Berserker and Queen | vikings

Chapitre 11

Les couloirs sont interminables pour m'amener à la salle de réunion. Je prends une grande goulée d'air avant de pousser la lourde porte en bois, ordonnant aux deux gardes qui m'accompagnaient de rester en retrait. Je referme la porte et me retourne vers la seule personne présente.

- Douce Lyanna, il ronronne en s'approchant de ma personne.

Mon poing rencontre sa joue avant que mon genoux ne fasse de même avec son entrejambe. Je l'observe se cramponner à la table, alors que je garde la tête haute.

- Je devrais te faire tuer pour ne pas être venu à mon aide.
- Mon oncle ne t'a donc pas fait passer le message? Il toussote en se redressant.

Une grimace est dessinée sur son visage alors que sa respiration est plus bruyante.

- Pensais-tu réellement que j'allais m'abaisser à épouser un rat comme toi pour des vivres?
- Tu as fais bien plus avec ce rat, il commente, la voix chargé de douleur.

Je fais quelques pas vers la fenêtre la plus proches, les bras liés dans mon dos. Le viking était dans la cour, défiant son frère du regard, une épée en main. Le Lord Gray se rapproche.

- Tu t'es fais de nouveaux alliés à ce que je vois, il souffle dans mon oreille, son corps à seulement quelques centimètres du miens.
- Mon problème, avec mes potentiels rivaux, est réglé. Et ce n'est pas grace à ton aide.

L'homme à mes côtés lève ses orbes émeraudes au ciel, un sourire creusant ses fossettes.

- Lequel est-ce? Celui qui sautille partout?  Il demande en pointant Hvitserk du menton.
- Non. Le roi des vikings est Ivar. Celui aux jambes de fer. C'est un estropié et pourtant il est roi et conduit une grande armée.

Un coup d'oeil vers le roi des sauvages avant qu'il ne hausse les épaules, surpris autant que moi la première fois de voir un infirme roi.

- Il est vrai que tu n'es pas du genre à t'arrêter sur le physique, le lord argumente en grimaçant. Tu as utilisé tes atouts de charmeuse?

Sa main glisse le long de ma hanche tandis que sa bouche n'est qu'à quelques centimètres de mon oreille. Je le repousse froidement. Il s'éloigne de quelques pas pour retourner son attention sur Ivar.

- Tu lui as montré ce que tu savais faire au lit et il est simplement tombé sous le charme, pas vrai? Qui ne le ferait pas. Tu es enivrante.

Il plaque ses mèches brunes à l'arrière de son crâne tout en observant Ivar et Hvitserk s'entraîner en bas.

- Le pauvre. Tu vas le dévorer comme tu l'as fais avec tous tes amants.
- Tais-toi Henri.

Le brun montre ses mains face à lui, signe qu'il est inoffensif  tout en haussant les épaules.

- Je ne fais que relater ce que je sais de toi, ma douce Lyanna.
- Encore un mot et je vais te couper la langue, je siffle en me positionnant face à lui.
- Je ne veux pas nourrir votre colère, Votre Grace, il déclare ironiquement.

Il s'assoit sur une des chaises, présente, laissant le silence nous envahir pendant quelques minutes.

- Tu sais autant que moi que nous sommes fait l'un pour l'autre Lyanna. Nous sommes des amants maudits.

Je me retourne vers lui, les sourcils froncés.

- Sauf que moi je ne tuais pas mes époux lorsque je me lassais d'eux.
- Elles ne représentaient rien pour moi.

Il se lève brusquement, faisant glisser la chaise dans un bruit lourd.

- Nous savons tout les deux que je suis celui qui t'est destiné. Tu n'as qu'un seul mot à dire et je te débarrasserai de tout ces parasites.