Étang (derrière la ferme des Dumont), mercredi 03 juillet 1940, 12h00.-Regardes moi, on voit ma poitrine à cause de tes bêtises ! M'exclame-je une fois sortie de l'eau en tirant sur le tissu de ma chemise, à présent transparent - je n'ai pas mis de soutiens-gorge, il fait trop chaud en ce moment pour s'encombrer encore plus.
-Alors enlèves ta chemise pour l'essorer. Propose-t-il en haussant les épaules, tandis que lui est en train d'appliquer le geste à sa parole avec son vêtement.
-Dis moi, le travail à la ferme t'as fait pousser les muscles. Glousse-je en touchant du bout des doigts les deux pectoraux qui commencent à se sculpter sur son torse.
-Visiblement. Romain passe de son tee-shirt humide à mon chemisier anciennement opaque.
-Tu veux mon tee-shirt ? Ça sera déjà plus décent pour rentrer chez toi non ?
-J'accepte avec grand plaisir ! Dis-je enthousiaste en prenant son vêtement pour ensuite me tourner vers un arbre et commencer à déboutonner ma chemise.
-Ma montre indique midi, il faudrait qu'on se dépêche. Indique mon ami alors que je passe le tee-shirt au dessus de ma tête, très confortable d'ailleurs malgré qu'il ne soit pas sec, un peu trop grand, certes.
-Oui, on devrait y aller. Tu veux manger à la maison ce midi ? Lui propose-je en passant une main dans mes cheveux pour les arranger du mieux que je peux.
-Avec plaisir.
[...]
Maison des dumont, mercredi 03 juillet, 12h30.
En arrivant chez moi, je m'observe au reflet d'une de mes fenêtres et attrape Romain par le bras pour nous pointer, tout en étant prise d'un fou rire contagieux.
-Regardes nous.
-Tu as encore de la paille dans tes cheveux en plus. Rit le brun en retirant les brindilles restantes, je soupire et entre enfin chez moi.
En claquant la porte, je cesse immédiatement de rire, tout comme mon ami. Tout le monde nous fixe, ce qui est assez embarrassant. Mon père, le major Boehmitz et.. le général Rintenlberg.
Ce dernier est emplit de rage, en me voyant avec Romain, qui plus est, avec son tee-shirt.
-Papa.. nous.. hm..
-Excusez nous messieurs, monsieur Dumont. Nous nous sommes baignés, au lac. J'ai eu le temps de finir le travail que vous m'aviez donné. Termine le brun en souriant légèrement à mon paternel. Mon père hoche simplement la tête puis passe de moi à Romain.
-La prochaine fois ne vous jetez pas à l'eau avec des vêtements, et ne faites pas ça à l'heure du midi.
-Oui papa. J'ai invité Romain à déjeuner pour ce midi, ça ne te dérange pas ?
-Non du tout. Allez vous changer, on va passer à table. Les allemands eux, ne scillent pas, ils se contentent d'observer la scène.
Romain et moi montons alors à l'étage, je lui donne son sac de linge propre ainsi qu'une serviette pour qu'il puisse se doucher à la maison. Avant de rentrer chez lui, mon ami aime bien changer de vêtement après le travail à la ferme, c'est pour cela qu'il y a toujours un sac avec lui.
Je me dirige ensuite vers ma chambre pour me changer ; je me doucherai après le déjeuner, nous avons assez mis en retard les hommes en bas pour se permettre de prendre tout notre temps. J'enlève d'abord le tee-shirt et la jupe mouillés pour les laisser dans un coin de la pièce avant de me déplace jusqu'à mon armoire qui contient presque tous mes vêtements - mes robes et mes chaussures sont rangées autre part.
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Romance ou violence ? [Nv T1]
Ficción históricaLes allemands sont arrivés le mardi 11 juin 1940 dans ma ville : Reims. Accompagné des réquisitions, des restrictions, de la violence sur civils. Beaucoup de personnes les voient comme des monstres sanguinaires, personnellement, mon avis est assez...