𝐗𝐕

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-Laissez-moi la voir ! Vous n'avez pas le droit de m'interdire ça !, s'emportait une voix depuis le couloir

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-Laissez-moi la voir ! Vous n'avez pas le droit de m'interdire ça !, s'emportait une voix depuis le couloir

Je mis une main sur mon front et je crus m'évanouir, un atroce mal de tête me prenait tout l'avant du crâne. C'était comme si j'étais en plein lendemain de cuite. Je ne me rappelais de rien, absolument rien.

Je jetais un rapide coup d'œil à la fenêtre, le soleil était en train de se lever ou peut-être de se coucher, je ne savais pas. J'étais assurément dans une chambre d'hôpital ; les murs blancs, le bip incessant des machines, le son des gouttes des perfusions, l'odeur prenante de désinfectant et bien entendu les horribles robes aux motifs hideux ne laissaient pas de place au doute. Je me trouvais au UCLA Medical Center, le plus grand hôpital de L.A.

J'essayais tant bien que mal d'enlever l'espèce de petit tuyau qui rentrait dans mon bras, je détestais les perfusions et ce depuis toujours. Au même moment, un jeune homme débarquait en trombe dans la pièce, le même à qui appartenait la voix que j'avais entendu crier dans le couloir.

-Olympe, Dieu soit loué tu t'es enfin réveillée ! J'étais tellement inquiet, me dit-il

Il se rapprochait du lit et prit mon visage en coupe entre ses mains. Il s'apprêtait à m'embrasser mais je le repoussais en posant mes deux mains sur ses deux épaules pour l'éloigner de moi.

-Excusez-moi, qui êtes-vous ?, demandais-je

Je vis son visage se décomposer sous l'incrédulité. Son regard s'était comme vidé. Sa voix avait baissé d'une octave.

-Tu ne te rappelles plus de moi ?, questionnait-il tellement bas que j'eus du mal à l'entendre

Je mis ma main devant ma bouche pour dissimuler mon pouffement.

-Tu aurais dû voir ta tête Blake, c'était hilarant, rigolais-je légèrement

-Bordel Graves, t'as vraiment un humour de merde, bougonnait-il

Face à son énervement, je ne pus empêcher plus longtemps mon fou rire. J'étais plutôt fière de ma blague. J'aurais peut-être dû la faire durer un petit peu plus longtemps, ça aurait été encore plus drôle.

-Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher, l'occasion était trop belle

-C'est pas grave, l'essentiel est que tu ailles bien. Sache que le conducteur qui t'as percuté était complètement ivre. Je vais le traîner en justice ce fou, il aurait pu te tuer !

-Quel conducteur Cole ?

-Celui qui a causé ton accident de voiture !

-Mon quoi ?, répondais-je

En disant ces mots, je me remémorais les évènements de la veille, avant même que Cole me les répète. J'avais eu un accident de voiture, j'avais eu un accident de voiture. J'aurais pu tout perdre en une fraction de seconde. Et dire qu'à mon réveil, il y a encore quelques instants, j'avais complètement oublié la raison du séjour dans l'endroit où je me trouvais. Ma vie aurait pu se terminer aujourd'hui. Je digérais difficilement l'information.

Olympe GravesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant