pas de connexion (ou l'opportunité) de le poster en temps voulu

Jour J. Enfin. Après presque quatre mois à être resté dans l'ombre et nous cacher lors des visites des hommes d'Henri, le grand jour était enfin arrivé. Le plan a été mis en place. Mes soldats ainsi que les vikings et ceux d'Alfred encerclent toute l'Île de part les villages. Il fallait qu'à la fin de la journée tout cela soit fini.

Je donnerais une seconde chance aux hommes d'Henri. De recommencer. Quant à lui, je n'avais pas encore décidé de son sort. M'étant calmée, j'ai pu penser plus clairement. Et la mort ne serait peut-être pas sa solution. Plus nous nous approchions du château et plus je sentais mon estomac se serrer.

J'embrasse le front d'Elisabeth avant de me retourner vers Ivar.

- Ça ne me plaît pas de devoir la laisser une journée entière ici, sans moi.

Ivar pose sa hache qu'il était en train d'affûter sur la table en bois et s'approche de nous.

- Je le sais bien, et si tu n'es pas à l'aise, tu peux toujours restée avec elle.
- Non, je dois le faire.

Le viking sourit et emprisonne mon visage entre ses mains.

- Ce ne sera qu'une journée. Tu auras ensuite tout ton temps avec elle sans vivre dans la peur qu'il finisse par vous retrouver.
- Tu as raison, je murmure.

Ma fille n'a que quatre mois et pourtant elle grandit à vue d'oeil. Elle nous offre tous les jour un peu plus. Des sourires, des mots incompréhensibles, des regards remplis d'amour. J'avais hâte d'en avoir fini avec Henri.

Les consignes pour aujourd'hui étaient simples: tuer seulement si on y est obligé. Si ils se rendent, alors nous n'avions aucune raison de le éliminer. Épargner un maximum les villages environnants. La dernière fois, nous avions presque sacrifié un village entier. Et bien sûre, limiter les risques. Je ne voulais perdre personnes.

Plus je me rapprochais de mon château et plus mon coeur s'affolait. Ivar, se rendant compte de mon anxiété, pose sa main sur mon épaule.

- Tout ira bien, il me rassure. On est plus nombreux. On gagnera.

Nous nous trouvions à présent sur la colline face au château. Si la distance n'était pas trop éloignée, nous aurions eu un avantage sur lui.

- C'est ici que je t'ai vu pour la première fois, m'informe Ivar en souriant nostalgiquement. Hvitserk te tenait en otage avant que la situation ne se retourne.
- Je m'en souviens, soupire Hvitserk.

Les deux hommes arrivent à m'arracher un sourire. Une part de moi redoutait l'issue du combat, bien que nous avions le dessus. Hvitserk ou Ivar pourrait être blessé. De plus, notre discussion avant de quitter l'Angleterre ne m'avait pas rassuré. Et si Hvitserk avait senti que c'était son heure? J'avale difficilement. Non, je ne peux pas l'accepter.

La main d'Ivar se pose sur la mienne, serrant les rênes en cuir dans mes poings.

- Je sais que tu détestes sacrifier des hommes.

Je continue d'observer le château silencieusement.

- C'est encore pire maintenant que j'ai Elisabeth. Je ressens ce qu'ils ressentent. La crainte de ne pas rentrer auprès de son enfant.
- Ne t'inquiète pas, cousine, me sourit John. Nous avons réduit considérablement les morts avec notre plan.

Je me mords l'intérieur de la joue en hochant la tête. J'adressais déjà une prière aux hommes que je perdrais dans peu de temps.

- On fait comme prévu, je vais lui parler et si il n'écoute rien, alors nous entrons en guerre, je leur explique.