8. L A U R E N

2K 104 1
                                    

Je suis assise au voulant de mon 4x4 aux vitres teintées, nous sommes lundi et donc on pourrait reconnaître Camila, car oui, elle est à mes côtés. J'ai finalement pensé que la voir souhaité aller dehors sans qu'elle puisse le faire me réjouirait, j'ai un grain mon Dieu.

Elle semble mal, très mal. Je ricane discrètement, elle ne sait pas ce qui l'attend. La ville est calme en ce début d'après-midi, j'ai préféré reporté mon activité au lendemain sinon Mani m'aurait piqué une crise. Elle et Dinah travaillent alors je peux faire mes affaires sans qu'elles s'interfèrent. Je vois le Docteur Cabello fixer dehors avec envie alors que je pouffe amèrement, elle tourne son regard vers moi en m'interrogeant de ses yeux méfiants depuis hier midi. Elle me craint, je le sens et c'est carrément jouissif.

  - C'est frustrant n'est-ce pas ? Voir dehors et ne pas pouvoir y mettre les pieds. Je la provoque alors qu'elle roule des yeux.

  - Fais ton truc au lieu de me prendre la tête. Elle crache, elle ne perd jamais contenance même quand son regard traduit la terreur, pouvoir de psy je suppose.

  - Crois moi, tu vas regretter très vite. Je ricane de nouveau. 

Elle lève les yeux au ciel avant de reporter son attention aux grandes étendues de verdures de la ville.

Ma proie sort enfin de chez lui. Je le vois fermer à clés son appartement avant de se mettre à marcher, je démarre la voiture et le suit rapidement, il tourne à droite, alors je sors du véhicule en vitesse, laissant Camila à l'intérieur. Je cours après ma proie et l'interpelle, il se retourne et je lui envoie mon poing dans le nez. Il s'écroule lourdement dans la boue, à côté des poubelles, son costume est foutu. Il relève la tête vers moi et se redresse rapidement, je sors une seringue de ma poche arrière et la plante dans sa nuque, je déverse le contenue dans ses veines et cette fois sa tête rencontre violemment le sol.

  - Les chiens retrouvent toujours leur place. Je dis silencieusement et le hissant sur une épaule pour pouvoir l'apporter jusqu'à ma voiture. 

Je vois le regard terrifié de Camila quand elle aperçoit l'homme inerte qui git sur mon épaule, son visage vire au blanc et pendant une demi seconde je pense qu'elle va perdre connaissance. J'ouvre mon coffre après avoir vérifié les environs avant de jeter ce gros lard dedans, je le ferme ensuite et reprend ma place, la brune me foudroie. Pétrifiée. Je pourrais me transformer en pierre, elle a les pouvoirs de Médusa, impressionnant.

  - Je vais essayer de rester calme.. Elle dit alors que sa mâchoire se contracte. Pourquoi il y a un putain de corps dans le coffre ?! Elle cri.

J'hausse les épaules.

  - Je vais le faire payer. Je réponds alors qu'elle pâlit de nouveau.

  - Payer pour ? Parce qu'il porte un costume à mille boules ? Ironise Camila, c'est vrai qu'il a dû le payer une fortune, de toute manière il ne pourra plus le porter dans très peu de temps.

  - Parce qu'il a abusé sexuellement de sa fille et de son amie.

Mon cœur se serre en disant ça mais le visage du docteur semble se décomposer de tristesse, elle baisse les yeux en ne dit plus rien. Çà dû lui faire un choc. J'entends grogner derrière alors j'accélère et arrive rapidement au chalet, aucune voiture, parfait. Camila sort, la tête toujours en rencard avec ses pieds, ça m'agace mais je ne dis rien. Pour une raison inconnue, j'aimerais que ses yeux soient toujours sur moi. Je sors de ma voiture aussi. Je vais à l'arrière et ouvre le coffre, ce chien est réveillé.

  - Espèce de malade ! Il hurle si fort que des corbeaux s'envolent. 

  - Je vous déconseille d'hurler aussi fort. Je le préviens en le regardant avec dégoût.

Regard. (Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant