« On ne peut pas raisonner de cette façon ! Ça va nous déchirer ! Je cri, la voix étouffée.
- Si cela ne le fais pas, des milliers d'autres choses le feront, murmure-t-il les yeux assombris.
- N'as-tu pas une once d'espoir restante dans ton cœur, Ha...
<< Diderot a un jour dit : « On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte. Et l'on boit gouttes à gouttes une vérité qui nous est amère. » Je suis d'accord. Le mensonge a été créé pour atténuer le souffrance d'une vérité trop dure, et parfois, il vaut mieux décevoir plutôt qu'être déçu. >> — Hayden.
Musique : Post Malone - Circles.
15 septembre.
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Je m'amuse à faire tourner mes clés autour de mon index en avançant vers ma voiture garée sur le parking de l'université. Nous sommes jeudi après-midi, et je viens de finir les cours. Je compte m'arrêter au bureau de tabac pour m'acheter des cigarettes avant de rentrer chez moi pour bosser sur la dissertation d'économie que j'ai à faire. Seulement quatre jours de cours et j'ai déjà des tonnes de devoirs. Je crois que je préférais la semaine de pré-rentrée bourrée de réunions.
Il y a une fête ce soir à la fraternité de Jase, il m'a proposé de venir, et je suis toujours en train de peser le pour et le contre dans ma tête. L'ancienne moi n'aurait pas hésité un instant, mais je ne suis plus cette fille là. Et la proposition n'est pas aussi alléchante qu'elle en a l'air, si c'est pour croiser Hayden et Anna toute la soirée, je préfère encore boire de l'eau de javel. J'ai essayé de les éviter tous les deux pendant toute la semaine, et j'ai eu l'occasion de sympathisé avec Jase et Mia, qui d'ailleurs m'en ont appris plus sur mon nouvel ennemi.
Bad boy solitaire. Ça je l'aurai deviné toute seule. Ne sors avec personne, et ne prend aucune fille au sérieux. Un enfoiré de première. Ne pas l'approcher. A une réputation déjà toute construite. Très populaire.
Maintenant je crois que je commence à comprendre pourquoi des tonnes de filles m'ont offert des regards noirs ou envieux toute la semaine...Même si je ne l'ai absolument pas fait exprès, il faut croire que j'ai eu de la chance de déambuler l'amphi avec lui le jour de la rentrée. Et encore plus de pot que tout le monde croit que l'on a couché ensemble juste avant...Putain, quel chieur ce mec, jamais je dirais que je suis chanceuse de l'avoir croisé par hasard là veille de la rentrée.
Toutes ces informations ne m'aident pas à l'apprécier. Au contraire, cela attise l'idée négative que j'ai de lui. Mon chemin se concrétise bien : il ne faut pas que je l'approche.
Je souris alors que j'aperçois ma cabriolet jaune au loin. Je suis pressée de mettre la clim à fond pour échapper à cette chaleur intense de début septembre. L'Arizona est le pire des états. Pire que la Californie...
Mais mon sourire s'efface peu à peu lorsque j'entrevois une Range Rover blanche garée juste derrière ma cabriolet. Elle est tellement proche que je ne peux pas reculer. Je ne peux pas sortir de ma place de parking à moins que le propriétaire de l'autre voiture change d'endroit.
— C'est pas vrai !
Je me plains à voix haute en arrivant devant ma voiture.
