28 - Brisée

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Écoutez le média et lisez les paroles de la chanson, ça résume la situation entre mes deux personnages principaux je trouves :)

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Maison des Dumont, mercredi 10 juillet 1940, 07h00.

Il fait sombre, très sombre. Je ne vois rien. Un bruit attire mon attention, je ne peux pas bouger, seule ma tête peut pivoter vers la droite. C'est là, que je l'aperçois, le sourire aux lèvres - traduisant sa folie. Ses mains sont pleines de sang, mon sang. Une douleur lancinante au niveau de mon coeur me tord en deux, un couteau est planté juste ici, dans ma chaire, dans mon organe vital.

-Le spectacle te plaît, meine fraülein ? Sa voix résonne dans ma tête, ou dans la pièce, je ne sais plus.

Soudainement, je ressens un métal froid entrer en contact avec l'arrière de mon crâne, le général a disparu. Néanmoins, la douleur dans ma poitrine est restée. L'homme qui se tient derrière moi agrippe brutalement mon cou en l'entourant de son bras, ayant pour but de m'étouffer. Ce qu'il se passe.

-Ton bosch n'est pas là pour t'aider cette fois-ci. Murmure-t-il de son accent germanique en me faisant paniquer d'autant plus, une odeur que je connais trop bien entre dans mes narines. Ackermann.

La pression se relâche brusquement et je tombe au sol, tout semble encore plus vide autour de moi, cependant, un sentiment de culpabilité grimpe en moi m'asphyxiant autant que le bras de cet homme. Mon poul s'accélère, à un tel point que ma poitrine se soulève douloureusement. Mon coeur va finir par exploser si ça continue.

-Venez, entrez. Devant moi se dresse un tout autre tableau, et je comprends tout de suite pourquoi ce sentiment m'a submergé.

Je suis spectatrice d'une scène que je me suis imaginée pendant des heures et des heures sans relâche. Mon amie, Rebecca Goldstein, entre timidement dans le bureau du colonel Von Hohenhart puis s'installe face à lui, sur une chaise en bois. Tandis que le nazi, est confortablement assit derrière son bureau, un rictus mauvais au coin de la bouche. Il sait pour son secret.

-Pourquoi m'avez-vous convoqué ?

-Alice Lambert, hm, c'est vrai que cette identité ne vous va pas très bien. Rétorque Oliver en se penchant en avant, mon amie pâlit.

-Comment ?

-Mademoiselle Goldstein, puis-je vous appeler Rebecca ? Je hurle, à plein poumon, tout en me débattant avec ces sentiments horribles qui m'écrasent et m'empêchent de faire quoi que ce soit pour aider mon amie.

Je hurle. En espérant que quelqu'un me vienne en aide. En espérant qu'il me vienne en aide. Car à chaque situation horrible qui se présentait face à moi, il était là. Sauf à celle-ci.

-Rose ? Je continue de hurler.

-Rose réveille toi ! Je suis secouée, et lorsque j'ouvre les yeux, je suis encore plus paniquée que précédemment. Je tente à tout prix de m'extirper de cette poigne qui me serre.

-Rose c'est moi, ma chérie. De quelques clignement de cils, je balaye les larmes qui étaient coincées dans mes yeux et ma vue s'ouvre à la vision rassurante de mon paternel.

Sans réfléchir une seconde de plus, je lui saute dans les bras, le serrant si fort contre moi, que je pense même lui faire mal. Mais il ne dit rien, mon père se contente d'entourer à son tour ses bras puissant autour de mon corps, m'enveloppant dans une atmosphère nouvelle. Réconfortante. Parentale.

Romance ou violence ? [Nv T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant