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CHAPITRE VII

« La terreur est humaine. »

Jean-Claude Carrière.


Sur le parking devant l'hôtel, je reste bouche bée.

Il est somptueux. 

La façade blanche et dorée, lui donne une allure de prestige. La mention cinq étoiles attire mon attention. Il n'y a pas beaucoup de monde aux alentours, seuls quelques passants se promènent main dans la main contemplant les jardins. L'hôtel est encerclé de parterre de fleurs de toutes les couleurs. Le vert et le blanc y dominent principalement. Les rayons de soleil, embellissent les tulipes roses. C'est un beau spectacle.

Je me vois instantanément me joindre aux jardiniers qui ont composé ce splendide décor. Je ne m'attendais pas à ça. Peut-être m'attendais-je à un endroit cosy, style gîte. Mais je dois bien reconnaître qu'ils ont placé la barre haute pour ce week-end.

Nous entrons dans le hall. J'adopte tant bien que mal une attitude décontractée et insensible bien qu'une tonne de question m'assaille le cerveau. Je ne prends même pas la peine d'ouvrir la bouche pour les lui poser, je sais qu'il n'y répondra pas. Il a du déjà eu du mal à me donner des informations sur lui au cours du repas. A plusieurs reprises, je l'ai vu hésiter quant à sa réponse. Peut-être ne voulait-t-il pas me donner des informations personnelles à son sujet. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais qu'il est déjà arrivé à saturation de bonne volonté lorsque que nous arrivons à la réception.

Hormis deux réceptionnistes, et un couple de touristes anglais vêtu élégamment, se tenant de part et d'autre de leurs bagages Versace, le hall est désert. Trois membres du personnel s'affairent, mais aucune trace du reste de l'équipe. Nous nous dirigeons vers l'accueil et je laisse mes yeux se perdre dans la pièce. Le hall est authentique, le comptoir en marbre doré mesure à vue d'œil plus de cinq mètres. La superficie de la pièce en elle-même est stupéfiante. Les couleurs sont chaleureuses, mes yeux se hissent vers le plafond, me perdant dans le ciel d'anges qui ressemble de près à une galerie des plafonds au Louvre. C'est juste magnifique.

— Monsieur, Madame, bienvenue au Majestic Hôtel. En quoi puis-je vous aider ?

L'hôtesse d'accueil nous adresse un visage rayonnant. Élégamment habillée d'un ensemble tailleurs noirs, ses cheveux impeccablement coiffés en chignon. Aucune mèche rebelle ou de pli sur ses vêtements. Je m'imagine bien les cheveux en pétards suite à notre virée moto. 

On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

— Bonjour, reprend Ethan. Nous voulons savoir le numéro de nos chambres. Tout est déjà réservé. Une chambre au nom de Grâce Sloane et une autre au nom d'Ethan Millers.

 Il connaît mon nom en entier ?

— Je vais regarder cela de suite.

La réceptionniste tapote sur le clavier de son ordinateur. Elle a du mal à détourner son regard d'Ethan. Si elle ose ne serait-ce qu'un petit "gloussage" je lui ébouriffe son chignon à Madame parfaite.

— Désolée je ne trouve rien à vos noms.

oh. 

On se regarde pour la première fois depuis notre sortie précipitée du restaurant. 

Soit forte Grâce ! 

— Vous êtes sûre ? On participe à un week-end organisé par les établissements de Saint-Péris, s'exclame Ethan.

LE PLUS DUR DES COMBATSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant