Diana s'arrête devant les marches du commissariat de police, la boule au ventre. Cela fait plusieurs semaines que la police enquête sur le meurtre d'Alan Faulks et qu'ils suspectent la jeune femme. Et depuis qu'elle a disparu des radars, ils sont tous à sa recherche. Mais si elle veut retrouver une vie normale, elle n'a pas le choix que de leur parler. La main de Peter autour de la sienne, elle se sent néanmoins rassurée et prête à affronter Emily Idalgo.
- Tu es sûre que c'est une bonne idée ? lui demande-t-il en la forçant à le regarder.
Diana le dévisage avec tendresse. Ses yeux sombres reflètent une sincère inquiétude et elle ressent une soudaine envie de l'embrasser. Il a enfilé une tenue de tous les jours : un jean, un tee-shirt et une veste, ce qui lui va bien mieux que ses vêtements de chasseur. Il est enfin lui même.
- Ça va aller.
- Tu sais qu'on peut aller n'importe où, insiste-il. On n'est pas obligé de rester ici et de parler aux autorités. On pourrait s'enfuir et vivre où on veut.
La sorcière esquisse un sourire et tend sa main pour caresser le visage de Peter.
- Je sais. Mais c'est ici ma maison. C'est ici que j'ai créé ma nouvelle vie et je n'ai pas envie de tout abandonner. Pour toi aussi cette ville est devenue ton refuge, Peter. Alors battons-nous pour que ça le reste.
Il saisit la main de Diana se baladant sur son visage et attire la jeune femme contre lui. Elle peut sentir son souffle chaud contre sa figure et elle sent son corps entier frissonner de désir.
- Faisons cela dans ce cas, lui susurre-t-il.
Puis il plaque enfin ses lèvres contre les siennes, mettant fin à la torture de Diana. Leur attirance est naturelle et inexplicable. Leurs deux corps se collent l'un contre l'autre et la jeune femme enfouie ses mains dans les cheveux du jeune homme, savourant leur baiser. Finalement elle préférerait retourner chez elle avec Peter et revenir plus tard au commissariat. Mais c'est impossible. Elle doit le faire maintenant. Diana se détache de Peter et tout deux continuent de se dévisager intensément. Elle n'aurait jamais imaginé pouvoir se tenir ici, dans les bras d'un homme qu'elle aime et ne pas ressentir cette angoisse et cette terreur d'être découverte par les chasseurs. C'est comme dans ses rêves les plus fous. Et le meilleur : c'est qu'elle n'a pas besoin de faire semblant. Pas avec Peter.
- Allons-y, décrète-t-elle.
Sa main retrouve celle de Peter et ensemble, ils montent les marches les conduisant à l'intérieur. Diana s'avance ensuite vers le bureau d'accueil et se penche vers la femme tapant frénétiquement sur son clavier d'ordinateur. La sorcière se racle la gorge et elle relève la tête, ses mains stoppant leur mouvement au dessus des touches du clavier. À en juger par l'expression sur son visage, Diana comprend qu'elle sait qui elle est. Sa bouche s'entre-ouvre sous le choc et la sorcière affiche un grand sourire.
- Bonjour, je m'appelle Diana Greyson et j'aimerais m'entretenir avec le lieutenant Idalgo.
La jeune femme continue de la dévisager fixement pendant de longues secondes avant que son cerveau ne se remette enfin en marche.
- Euh.. oui, bien sûr, je l'appelle tout de suite.
Elle décroche le téléphone et compose le numéro de la lieutenant. Pendant ce temps, Diana lance un regard rassurant à Peter attendant près de l'entrée et il lui répond par un clin d'œil. Elle reporte ensuite son attention sur la policière qui a déjà raccroché.
- Elle arrive tout de suite, l'informe-t-elle en l'observant attentivement.
Diana détourne le regard et patiente les bras croisés. Une minute après l'appel de la policière, le lieutenant débarque au pas de course dans le hall d'entrée, ses bottes à talons résonnant contre le sol.
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Diana - La traque a commencé
ParanormalDepuis des siècles, le nombre de sorcières et sorciers a terriblement diminué et les derniers se cachent parmi les humains, cherchant désespérément à échapper à ceux qui souhaitent leur mort : les chasseurs. Cependant la guerre est sur le point d'éc...