𝐗𝐕𝐈𝐈

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-Bordel, jurait Cole en me voyant descendre les escaliers

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-Bordel, jurait Cole en me voyant descendre les escaliers

Il me sondait d'un regard brûlant. J'avais pourtant simplement enfilé une courte robe noire et une paire d'escarpins de la même couleur. Je n'avais pas eu la patience pour faire dans le sophistiqué ce soir. Lui non plus d'ailleurs, il avait seulement abandonné sa veste de costume.

-T'es pas mal non plus, lâchais-je

Je ne m'arrêtais pas pour l'attendre et allais directement vers la voiture, cette fois-ci Cole avait bien voulu que ça soit le chauffeur qui nous conduise. Heureusement d'ailleurs, j'allais enfin pouvoir être sereine pendant un trajet en voiture. Blake donna l'adresse d'un club au conducteur.

Ce n'était pas n'importe quel club, c'était celui où toute la jeunesse dorée de L.A se retrouvait, pas les simples bourges et fils à papa, non, les célébrités, comme Cole et moi. Nous allions nous sentir comme des poissons dans l'eau autour de ces personnes riches et célèbres. Comme nous, leur vie privée était violée en permanence, leur moindre fait et geste étaient épiés par les photographes. Ils étaient comme nous. Et ça faisait du bien de se remémorer que nous n'étions pas seuls dans notre cas.

Il était aux alentours de 21h et nous n'avions pas encore dîné, je ne savais pas où nous allions pouvoir nous alimenter puisque le club en question ne vendait pas la moindre miette de nourriture. Les docteurs m'avaient demandée de me reposer au maximum afin de reprendre des forces après mon accident de voiture. Je ne devrais sûrement pas déjà sortir et sauter des repas, mais ça m'était complètement égal. Je me sentais mieux de toute façon et pour moi ce n'était rien, cet accident n'avait pas d'importance. Absolument aucune importance.

Le trajet dura une vingtaine de minutes, la circulation avait été plutôt fluide pour un dimanche soir dans la ville des anges. À peine sortis de la voiture de Cole, nous nous faisions déjà mitrailler par une bonne dizaine de paparazzis. Ils criaient notre nom, nous implorant de ne jeter ne serait-ce qu'un seul regard à leur objectif. Pathétiques. Je baissais la tête, fatiguée par leur comportement mais surtout aveuglée par les flashs de leur appareil photo. Cole fit de même et nous entrâmes dans la boîte de nuit en pressant le pas, main dans la main. Mon petit ami présumé passa son bras autour de ma taille comme pour marquer son territoire. L'atmosphère pesante nous engloba directement, la température avait tout de suite monté d'un cran et la musique nous assourdissait les oreilles. Nous ne faisions signe à personne pour l'instant, les bavardages avec les connaissances seront pour plus tard. J'appréhendais d'ailleurs souvent ce moment car malgré la condition de vie quasi similaire à la mienne de ces personnes, certains restaient encore bien trop intéressés par mon statut. Les millionnaires ils y en avaient des tas dans cet endroit, mais des milliardaires, ça ne courrait pas les rues, ça ne courrait jamais les rues.

Ce que les gens veulent c'est t'utiliser. Juste t'utiliser. Tu ne représentes rien pour personne, me chuchotait encore et toujours cette voix.

Olympe GravesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant