Terres des Dumont, mardi 09 juillet 1940, 22h30.La souffrance psychologique, est quelque chose qui me tracasse depuis déjà un moment. Je pense en faire les frais depuis un moment déjà, depuis l'arrivée du général pour être précise. Malgré le fait qu'il m'ait déjà porté des coups, il a fait plus de dégâts au niveau intérieur que extérieur.
Et puis quand j'y pense, une gifle ou un coup de poing fait beaucoup apportent moins de dégâts que d'apprendre qu'une amie va souffrir.
Les douleurs psychologiques sont donc bel et bien plus dévastatrices que les douleurs physiques. Les cicatrices sont plus traumatisantes lorsque l'esprit est touché, lorsqu'elles sont ancrées en toi telle une maladie incurable qui s'accroche à toi tout en grandissant sans rien pouvoir y faire. Tandis qu'une cicatrice externe est certes, visible à l'oeil nu, mais plus facile à oublier.
Si je devrai répertorier toutes ces souffrances, il me faudrait des jours, néanmoins, je vais faire un effort et trier les principales. À commencer par le déménagement de mes grands-parents paternels, avec qui j'étais très proche. Ils sont partis vivrent dans le sud de la France, pour finir le jour paisiblement, m'avaient-ils raconté.
Ensuite, la mort de ma mère. Cette femme si douce et si forte à la fois, mon repère. La douleur est encore présente, car selon moi, le deuil d'un proche n'est jamais réellement achevé, on apprend simplement à vivre normalement avec cette douleur constante, cette absence pesante, mais cette amour toujours présent.
Tout ceci, est une partie sombre de mes pensées à laquelle je ne pensais que très rarement, car ces mauvais événements étaient suffisamment espacés entre eux, les gens étaient là pour moi, et surtout, je n'avais pas re-vis de choc semblable à ces deux là.
Jusqu'à lui. Jusqu'à son arrivée. Le général Engel Rintenlberg, cet homme si difficile à cerner, à comprendre. Si froid et pourtant si contradictoire dans ses instants de douceurs. Cet ennemi qui m'attire d'un plaisir interdit mais pourtant si réel. Qui me fait passer par toutes les émotions possibles et inimaginables en une seule et unique vie. Mais par dessus tout, c'est un homme qui expertise dans tous les domaines.
Surtout dans les souffrances psychologiques comme physiques.
Depuis son arrivée, la peur constante de perdre un proche est revenue, l'insécurité lors de ses humeurs colérique est écrasante, la culpabilité a poussé à l'intérieur de mon coeur et c'est lui, qui en a déposé la graine. Et c'est lui seul, qui a en sa possession, le pouvoir de me retirer tout ça, de faire revenir les choses à la normale.
Cependant, il ne le fera pas.
Je le sais. Engel est comme ça, il est faire patienter ses victimes. Ses proies. Et actuellement, c'est l'angoisse et l'appréhension que je ressens à cause de lui. Après ce que j'ai fais, que compte-t-il me faire ? Souffrances psychologiques ou physiques ? Les deux ? Probablement. Mais pour le moment, je me cache.
Misérable n'est-ce pas ?
Je m'en fiche. Je n'ai ni le courage, ni l'envie de me confronter à ce nazi si impitoyable. Alors je n'ai fais que l'éviter toute la journée, et j'avoue que j'ai plutôt bien réussi. Après l'épisode de ce matin, je suis restée chez Paul, j'ai déjeuné chez lui, puis cette après-midi, nous avons rendu visite à Louis et Hélèna. Toute l'après-midi à mon plus grand bonheur. Jusqu'à ce que ses paroles me reviennent soudainement en tête : "si tu oses me désobéir tu finiras en levrette sur mon bureau".
Par curiosité, j'ai alors posé la question à mon amie. Sa réaction à tout d'abord été se pouffer de rire. Avant de me regarder droit dans les yeux pour me répondre.
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Romance ou violence ? [Nv T1]
Historical FictionLes allemands sont arrivés le mardi 11 juin 1940 dans ma ville : Reims. Accompagné des réquisitions, des restrictions, de la violence sur civils. Beaucoup de personnes les voient comme des monstres sanguinaires, personnellement, mon avis est assez...