𝐗𝐈

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Nous venions d'arriver à l'ambassade, et grâce au ciel pile à l'heure

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Nous venions d'arriver à l'ambassade, et grâce au ciel pile à l'heure. La dame que j'avais eu au téléphone nous accueilli et nous montra le chemin jusqu'au bureau de l'ambassadeur. L'ambassade était un bâtiment immense ultra moderne. Les couloirs blancs semblaient tout bonnement interminables, de chaque côté était accroché des tableaux d'hommes et femmes importants pour les pays grec et américain. Je dus stopper ma contemplation des lieux pour entrer dans ledit bureau où l'ambassadeur était déjà en train de nous attendre. C'était un homme au visage particulièrement amical avec des cheveux poivre et sel et des cernes proéminentes sous les yeux dues à son travail dur et acharné. Malgré son air fatigué, l inspirait la confiance à des kilomètres.

-Je vous en prie, asseyez-vous, nous dit-il

Après nous être assis en face de lui, il reprit la parole :

-Ma très chère Olympe, vous ne devez sûrement pas vous souvenir de moi, la dernière fois que l'on s'est vu vous n'étiez encore qu'un bébé. Je suis un ami de longue date de votre père, je suis le filleul de votre grand-père et mon propre père était le parrain du votre. Nous sommes allés dans la même université et avons obtenu notre diplôme ensemble. Je l'ai suivi aux États-Unis et voilà où cela m'a mené, expliquait l'ambassadeur

Il était ami avec mon père. Il était ami avec mon père. Je ne pouvais pas lui faire confiance.

Pourquoi voudrait-il me voir ? C'était peut-être une autre des nombreuses techniques du grand Oreste Graves pour m'anéantir à cause de ma désobéissance à son égard ? Dans tous les cas, je ne pouvais pas rester dans cette pièce plus longtemps. Je ne voulais pas être en contact avec des gens de la même espèce que mon paternel. Je me levais de mon siège et me dirigeais vers la porte pour sortir de la pièce rageusement.

-Olympe, restez ici je vous prie. Vous n'avez encore rien entendu de ce que je souhaite vous dire, vous pourriez être surprise

-Ça ne te coûte rien de l'écouter chérie, m'incitait Cole

-Très bien, mais pourquoi avez-vous souhaité me rencontrer ?, demandais-je masquant ma confusion en me rasseyant

Il prit une grande inspiration comme s'il essayait de rassembler toutes les pensées qui s'entrechoquaient dans sa tête puis il finit par nous dire :

-Je n'apprécie pas la manière d'agir d'Oreste à votre égard. Il veut tout contrôler, et cela depuis toujours. Et c'est pour cette raison que je me suis décidé à vous contacter pour vous aider à contre carrer, si l'on peut dire cela ainsi, les plans qu'a votre père concernant votre avenir. Vous êtes la seule à pouvoir décider de quoi votre futur sera fait.

Cole ne me laissa même pas le temps de répondre, il était déjà en train d'accepter l'aide de Mr Orfaras. Il lui demanda ensuite ce qu'il avait en tête.

-Nous le savons déjà tous vous êtes extrêmement populaire Olympe, mais à la suite de toutes ces actualités, votre père est devenu plus connu que vous. Il a réussi à attirer l'attention. Donc pour mieux le combattre il vous faut plus de gens de votre côté, donc que vous soyez encore plus aimée et populaire. Et pour réaliser cela j'ai une idée...

Il reprit sa respiration et finit par dire d'un ton réjoui un peu suspect :

-Mariez-vous !

-Quoi ?!, criais-je en simultané avec Blake

-Vous êtes amoureux, je ne vois pas le problème. Le mariage serait retranscrit en direct à la télévision, ce serait l'évènement du siècle ! Il entrera dans une rage folle et c'est là que vous pourrez frapper bien et fort

Il disait que j'étais la seule à pouvoir contrôler mon future mais il m'incitait fortement à me marier. Le mariage était une chose très importante pour moi et à ne pas prendre à la légère. Je ne pouvais pas me marier sans être amoureuse, cela serait complètement à l'encontre de mes principes et idées.

-D'accord, si vous pensez que c'est une bonne idée, répondit Cole à Mr Orfaras en me regardant cependant droit dans les yeux

Je détachais mon regard de celui de Cole.

-Moi je ne suis pas d'accord. Si je me marrie un jour se sera parce que je l'aurais décidé. Vous dites que je suis la seule en mesure de décider de mon destin et c'est ce que je fais maintenant en refusant votre offre

Je me levais et quittais le bureau, pour de bon. Étant celle qui avait gardé les clés de la voiture, je la déverrouillais et montais à la place conducteur. Je n'attendis Cole que quelques instants.

-Tu ne trouves pas que ça pourrait être une bonne idée ?, me demandait Cole en attachant sa ceinture de sécurité

-N'y pense même pas, répondis-je catégorique

Sans attendre plus longtemps, je démarrais. Ça faisait une éternité que je n'avais pas conduit.

-Bien, sache que dans tous les cas je respecte ta décision

-Merci Blake

-On devrait peut-être arrêter les noms de famille. Pour de bon cette fois, proposait Cole

-Comme tu veux, mais j'aime bien ton nom de famille

-Il t'irait bien en plus, Olympe Blake

-Si c'est une technique pour que j'accepte la proposition d'Orfaras, c'est raté, l'informais-je

Le reste du trajet se fit dans le silence. Nous arrivions chez Cole à l'heure du dîner, la table avait déjà été mise et un délicieux repas nous attendait.

-Cole ?

-Tu vois pas que je mange là Olympe, me répondit-il la bouche pleine

-Pourquoi m'avoir dit toutes ces choses tout à l'heure ? Est-ce que tu les pensais au moins ?

-Ça ne t'arrive pas de dire des choses sans réfléchir, les dire simplement parce que tu en as envie ? Et oui, je le pensais Olympe

Il me sondait de ses yeux bleus. Cole n'avait pas exactement les mêmes yeux que mon père et ma fratrie, les siens étaient largement plus beaux. Je ne l'avais remarqué que récemment. Comment avais-je pu passer à côté d'un tel regard ? Il avait des yeux absolument sublimes, d'un bleu tellement clair qu'on dirait qu'il était translucide et dans lequel je pouvais me perdre avec une facilité déconcertante. Et la façon dont il me regardait à présent me donnait la folle envie de... de lui arracher sa chemise ?

Je me levais et contournais la table pour m'asseoir sur ses genoux sans hésiter une seconde de plus.

-Embrasse-moi et fait moi tout oublier, susurrais-je

Et c'est ainsi que dans l'euphorie du moment, je succombais une seconde fois, la fois de trop. Mais cette fois-ci je ne le regrettais pas parce que ça faisait du bien. Mais surtout parce que j'en avais indéniablement besoin.

Olympe GravesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant