Chapitre 22 : Présence imprévue

151 20 23
                                    

¨PDV Eren¨


La brune m'observe, abasourdie. Le doute s'installe en elle, j'ai perturbé ses plans. Moi je sais que je dois y aller, j'ai besoin d'avoir des réponses. Ce n'est pas quelques chose qui ne concerne que moi. C'est un tournant qu'il faut prendre.


-Eren, tu ne peux p-...

-Pas venir parce que je suis un cyborg ? Pieck, je ne suis pas venu sur un coup de tête. Regarde mon front, est-ce que tu peux y discerner un quelconque losange ?

-Non mais...comment tu as fait ? Me demande t-elle.

-Ce n'est pas le moment d'en parler. J'ai pu remarquer que tu avais désactivé les mines, dis-je en tournant la tête de leur coté, pour combien de temps ?

-Seulement une dizaine de minutes.

-Faut pas traîner alors.

-Mais ! Et Livaï ? J-je-...

-Je lui est laissé un message. Je ne comptais pas partir sans ne rien dire à personne.

-C'est de la folie...

-Il est hors de question que je ne fasse rien. Que j'attende que les choses changent d'elles-même. Je me battrai pour me faire entendre si il le faut. Je ne sais pas ce qu'il m'attend derrière ce mur, mais il y a une chose que je sais déjà ; peut importe ce qu'il se passe, je ne cesserai jamais de me relever. C'est pour ça que je pars avec toi. Si les réponses à mes questions sont trop faibles à Keläm, je compte remuer ciel et terre pour en trouver à Osmas.

-Vous comptez papoter encore longtemps ? Nous n'avons pas toute la nuit, déclare un homme à coté de Pieck, surement lui le passeur.


Tout en l'ignorant, la brune pose ses yeux ambrés dans les miens. Les mots ne sortent pas et le silence les remplace. À quoi pense t-elle ?


-C'est d'accord, je te laisse m'accompagner.


Je hoche la tête, le passeur nous confie des grappins et vérifie que tout est bien fonctionnel. Je tresse un peu.


-Bien, je monte en premier, commence t-il, une fois que je serais en haut je vous donnerai le signal et ensuite vous pourrez me suivre. C'est bien clair ?


Nous acquiesçons et regardons cet humain gravir les hauteurs. Je ferme les yeux un instant et tente de faire le vide dans ma tête. Beaucoup de questions se bousculent, s'entrechoquant au point de me faire douter sur ce que je m'apprête à faire. Il n'y aura pas de retour en arrière...Ce mur en face de moi...plus je le regarde, plus l'envie de le détruire m'anime. C'est lui qui nous maintient en cage. Lui et nos dirigeants. Je ne veux plus être coincé, je ne veux pas me battre contre les stratiäs. Je suis persuadé qu'ils ne sont pas nos ennemies comme on peut le proclamer. Je veux changer ce monde, ceux qui sont assez fou pour y croire peuvent y parvenir. Que je sois seul ou non, j'y arriverai. Je crois en moi. Mes pensées se font brusquement coupées par un tir venant d'en haut. Je lève la tête, et vois le passeur tomber à la renverse. Je prends Pieck par le bras et nous rapproche du mur, dans la pénombre vers la gauche. Des individus atterrissent au sol, aux cotés du cadavre de celui qui nous escortait. Je les reconnais...les cyborgs qui nous accompagnaient lors de la rafale à Osmas...ce sont eux. Quelques choses de mauvais les entoures, je ne saurais dire quoi.


-Nous y voilà enfin.


Cette voix...elle aussi ne m'est pas inconnue. Elle appartient à la personne que j'entendais lors de mes souvenirs. Je ne comprend pas ce qu'il se passe, l'effroi s'empare de moi, je ne bouge plus. J'ai l'impression de trembler, mon système s'emballe. Pieck se colle à mon bras, et moi je ne veux qu'une chose : que cet homme dont la voix ne m'inspire aucune confiance sans aille. Je ne le vois pas, il doit être au dessus du mur. Son unique présence m'effraie d'une façon que je n'avais jamais ressenti jusqu'à présent. Les larmes me montent aux yeux, qu'est-ce qu'il m'arrive ? C'est comme si il avait tout briser en moi, il y a longtemps. S'il vous plaît qu'il s'en aille...


Inhalation [Ereri/Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant