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- Putain, ils vont me faire chier jusqu'au bout, maugréai-je.

Je sortis en vitesse et frottai une serviette pour me sécher. Deuxième appel.

- Je m'habille merde ! hurlai-je à mon interlocuteur invisible.

Evidemment, il ne pouvait pas m'entendre. La sonnerie se fit plus pressante, le visiteur dehors appuyait sur le bouton de l'interphone sans relâche. Je fis une croix sur mes vêtements et m'enroulai dans ma serviette avant de décrocher.

- Deuxième étage au fond à droite, dictai-je d'une voix froide.

Je me pressais pour enfiler le plus de vêtements possible avant l'arrivée de l'intrus quand je fus arrêter par une voix rauque.

- T'en as mis du temps put-

Il s'arrêta lorsque je passai devant la porte de la chambre. Mes mains se crispèrent autour du bout de tissus qui ne me couvrait qu'à moitié.

- Pas de commentaire, intimai-je.

Je fonçais dans la salle de bain et finissais d'enfiler une culotte quand quelqu'un frappa à la porte.

- Vous vous foutez de ma gueule !

La colère élimina le reste de pudeur qu'il me restait, et je me dirigeai vers la porte, ma serviette toujours nouée autour de ma poitrine.

- Tu dois être son frère, entre, fis-je en ouvrant la porte.

Un homme à casquette se tenait devant moi, immobile à me regarder avec des yeux ébahis.

- Bouge !

Il finit par entrer en ajoutant :

- Y a une bonne ambiance ici, ça s'amuse bien !

Je levai les yeux au ciel et le menai jusque dans la chambre où son frère l'attendait.

- Voilà le grand blessé. Fais gaffe, il a probablement une côte cassée. Il aurait fallu lui recoudre l'arcade, mais ça je ne fais pas, du coup j'ai posé des sutures adhésives, il faudra vérifier qu'elles ne sautent pas, et que la plaie se referme convenablement. Il faut désinfecter deux fois par jour, avec une solution antiseptique, je vais vous laisser une bouteille. Il aura besoin d'antidouleurs, ajoutai-je en voyant qu'il avait ouvert la boite pendant que j'étais sous la douche.

Finalement il ressentait bien la douleur. Un sourire en coin se dessina sur mon visage en même temps que ses sourcils se froncèrent. Son frère avait les mêmes yeux ronds qu'à son arrivée.

- Je te laisse le lever, je vais enfiler quelque chose.

Je tentai de ramener l'attention du gars à casquette vers son frère avant de me diriger vers la salle de bain. Une fois entièrement couverte, je revins vers eux. Hakim avait passé son bras droit sur l'épaule de son frère qui tentait de le redresser en grimaçant. La proximité de leur visage soulignait leur ressemblance, bien qu'Hakim ait été plus grand et plus robuste que son frère, leur lien familial était frappant.

- Putain je sais à qui vous me faîtes penser ! hurlai-je fière d'avoir résolu le mystère. Aux mecs du S-Crew !

Le visage d'Hakim se durcit encore plus, bien que ça ne paraissait plus possible, et un large sourire s'étira sur le visage de son frère.

- Bouge, somma Hakim à son frère.

Le plus petit ne l'ignora et me fit un signe de tête.

- Moi c'est Idriss.

- Bouge j'te dis, tonna la grosse vois du grand ténébreux.

Je lui fis un sourire et les guidai jusqu'à la porte. Avant de sortir, Idriss me demanda :

Et soudain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant