Chapitre 18. Instructions à Poudlard

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Harry pleura ainsi de longues minutes. Puis il se leva, enfourcha son balai et s'envola dans la nuit sombre. Il n'avait pas la force de transplaner. Il ne passa pas chez Mrs Weasley chercher ses enfants, ne sachant pas comment leur expliquer que leur mère ne voulait plus de lui. Il rentra donc immédiatement chez lui. Il atterrit devant le portail et vit de la lumière dans la maison. Il se précipita mais il ne parvint pas à franchir le portail. C'est alors qu'une lettre apparue soudain devant lui. Il reconnut l'écriture de Ginny.

Potter, je t'interdis l'accès à cette maison ainsi que de voir un de mes enfants. Je viendrais faire la procédure de divorce demain au Ministère. Toutes tes affaires ont été transférées chez Ron.

Adieu.

Ginny Weasley

Harry relut la lettre plusieurs fois puis la fourra dans sa poche. Il n'en revenait pas qu'elle soit allée aussi loin. Il jura à haute voix puis transplana chez son ami. Il arriva devant la maison, la lumière également allumée. Il franchit le portail et entra dans le hall. Il ne vit personne. Il se dirigea vers le salon et Hermione apparut dans son champ de vision. Elle le vit, se leva et se précipita vers lui.

« Harry, ça va ? demanda-t-elle. Tu veux manger quelque chose ?

— Non ça ne va pas Hermione ! rétorqua Harry. Ginny a demandé le divorce et j'ai été renvoyé de chez moi ! Je viens donc dormir ici. Mes affaires ont dû arriver.

— C'était donc ça ! Oui, je les ai mises provisoirement dans le bureau de Ron. Je pense que tu pourras y dormir. Ron est parti chez toi, il ne devrait pas tarder. Alors tu veux quelque chose à manger ?

— Non, merci, répondit Harry toujours furieux. »

Il alla dans le bureau de Ron et y trouva ses affaires. Il ne manquait rien ce qui rassura mais aussi effraya Harry : Ginny l'avait définitivement rayé de sa vie. Il s'allongea de tout son long sur le lit de camp provisoirement installé. Harry réfléchit à la journée de demain qui s'annonçait pénible. Il se coucha sans prendre la peine de se changer et passa une nuit agitée. Le lendemain matin, il se réveilla de bonne heure. Il laissa un mot à l'attention de Hermione et de Ron avant de se rendre à Gringotts. Lorsqu'il entra, pour la deuxième fois en moins de vingt-quatre heures, il se dirigea vers le même Gobelin que la veille.

« Bonjour Mr Potter, salua-t-il. Que me vaut le plaisir de vous revoir si peu de temps après notre dernière entrevue ?

— Je voudrais retirer de l'argent de mon coffre s'il vous plait, répondit Harry.

— Désolé mais vous n'y avait pas accès, répondit le Gobelin après avoir jeté un coup d'œil sur un parchemin. L'ordre a été mis en place hier soir.

— Comment ça je n'y ai pas accès ! s'indigna Harry. C'est mon coffre.

— L'accès vous y est refusé, je suis désolé. »

Harry jura intérieurement. Ginny avait dû venir hier soir lui interdire de prélever de l'argent, comme il avait lui-même tenté la veille. Il réfléchit à toute vitesse puis soudain il eut une illumination : tout n'était pas perdu ! Il fouilla dans ses poches et trouva ce qu'il cherchait : une clef en or.

« Dans ce cas je voudrais accéder au coffre de mes parents, dit-il.

— Euh, bien. Suivez-moi, demanda le Gobelin. »

Harry fut soulagé. Ginny n'avait pas pensé au coffre de James et Lily Potter. Harry avait décidé d'ouvrir un coffre pour lui et Ginny à Gringotts, dont le numéro était 145, et y avait transféré tout l'argent que contenait celui de ses parents. Mais le salaire qu'il recevait du Ministère n'allait pas dans le coffre numéro 145, mais dans le coffre de James et Lily Potter. De temps en temps, il transférait le contenu du coffre vers le sien.

Harry Potter et le Retour des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant