VII- Sourire sincère, paillettes et œuvres d'art

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Le réveil est brutal. Le retour à la réalité à la fois rempli de soulagement et de désespoir. Diana ne parvient pas à comprendre le rêve étrange qu'elle vient de faire et observe autour d'elle pour être sûre d'être bien réveillée. La télévision est toujours allumée et la lumière est tamisée, ce qui a sans doute favorisé son endormissement. Au dehors, la pluie fracasse violemment les fenêtres de l'appartement comme dans son songe et elle entend même un orage au loin.

Elle se lève du canapé en se frottant les yeux et en tentant d'effacer les images qui restent gravées dans son esprit. Elle n'a jamais fait de rêve aussi étrange que celui-ci et elle ne sait quoi en penser. Rien de surnaturel là dedans, se dit-elle, simplement son cerveau et son imagination qui lui jouent des tours. Néanmoins, le souvenir de Peter Maxwell en train de l'étreindre la trouble au plus au point. Elle n'est pas attirée par lui alors pourquoi rêver du contraire ? À moins que ça ne soit pour la prévenir... Un frisson la parcourt lorsqu'elle se rappelle les derniers brides de son rêve. Cette flèche en plein cœur, la silhouette encapuchonnée...

La tête encore pleine de questions, Diana rejoint enfin sa chambre et se met au lit en veillant à éteindre toutes les lumières. Elle met du temps avant de s'endormir à nouveau, redoutant un autre songe bouleversant, mais finit par tomber dans les bras de Morphée, bercée par le tonnerre se rapprochant de plus en plus.

*

Le reste de la semaine passe à vive allure et est consacrée à l'organisation de la soirée qui aura lieu ce week-end à la galerie. Diana est tellement prise par les préparatifs qu'elle en oublie son rêve et l'incident concernant l'ouverture de son bureau. Elle ne croit pas avoir été aussi excitée par un événement depuis l'acquisition de sa galerie. Tout doit être parfait et doit donner envie aux invités de dépenser sans compter et de contempler ses œuvres durant toute la soirée.

La veille du grand soir, elle donne un petit speech à ses employés pour leur rappeler leurs tâches et ce qu'elle attend d'eux.

- Vous savez tous à quel point cette soirée est importante pour nous et pour les artistes que nous aidons. Commence-t-elle, les mains croisées et le dos droit. Je compte donc sur vous pour accueillir nos invités avec attention et générosité, même si ceux-ci ne le méritent pas toujours.

Quelques petits sourires s'affichent sur les visages de ses employés et Diana est contente d'avoir réussi à détendre un peu l'atmosphère.

- Mais surtout, continue-t-elle, c'est le moment de montrer toutes vos connaissances sur les œuvres qui sont exposées ici et de montrer votre passion pour celles-ci. N'hésitez pas à dire tout ce que vous pensez d'elles, c'est le moment de vous exprimer et de révéler tout votre talent pour ce travail. Sur ce, reposez-vous bien et à demain.

Quelques applaudissement résonnent dans le hall doré et Diana s'autorise un léger sourire avant de partir chercher ses affaires dans son bureau. Elle n'a pas de doute, tout se passera à merveille. Rien ne pourra venir gâcher cette soirée.

Le lendemain, Diana n'a presque pas dormi de la nuit mais ne s'en formalise pas. Elle arrive à la galerie avec une heure d'avance sur Alan et s'attelle aux derniers préparatifs. Tout le monde a répondu oui à son invitation et Archibald Miller lui a même envoyé un mail disant qu'il a hâte à ce soir. Les heures défilent et en fin d'après-midi, la jeune femme repasse chez elle pour se changer. Lorsqu'elle arrive à la galerie, Alan est quant à lui vêtu d'un smoking tout neuf et d'un nœud papillon violet, ce qui fait sourire Diana. Elle le reconnaît bien là.

- Vous êtes magnifique mademoiselle Greyson. La complimente-t-il.

Diana jette un œil à sa combinaison noire bustier d'un air approbateur.

Diana - La traque a commencéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant