Nous sommes rentrées au chalet, je me suis écroulée sans délicatesse sur le canapé en soupirant bruyamment, j'ai ordonné à Dinah, d'une voix rauque de fatigue, d'emmener Camila en haut pour qu'elle se lave et se change pour ensuite, la renfermer dans la chambre jusqu'à nouvel ordre, terminé de courir après une idiote pareille, elle va rester dans le chalet.
Pendant que DJ reste avec la brune, Normani vient se poser à mes côtés, elle regarde la cheminée, les cendres de la veille ne crépitent plus, le bois est brûlé, presque totalement décomposé, ce spectacle de noir est sans importance, il n'attire l'œil que pour la douce odeur qui plane dans l'air. Je la respire, j'aime le froid, la neige et la glace, mais dans ces conditions, ça me ramène à des choses qui me secouent trop pour y repenser sans en pleurer. Je baille, morte de fatigue, c'est crevant de s'occuper d'elle, vivre avec une femme n'est vraiment pas pour moi, pourtant j'aime ses baisers. Je chasse cette pensée, je ne connais pas cette fille, elle est sans importance aussi, pourtant elle n'a rien de fade et de plat. Je suis contradictoire avec moi même et je déteste ça, il faut que je me soulage, loin de Camila, ou non, il faut que je la punisse, mes yeux s'assombrissent en pensant à ce que je pourrais lui faire vivre, lui faire croire que je suis gentille pour ensuite la détruire est jouissif. J'essaie de stopper mes pensées noires et me concentre sur Mani qui peine à capter mon attention.
- Arrête de penser à cette brune Lau, elle te retourne le cerveau. Note mon amie en m'identifiant.
Je soutiens son regard, elle a remarqué que mes orbes verts sont désormais noirs. J'essaie de garder mon calme, mais le contre coup de la colère commence à jaillir dans mes veines, il faut que je tue quelqu'un, je cherche dans ma mémoire un homme à qui je pourrais faire subir mes haines alors que Camila serait attachée à une chaise, forcée à regarder cette scène. Je souris à l'idée de voir son si beau visage se déformer par la terreur. Elle m'appartient, je peux lui faire ce que je veux. Mais, j'ai encore des choses à apprendre sur elle.
- T'as raison ne parlons pas de Camila. Je finis par dire, je vais la punir, un peu de patience. Dinah et toi c'est sérieux ? Je lui demande doucement, je ne veux pas la brusquer.
Elle me fixe puis hoche la tête.
- Le soir de la réception, on s'est embrassées, et on a couché ensemble. Elle lâche, elle sait qu'elle peut tout me dire, je suis là pour elle et inversement.
Elle rougit se rappelant sans doute de la scène.
- Où ? Je fronce les sourcils.
Elle baisse les yeux, alors que je me retiens de rire, comprenant dans la seconde où elles se sont abandonnées l'une à l'autre. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences, Dinah ça ne m'étonne pas tellement, Normani c'est plus... Intrigant.
- A la réception.. Dans les toilettes..
Je ris quand je vois son visage rouge de honte, elle a toujours été réservé sur sa vie sexuelle.
- Eh ben dis donc, je te croyais plus sage ! Je m'exclame alors qu'elle me foudroie.
J'entends Dinah dévaler les escaliers en courant et se poser, limite en sautant aux côtés de Mani, elle lui sourit mais la brune garde la tête baissée, morte de honte. La blonde passe de moi à elle alors que mon rire ne diminue pas.
- Normani vient de m'expliquer pourquoi vous aviez disparu pendant la réception de la semaine dernière. J'explique à Dinah.
Elle regarde Normani avant de rire et passer son bras par dessus ses épaules.
- Rougis pas pour ça Mani ! S'exclame DJ en riant.
Elle relève finalement la tête et plonge sans prévenir sur les lèvres de Dinah, la blonde surprise, se retrouve vite par terre. Le rire de Normani retentit dans la pièce alors que Dinah se roule en boule, morte de rire. Je souris en les regardant, elles sont ma joie de vivre, j'ai besoin d'elles.
VOUS LISEZ
Regard. (Camren)
FanfictionAlors que le calme régnait dans la pièce, des cris surgissent des extérieurs. La médecin, impulsive s'élève de sa chaise, les dents serrées. En passant la tête par la fenêtre, ses yeux sombres et ternes rencontreront des orbes brillants et le monde...