24 - Réseau François Flameng

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Maison des Dumont, dimanche 07 juillet 1940, 23h00.

Pour la seconde fois dans la soirée, je me mets à genoux pour ouvrir mon tiroir et chercher une chemise de nuit propre pour passer la nuit. Mes genoux me font légèrement mal, je suis bien restée dix bonnes minutes devant le général Rintenlberg, ce qui provoque ainsi ces douleurs.

-Que fais-tu ? Demande le nazi en entrant dans ma chambre, après la fellation que je lui ai faite, il est partit dans sa salle de bain pour "finir ce que j'avais commencé". Je devrai d'ailleurs le remercier pour cela, car je n'avais pas très envie de le goûter.

-Je cherche une chemise. De ses bras puissants, l'homme me relève en agrippant ma taille dans le but de mettre son visage dans ma nuque pour y déposer un baiser humide.

-Je préfère que tu sois nue pour dormir. Sussure-t-il avant de s'éloigner pour rejoindre mon lit, je ferme le tiroir puis l'observe d'un regard hésitant.

-Je garde mon caleçon si c'est ça qui t'inquiètes. Se moque légèrement l'allemand en s'allongeant confortablement sur mon lit.

Je m'approche alors à mon tour du lit pour m'installer à ses côtés cependant Engel lève sa main dans ma direction avant de pointer ma culotte de son doigt.

-Nue, fraülein, complètement nue.

Heureusement qu'il fait nuit, sinon il verrai mes joues devenir écarlate, ainsi que ma nudité dans toute sa splendeur. Rapidement, je retire mon dernier sous-vêtement avant de rejoindre mes draps.

-Tu viens de me faire une pipe et tu joues les timides ? Ricane le général en me tirant contre lui, je me cache dans le creu de son épaule, gênée.

Faire une pipe. Ce sont les prostitués qui ont inventé se terme, alors comment le connaît-il ? Et moi ? Je l'ai déjà entendu par ci par là. C'est très vulgaire.

-Bonne nuit général.

-Oui, bonne nuit fraülein.

[...]

Maison des Dumont, lundi 08 juillet 1940, 14h00.

Ce midi, j'ai déjeuné avec les allemands. Engel et Karl. Mon père n'a pas pu se libérer et ma soeur est au lycée. Pour une fois, l'ambiance a été très détendue, le major étant toujours de bonne humeur tandis que le général, est drôlement sympathique aujourd'hui.

Serait-ce à cause d'hier ? Rien que d'y penser une chaleur irradit mon corps et mes joues se teintent. Je devrai me sentir mal, honteuse, dégoûtante. Alors que c'est tout l'inverse, je dois avouer que je n'ai qu'une seule envie, c'est d'être encore une fois dans ses bras, dans ma chambre.

Ce n'est pas bien. Je le sais, mais il m'attire d'une étrange manière.

-Puis-je ?

La vaisselle rangée, je me tourne vers mon interlocuteur qui n'est d'autre que le major Boehmitz, qui pointe la corbeille à fruit du doigt, attendant une réponse de ma part qui ne tarde pas.

-Oui bien-sûr !

-Je t'attends dans la voiture Engel. Il me sourit et prend une pomme qu'il croque immédiatement, avant de me lancer un clin d'oeil puis de partir de la maison.

Le général Rintenlberg entre à son tour dans la cuisine pour me tendre une feuille, que je prends.

-Signes la correctement cette fois, sinon je risque de me fâcher, d'une façon que tu ne risques pas d'apprécier, compris fraülein ? Il lève un sourcils et se penche pour mieux me voir.

Romance ou violence ? [Nv T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant