17. L A U R E N

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Je n'ai pas assez de doigts sur ma main pour compter avec combien de filles j'ai baisé depuis la semaine dernière.

Je n'ai pas assez de doigts non plus pour compter combien de fois je me suis énervée, détestée, épuisée, droguée et bourrée la gueule depuis la semaine dernière.

La putain d'odeur de Cabello est restée coller à mon corps toute la semaine, quoi que je fasse, elle était là, comme si c'est elle qui m'avait pénétré. Ça me les brise.

J'ai revu Morgane aussi, elle a rompu avec sa copine. On a recouché ensemble hier. C'était cool, mais Camila a attaqué mon cerveau, je ne vois qu'elle, je ne comprends pas. Quand j'ai touché Morgane, c'est la voix de Camila qui résonnait dans mes oreilles, quand j'ai attrapé sa gorge délicatement pour la forcer à me regarder, ce sont les yeux et les cheveux bruns de Camz que j'ai vu baigné dans le plaisir. C'est une véritable torture. Je crois n'avoir jamais eu à utiliser autant d'eau en une semaine pour me laver les mains, j'avais l'impression permanente d'avoir son désir sur les doigts, désagréable.

Ça va faire deux semaines que Camila est là, j'en ai assez qu'elle hante mon esprit, plusieurs fois je me suis imaginé la rendre muette à jamais, ou me rendre aveugle qu'importe, aveugle et sourde. Je vois Camila partout.

- Lauren ? M'appelle Demi.

Nous sommes au restaurant, elle m'a invité, elle a quelque chose d'important à me dire, deux choses. Mon plat de pâtes arrive, je suis affamée. Elle a commandé un simple salade césar, avec vraisemblablement beaucoup, beaucoup de croûtons. Un vin de 2011 est posé sur la table attendant de s'écouler dans nos verres, Camila adore le vin, le vin français.

- Oui, pardon je suis pensive. Tu disais ?

La main de la brune se pose sur la mienne, j'étudie le lion qui est tatoué, il est beau, c'est une femme tatouée, elle en a pas mal, j'aime énormément ça. Camila en a pas pourtant tu l'aimes quand même Lauren, mais que t'arrive-t-il ?

- Nous devons arrêté de coucher ensemble pour juste du sexe, j'ai rencontré quelqu'un à une soirée mondaine.

Okay, mon meilleur plan cul se fait la malle. Je cache ma frustration en mord dans un bout de pain imbiber de sauce.

- Qui est-ce ? Je demande en la regardant manger à son tour, j'aperçois les oiseaux sur son avant bras et la croix.

C'est vraiment une belle femme, elle est douée dans tous ce qu'elle entreprend, dans la musique, dans sa vie de tout les jours, je sais qu'elle a eu des périodes sombres et je suis heureuse de voir que tout ça est si loin pour elle, la voir rire et sourire me comble de joie. Avant de devenir un plan cul, nous étions amies, on s'est rencontrée à la fac, on avait le même béguin pour la même fille, tout est parti de là. Je pense que malgré tout, nous resterons des amies. C'est sans doute la seule qui me connaît entièrement et qui ne me juge pas hormis Normani et Dinah.

- Une nana, une vraie bombe. De longs cheveux brun, un visage rond, des yeux perçants. J'en ai des vertiges ! Elle s'exclame en riant.

Je ris aussi, Demi à l'air folle de joie d'avoir rencontré quelqu'un d'aussi beau.

- Le physique ne fait pas tout ma vieille. Je lui rappelle, faisant rouler les pâtes autour de ma fourchette.

- Je sais ! Je suis allée lui parler, je lui ai proposé un verre de champagne elle l'a accepté en se courbant, baissant la tête. Une princesse née cette gonzesse.

- C'est pas trop ton truc les princesses normalement. Je souligne en haussant les sourcils.

- Je me suis convertie en la croisant et donc, on a discuté longuement, elle a pas arrêté de jouer avec l'ourlet de sa robe. Elle rougissait pour un rien et baissait la tête en murmurant des "arrête souriant" à chaque fois que je la complimentais.

Regard. (Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant