𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈

72 7 11
                                    

Je sortis du club et la fraîcheur extérieure me prenait de court

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je sortis du club et la fraîcheur extérieure me prenait de court. Le vent me claquait la peau et faisait virevolter mes cheveux. Je grelottais légèrement et regrettais déjà de ne pas avoir apporté de veste. Je pris une grande respiration et réfléchis en posant une main sur mon front. Où allais-je bien pouvoir aller ? Je ne comptais pas retourner chez Cole, du moins pas maintenant. Je ne pouvais pas, car premièrement j'avais une envie de l'assassiner beaucoup trop forte et deuxièmement je ne voulais pas m'y rendre par simple question de fierté.

J'avais besoin de me calmer, j'étais au bord de la crise de nerfs. Et tout ça à cause d'une seule et unique personne. Comment était-ce possible ? Il contrôlait complètement mes émotions. Merde, merde et remerde. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Depuis quand quelqu'un n'avait ne serait-ce qu'un peu de pouvoir sur moi ? J'étais indépendante, je voulais faire les choses par moi-même et ce depuis toujours. Je m'accrochais férocement à ma liberté comme à une bouée en pleine tempête au milieu de l'océan. Mais on avait fini par me l'enlever. On voulait me contrôler, on voulait m'enlever ma liberté. J'étais furieuse, envers et contre tous. J'en voulais à la terre entière de me faire subir tout ce qui m'arrivait.

J'étais à bout de force. J'avais l'impression de devenir folle, je ne comprenais absolument plus rien. Sur le moment j'avais l'envie inévitable de laisser tomber, d'arrêter de me battre et de tout accepter. Faire exactement ce que mon père me commandait, laisser les autres faire ce qu'ils voulaient de moi. Pour moi je n'étais pas, je n'étais plus, assez forte pour faire face à cette montagne de problème. Et comme si ce n'était pas déjà assez, mon ventre criait famine. J'avais horriblement faim.

Quelle soirée de merde, j'avais de bien trop grandes espérances. Je jetais un rapide coup d'œil à ma montre, minuit moins le quart. Ça allait être compliqué de trouver un endroit où manger ouvert à cette heure-ci. Je recherchais sur mon téléphone quel restaurant était encore en service. Bien entendu, il n'y avait que des fast-foods. Le plus près était à 17 minutes à pied. Je décidais de ne pas appeler de taxi et d'y aller en marchant. Étais-je inconsciente ? Sûrement. Je n'avais plus rien à perdre alors à quoi bon.

Je sortis mes écouteurs de mon petit sac à main et les accrochais à mes oreilles. Je mis tout de suite ma musique en route et commençais à marcher. Legendary de Welshly Arms résonnait. Étrangement, cette chanson était souvent associée au couple que Cole et moi formions, je ne savais pas vraiment pourquoi. J'appréciais déjà cette chanson bien avant cette histoire avec Blake.

Take a look around me.

Blake, Blake, il commençait à occuper mes pensées de façon bien trop récurrente. Je devais essayer de me contenir et arrêter de réfléchir à son sujet.

Taking pages from a magazine.

Son comportement m'exaspérait. Il me considérait comme sa propriété, comme son objet. Je reconnaissais bien là le Cole que je haïssais il y a peu. Il avait juste une manière de penser d'homme des cavernes et ça m'exaspérait.

Olympe GravesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant