Je respire un bon coup, puis, tenant la main de ma brune, je toque à la porte en face de moi. Le temps semble être mit en pause, j'entends les pas, le clic de la porte qui se déverrouille, puis, son visage. Elle s'arrête de bouger brusquement et peine à croire ce qu'elle a devant elle, puis, elle plonge dans mes bras, en hurlant.
- Kaki !
J'enserre la taille de ma sœur, enfouissant mon visage dans son cou, pleurant comme elle, à chaudes larmes.
- Sofi ? Qui est-ce ?
Mon père débarque dans l'entrée à son tour, le même arrêt sur image, le même regard puis son corps se presse contre celui de ma petite sœur et le mien. On se serre fort, on pleure. Ils m'avaient tant manqué. Quand je me libère lentement d'eux, mon père croise le regard de Lauren. Elle n'a pas bougé et nous a regardé, en souriant doucement. Il se poste face à elle et la détaille.
- Papa, arrête tu m'embarrasses.. Je lui dis doucement. Voici Lauren. Elle croise mon regard et hoche la tête. Ma petite amie.
Sofia et mon père la regarde, les yeux écarquillés. Oh, je crois que c'est la première fois que je la vois rougir.
- Bonjour, monsieur. Mon père lui répond rapidement sans vraiment savoir comment le faire puis elle s'abaisse au niveau de Sofia. Salut petit monstre, je suis Lauren, la copine de Camila.
- Salut, moi c'est Sofia ! Elle lui tend la main et Lauren lui serre.
- Rentrez, ne restez pas sur le pallier.
Lauren allait rentrer mais je l'arrête, je regarde ma famille.
- Je dois aller voir Ally, je n'ai eu aucune nouvelle d'elle depuis bien trop longtemps. Je vous raconterais tout après.
Mon père hoche la tête.
- Reviens nous de suite après Camila.
J'embrasse la tête de ma sœur et je dévale les escaliers de l'immeuble avec Lauren, à pleine vitesse on rentre dans sa voiture, elle met le contact et on démarre, direction Ally.
- Tu comptes tout leur dire ? A propos de moi ? Lauren demande sans quitter la route des yeux.
- Non, bien sur que non. Shawn est le problème, alors il le sera aussi dans mon histoire. Je caresse sa main doucement, rapidement ma brune retrouve le chemin qui mène chez ma meilleure amie et on s'engouffre dans son immeuble.
Quand je toque à la porte, j'ai soudainement peur qu'elle ne m'accepte plus, ou qu'elle est peur. Et si Ally était passée à autre chose, je me souviens que Lauren lui avait mit un mot dans sa boîte aux lettres, mais l'a-t-elle vu ? Ou l'a-telle comprit ? Elle a peut-être prit peur, ou elle a décidé que m'oublier était un choix judicieux pour ne plus avoir mal. Lauren serre ma main doucement voyant mon trouble, ses yeux émeraudes qui m'hypnotisent semble fonctionner, je n'ai rien à craindre, jamais Ally ne m'oublierait. C'est ridicule. La porte s'ouvre sur ma petite blonde, elle paraît fatiguée, vraiment fatiguée mais en me voyant, elle cesse tout mouvement. Elle fronce les sourcils comme si elle était face à une illusion, elle cligne des yeux et je reste sans rien dire. Une nouvelle fois, Lauren semble avoir disparu. Puis, elle tend ses mains vers mon visage et quand le bout de ses doigts, comme si nos cerveaux étaient connectés, nous fondons en larmes. Elle saute dans mes bras et je la sers comme je ne l'avais jamais serré. Nous pleurons comme deux bébés mais la voir a réveillé tout les souvenirs qui font d'elle ma meilleure amie. La fois où on est tombé dans les escaliers alors qu'il y avait un gros blanc, toutes les fois où je finissais ses phrases et inversement, les fois où on mangeait ensemble, où on se comprenait en un seul regard. Toutes les blagues que seules nous comprenions. Et surtout, tous les mois, toutes les années après le décès de ma mère où elle est restée proche de moi sans avoir besoin d'air, sans avoir besoin de quelqu'un d'autre pour satisfaire ses besoins, elle ne s'est jamais montrée égoïste. Elle est restée parce qu'ensemble on a toujours été plus fortes, même quand on sortait mutuellement avec quelqu'un, on ne s'est jamais lâchées. Nous avons toujours été ensemble et malgré tout les jours qui se sont écoulés sans qu'on puisse s'échanger ne serait-ce qu'un mot à renforcer nos liens, rien ne nous sépara.
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Regard. (Camren)
FanfictionAlors que le calme régnait dans la pièce, des cris surgissent des extérieurs. La médecin, impulsive s'élève de sa chaise, les dents serrées. En passant la tête par la fenêtre, ses yeux sombres et ternes rencontreront des orbes brillants et le monde...