Gosse de riche, égocentrique, hautaine sont souvent les mots qui la définissent, elle, Olympe Graves. Olympe comme le mythique mont grec et Graves comme Oreste Graves, l'un des hommes les plus riches et puissants de la planète.
Depuis toujours tout...
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J'avais affreusement mal dormi. Je n'avais fait que me tourner et retourner, changeant ainsi de position toute la nuit. J'avais eu horriblement chaud et la présence de Blake dans le lit n'y avait été pour rien. Pour une fois, pensais-je.
Je n'avais fait que ressasser ce que nous avions dit plus tôt dans la soirée. Ce qu'il m'avait dit.
Olympe tu es tellement plus, bordel tu es incroyable.
Tu es admirable Olympe.
Ces deux petites phrases prononcées par Blake se répétaient en boucle dans ma tête comme un disque rayé. Il n'avait pas cessé d'utiliser mon prénom. Pour n'importe qui, cela pouvait paraitre comme une banalité. Mais pour nous, nous nous étions toujours appelés par nos noms de famille, comme pour maintenir une certaine distance entre nous. Et maintenant, l'entendre prononcer ces trois syllabes était l'une des choses que je préférais écouter.
Il avait dit que j'étais incroyable et admirable... de sa voix incroyablement suave. Sur le moment j'avais été aux anges mais plus j'y pensais plus j'étais persuadée qu'il m'avait menti. Il m'avait déjà menti, tellement de fois. Mais jamais de cette façon, il avait eu l'air si honnête et persuadé par ses propos. J'y avais presque cru, presque. Il ne pouvait pas être sincère, tout ce qu'il m'avait dit de gentil ces derniers jours ne pouvaient pas être vrai. Impossible. C'était Blake. Toujours le même Blake qui avait publié d'horribles photos de moi sur les réseaux sociaux, celui qui avait mis du poivre dans mon latte une centaine de fois, celui qui avait remplacé mon shampoing par de la crème épilatoire par je ne savais encore exactement quel moyen, celui qui avait volé mon portable pour envoyer un message à Spencer la semaine derrière. Il était celui que je haïssais. Je le haïssais tellement que je n'arrivais parfois pas à penser à autre chose. Cette haine pouvait tourner à l'obsession. Cette haine tournait à l'obsession. Je m'étais montrée aveugle pendant si longtemps que je ne l'avais même pas remarqué. Cole m'obsédait. Et cela sans compter les nombreuses questions que je me posais à son sujet, toutes sans réponses.
Je m'étais finalement endormie aux alentours de cinq heures du matin après avoir discuté assez longtemps avec Héra, ma sœur complètement insomniaque qui hésitait encore et toujours entre devenir une brillante psychologue ou une célébrissime actrice. Mais surtout qui n'hésitait pas à pencher du côté médical quand il s'agissait de me parler et écouter mes problèmes. Elle avait pour méchante habitude l'envie constante de me tirer les vers du nez pour que je lui explique tous mes maux.
Nous avions échangé des messages dans lesquels j'avais survolé seulement mes soucis avec Cole. Malheureusement je ne pouvais pas tout lui raconter, ça reviendrait à avouer tous mes mensonges.
Elle n'avait fait que me répéter à quel point j'étais terrifiée à l'idée de ruiner ma relation avec Blake et elle avait sûrement raison. Je ne pouvais pas me permettre de gâcher tous ces moments passés avec mon pire ennemi prétendant que j'étais éperdument amoureuse de lui, je ne pouvais pas. Je n'avais pas fait tant d'efforts pour rien.
