Chapitre 24

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                                                                                           (Tiffany)

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                                                                                           (Tiffany)

Un bruit étouffé parvient à mes oreilles. Je grimace d'être encore une fois réveillée, j'espère surtout que ce n'est pas Tiffany et Aaron dans la cuisine. Cette pensée me donne des frissons. Il n'a pas perdu de temps ce salaud. Il m'a touché comme personne ne l'avait jamais fait et dès la seconde où il comprend que je n'irais pas plus loin, il change de fille. Ce comportement me révulse, il y en a encore au vingt-et-unième siècle des hommes qui prennent les femmes pour des objets. De toute façon je le savais très bien, Aaron ne fait les choses que par intérêt. 

Je ne devrais pas avoir ce genre de pensées, je ne suis pas en couple avec lui. Pourtant cette forme...d'attirance que j'ai pour lui m'y oblige. Je ne comprends pas bien ce que je ressens à son égard, je sais que ce n'est aucunement une forme d'amour, mais autre chose assez puissant. 

Il est vraie que l'amour et l'attirance sont tous deux des ressentis incontrôlables. Ils peuvent être également plus ou moins puissant. L'amour que j'ai pour Josh est moins importante que celle que j'ai pour mes parents. Mais l'attirance que j'ai pour Aaron est nettement plus faible que mon amour pour Josh. 

Parce que j'aime Josh et je le sais. 

Il y a une grande différence entre savoir et croire. Il y a quelque chose dans « savoir » qui inspire la certitude. Le fait de savoir, c'est être certain de ce que on avance. Savoir est aussi une sécurité. Le fait de dire « je sais » prouve aux autres mais surtout à nous-même cette certitude et donc cette stabilité. Quand on sait, il n'y a pas de place aux doutes, juste un fait réel et certain. Pourtant lorsque le verbe croire entre en jeu, il y a toujours un doute en nous. L'incertitude de la chose créer en nous une sorte de léger malaise. Il peut même faire grandir un manque de confiance en soi. Le fait de savoir quelque chose mais finalement ne pas être sûr est déstabilisant. L'argument est donc beaucoup moins efficace en société. Une personne clamant haut et fort qu'elle sait sera respectée et écoutée, à l'inverse une personne criant qu'elle croit savoir sera moins prise au sérieux ou même totalement ignorée.

Pour ce qui est de moi, je déteste cette incertitude. Ne pas être sûre de quelque chose me rend folle. Ce n'est pas que je veux tout savoir, mais le peu de chose que je sais je veux en être sûre. 

Toute fois le bruit étouffé reprend et cette fois-ci j'ouvre les yeux à la recherche de sa source. Ils tombent dans le regard noir et brillant de larmes d'Aaron. Un éclair passe dans ses yeux, quelque chose se rapprochant...de la peur. Je ne m'avance pas trop, la pénombre m'occultant un peu la vue, pourtant je suis presque sûre de ce que j'ai aperçu. Suite à ça il détourne les yeux. 

Je ressens un grande peine pour lui. Je n'aime pas voir les gens pleurer. Pire encore, ça me donne moi-même les larmes aux yeux. Ma soudaine envie de le consoler me prend lorsque je le vois s'essuyer un œil avec rage. 

Amour ou attirance ( En réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant