Chapitre 13

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Parfois notre vie change du jour au lendemain et on ne voit pas ces changements venir. Je me sentais bientôt libre de faire ce que je veux faire de ma vie. Au détriment de ma vie personnellement apparemment. Papa n'avait jamais gardé contact avec ses amis du lycée, Tom non plus. Ce n'est pas si étonnant que je me déchire avec mes amis une semaine avant de partir. 

J'attends Finnick à la fin des cours à notre endroit habituel. Et contrairement à d'habitude, il arriva avec une heure de retard. Il était assez pressé, je le voyais dans sa démarche.

-La prochaine fois que tu donnes rendez-vous à quelqu'un, sois à l'heure. 

-Désolée, je traînais avec des potes. 

-Ces potes passent avant moi . 

-Ouais. 

-Bon.

-Ok.

-Tu voulais me parler de quoi .

-De rien de très intéressant. 

-Alors pourquoi me demander de venir ?

-Tu rentres quand dans le programme ?

-Fin de la semaine. 

-D'accord.

-Si c'était pour me demander ça tu'avais juste à envoyer un texto. 

-Ouais, non. 

-Quoi ? 

-Rien.

-Qu'est-ce que tu'as ? Pourquoi tu m'en veux je t'ai fait quoi ? 

-Ne rien, rien ce n'est pas toi, c'est moi.

-Tu sais ce que tu as là . Tu'as la réaction du mec typique qui veut larguer sa copine sauf qu'il y a un problème : on n'est pas ensemble.

-Ouais, si tu le dis.

-Tu me soûles là ! C'est bon, je e tire. 

-Non, attend. Hum, si je suis comme ça j'ai des bonnes raisons. Je veux dire, c'est depuis que tu es arrivé que je me sens bizarre. Tu es toujours là, à parler, à respirer, à bouger, t'arrive en plein milieu d'une année, tu pars avant la fin d'une année parce que tu'es une Forbes et que tu es prise partout. Tu es là toujours en train de te balader, toute souriante parce que tu as tout ce que tu as toujours voulu. 

-Je te demande pardon ?
-Ça m'énerve que la vie te sourie alors que je me tus à réaliser mes rêves. 
-Si tu l 'dis. 
-Quoi ?
-Je ne sais pas si tu t'es regardé ! Tu es quelqu'un d'arrogant, tu ne le remarques même pas. Ce n'est pas étonnant que tu sois jaloux de moi. Parce que j'ai beau bosser le moins possible, j'aitous les plus beaux trésor de la vie. Et pas toi. 
-Et après c'est moi qui suis arrogant ? 
-J'agis exactement comme toi.
-Ne t'agis pas comme moi, tu peux pas agir comme moi !
-Ah oui et pourquoi ?!
-Parce que contrairement à toi moi je suis amoureux de toi !
-Quoi?
-C'est pour ça que je peux pas être content pour toi parce que je crève de jalousie qu'ne fasse pas ces choses-là ensemble et ça me tue parce qu'on n'aurait jamais pu sortir ensemble plus tard et parce que tu m'aimes pas! J'suis qu'un ami pour toi ! 
-C'est faux ! Arrête de dire que je n'ai pas de sentiment j'en ai des sentiments !
-Ah bon pour qui ? 
-Pour toi ! J'en ai plein des sentiments pour toi ! Mais tu préfères me jeter! 
-Non c'est faux, je veux que ça marche toi et moi !
-Sauf que ça ne marchera pas!
-Pourquoi ?
-Parce que t'as pas le droit d'être froid avec moi pendant une semaine, puis ensuite me dire que tu m'aimes! Tu crois que je vais me jeter sur toi te dire que je t'aime et que je te pardonne . 
-J'espère, ouais.
-Et bah tu te trompes.
-Ça veut dire quoi . 
-Que c'est moi qui te quitte, même si techniquement on n'est pas ensemble.

Finnick mit un coup de pied dans une chaise qui était sur le côté. 

-Pourquoi ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? 

-Que j'avais des sentiments pour toi . Finnick ouvre les yeux ça n'aurait jamais marché. 

-Et qui te le dit ?

-Moi je te le dis. 

-Pourquoi ? 

-Tu es imprévisible, égocentrique, arrogant, et même si tu es quelqu'un d’intelligent, de beau, de passionné, ça n'aurait jamais pu fonctionner, jamais. On est trop différent. 

-Les opposés s'attirent. 

-Les opposés ne se sont jamais attirés, au contraire. Tu ne peux rien partager avec quelqu'un qui n'a aucun points communs avec toi. 

-Tu es vraiment sur de ça ?

-Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je suis convaincue. 

-Dont celle-là.

-Oui.

-Je ne sais rien de toi apparemment. 

-Si tu sais que je t'aime. C'est tout ce que tu as besoin de savoir.

-J'ai besoin de toi. 

-Non c'est faux. Regarde, tu as survécu sans moi pendant une semaine.

-Une semaine où je n'ai fait que souffrir.

-Cette douleur passera.

-Probablement pas.

-Crois-moi, si ça te passera.

« Je suis un soldat »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant