Gosse de riche, égocentrique, hautaine sont souvent les mots qui la définissent, elle, Olympe Graves. Olympe comme le mythique mont grec et Graves comme Oreste Graves, l'un des hommes les plus riches et puissants de la planète.
Depuis toujours tout...
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Le lendemain après-midi avait été de la folie. Au départ tout était normal, nous étions allés à l'université ensemble avec Blake, tout le monde nous fixait comme d'habitude. La matinée avait été calme, j'étais allée à mon cours de gestion puis mes trois heures de langue tandis que Cole avait uniquement assisté à des heures de langue japonaise et coréenne. Et en troisième heure de l'après-midi, c'est-à-dire en plein cours d'économie, un coup de fil m'avait fait quitter la classe précipitamment. Voilà comment j'en étais arrivée là, à me faire engueuler comme une gamine de cinq ans par l'ambassadeur grec des États-Unis d'Amérique. Je jetais un coup d'œil à Cole qui était assis à côté de moi et dans le même état d'esprit : angoissé. Qui aurait pu croire qu'à bientôt 21 ans nous nous fessions gronder si violement ? Nous n'avions qu'une envie qui était celle de nous enterrer six pieds sous terre. Je me recroquevillais sur ma chaise et baissais les yeux, moi, la grande Olympe Graves. Mon égo en prenait un sacré coup.
-Vous êtes complètement folle jeune fille ! Attaquer votre père d'affront est absolument insensé ! Vous vous lancez directement dans la gueule du loup !, s'exclamait Mr Orfaras
-Avez-vous pensé, ne serait-ce qu'une seule seconde, aux conséquences de vos actes idiots ?, continuait-il. Je pense que la réponse est non, bien entendu c'est non. N'était-ce pas nécessaire de contacter ma secrétaire pour que je donne au moins mon avis sur la chose ?!
Soudainement, prise d'un élan de courage insoupçonné et peut-être d'un peu d'insolence, je répondis à l'ambassadeur.
-J'ai fait ce que je pensais le plus juste, j'ai voulu exposer la vérité vraie aux yeux de tous, ripostais-je en serrant les poings
-Le problème est là, vous pensiez ! Pensez ne suffit pas ma chère. Et vous êtes bien mignonne de parler de vérité, vous ne faites que mentir vous-même
Ses derniers mots me mettaient dans un état de colère pas possible. Mais cette fois-ci, je ne pouvais pas répliquer puisqu'il avait raison. Il avait raison, je mentais. Cette vérité était encore plus dure à accepter.
-Je pense qu'Olympe a compris le message Monsieur. Excusez-nous encore une fois pour notre maladresse. Nous vous contacterons très bientôt au sujet du mariage. Sur-ce, bonne fin de journée, dit Cole en m'attrapant le bras pour partir
-Merci, lui chuchotais-je une fois assise dans la voiture
-C'est normal Graves. Il fallait bien mettre fin à cette humiliation. Allez, n'y pense plus, je t'emmène dîner quelque part
Les rues étaient absolument bondées en ce dernier mercredi soir de novembre. L'anniversaire de ma petite sœur Athéna approchait à grands pas, son seizième anniversaire. Je ne lui avais pas encore acheté un cadeau d'ailleurs. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui acheter ? Athéna était une fan incontestable de mode, alors je devais faire attention à ne pas lui offrir quelque chose qu'elle n'avait déjà. Son anniversaire m'était complètement sorti de l'esprit pour être honnête. Je ne pensais quasiment plus à ma famille alors qu'auparavant, je n'avais que ça en tête.