Chapitre 39

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                                                         Deuxième partie. 

-C'était horrible. Vous ne pouvez pas me dire que ça va aller. commençais-je. J'avais froid, je me sentais faible, jamais je n'ai ressenti une chose pareil. Je le voyais mourir sous mes yeux, il avait mal, et l'entendre hurler...l'entendre hurler me détruisait j'avais mal qu'il est mal. Alors ne me dite pas que ça va aller, parce que quand je ferme les yeux je nous revois lui et moi là-bas.

-Le SSPT est quelque chose de courant après ce genre d'accident. 

-C'était un vol de reconnaissance ! Il n'y avait rien de dangereux et pourtant notre avion s'est crashé ! 

-Mademoiselle Forbes. L'armée a commis l'erreur de vous mettre dans un avion défectueux et vos soins médicaux ont été réglé. 

-Ce n'est pas l'argent ! Vous ne voyez ce que vous ne voulez que voir docteur ! Si mon frère était mort l'argent de le n'aurai jamais remplacé, jamais vous comprenez ! Je n'ai jamais été une personne qui était proche de sa famille, j'ai toujours détesté ça, toujours et aujourd'hui...ce lien que j'ai avec mon frère je ne le comprends pas moi-même, je l'aime d'une manière incompréhensible pour moi. Je ferais tout pour lui, absolument tout, j'irais même jusqu'à prendre une balle pour lui car c'est mon frère. Je n'ai jamais ressenti ça pour Tom...parce que je ne comprenais pas ce que c'était que d'être lié à quelqu'un et Mathieu et moi sommes tellement similaires qu'on ne peut qu'être lié. Vous ne pouvez pas comprendre. 

-Mademoiselle Forbes, je ne suis pas ici pour vous mentir, ni pour vous dire que vous allez surpasser ça. L'objectif que nous avons c'est de vous mener à cette conclusion toute seule. Vos frères sont une partie de votre vie, vous tenez à eux de manière différente. Vous vous rendez compte de ce sentiment parce que vous êtes passé au bord de la mort tous les deux. Vous vous rendez compte que maintenant parce que vous avez failli le perdre. 

-Vous ne pouvez pas imaginer ce que j'ai pu ressentir. 

-Alors dites-le-moi.

Je fermais les yeux. 


Ce soleil tapant, cette chaleur insoutenable. Une douleur indéfinissable me poignardait de part et d'autre. J'essayais dehurler, de crier tellement fort que quelqu'un puisse m'entendre. Je criais le nom de Mathieu avant d'éclater en sanglots. Je me sentais pris de paniquer à imaginer cette mort au-dessus de moi, ce nuage qui risquait de me prendre à tout moment. À traversmais cries je finis par entendre mon nom. Une voix douce et familière m'appelait. 


-Je...je suis derrière toi. dit Mathieu dans un effort. 
-J'ai mal...
-Où ?
-Partout à l'intérieur. 
-Ne bouge pas, tu'as peut-être des lésions internes, j'essaie de me dégager et je viens t'aider. 

J'entendais un bruit de couteau coupant les sangles. Je l'entendais se lever et venir de mon côté. Il me souriait. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite, mon regard ayant était attiré par le sang qui coulait de sa plaie au front. Je lui touchais le visage et il déposa un tendre baiser sur ma joue.

-On va s'en sortir. dit-il. 
-C'est moi qui suis censé te rassurer, je suis la plus grande. 
-C'est mon rôle d'homme de te protéger, je protège tout ce qui touche à ma famille et je suis encore plus protecteur vis-à-vis de toi. 
-Pourquoi ?
-Parce que je t'aime. Ça paraît évident. Je t'aime depuis toujours. Je me sens aimé quand je suis à tes côtés.
-Tu es aimé. Je t'aime. 
Il sourit avant de m'arracher ces sangles et il me prit doucement afin de me sortir de cet avion. Il me posa au sol et grimaça quand il s'accroupit. 
-Tu as dû te blesser au bassin. Tu'as peut-être des contusions toi aussi.
-Ma priorité est de te sauver la vie, Arizona. Je m'occuperais de moi après. 
-Non! Je ne pourrais pas continuer de vivre dans un monde où tu n'existes plus.

« Je suis un soldat »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant