Chapitre 46

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Je n'étais pas habituée à des hôtels aussi luxueux. Mais ceux de Tokyo étaient incroyablement magnifiques. Je venais de sortir de la douche, j'avais encore ma robe de chambre toute douce et avec du poil agréablement doux au toucher. J'étais sur mon fauteuil avec ma tasse de chocolat chaud dans les mains. Mon père et mon oncle étaient partis faire du repérage. Hills étaient venus me rejoindre dans ma chambre pour parler un peu en l'absence injustifiée de Mathieu.
Nous parlions un peu de tout et de rien. Je finis par découvrir qu'il était fiancé à une institutrice et qu'il était heureux. Mais s'il était au Japon aujourd'hui c'était par esprit de loyauté. Il ne voulait pas me laisser seule après toutes les épreuves que nous avions traversé à ce que j'avais compris.


-Je suis admiratif. Arizona tu...vous...
-Avec ce qu'on traverse on peut se tutoyer. 
-Je suis admiratif. Tu es quelqu'un qui a eu énormément d'épreuve très dure dans sa vie et pourtant tu es toujours en vie. Tu as perdu ton meilleur ami, ton frère, tu n'as plus envie d'être avec la personne que tu aimes...c'est tellement...je n'essaiemême pas de savoir ce que tu as pu ressentir. 
-J'étais toujours voulu faire ce que je fais. J'ai toujours voulu dans l'armée car je ne tenais pas à ma vie et à vrai dire je ne m'estimais pas du tout. Pour moi, je devais toujours rester une fille froide, sans aucun intérêt. Puis j'ai rencontré finnick qui m'a montré que finalement il y avait une part de bonheur dans la vie. Et quand j'ai rencontré mes frères, ma soeur, ma mère...une part de moi que je pensais perdue est revenue à la surface et la seule chose que je voulais c'était d'être avec eux. Quand on a eu notre accident, qu'on a été pris en otage, je ne pensais qu'à eux, je ne voulais pas mourir, j'avais peur. J'ai toujours cru que j'étais comme mon frère, comme mon père et mon grand-père, mais finalement je crois que je suis différente. Les femmes ont leur place au front, mais moi je ne l'ai pas. Je ne l'ai pas compris tout de suite. Mais à la mort de mon frère, à la mort de Tom j'ai su que ce que je souhaitais le plus au monde c'était de rester en vie. Je voulais être avec ma mère, avec mes frères, avec ma famille. Je voulais être avec ceux que j'aime. Et quand on a lancé une attaque sur ma propre maison...j'ai cru que j'allais les perdre et j'ai paniqué. Je veux les protéger, je veux que leur monde soit en sécurité. Et pour ça je dois rester en vie. 

-Alors tu vas quitter l'armée ?
-Je vais peut-être me reconvertir. La guerre ne me dit plus rien, mais peut-être que je me reconvertirais. Dans les services privés, ou dans l'espionnage pourquoi pas ? Enfin la question ne se pose pas maintenant car je dois finir ce que j'ai commencé.
-Tu changeras peut-être d'avis. 
-Volez-me manque. C'est débile, mais je voudrais voler une dernière fois. Je ne suis pas pour être sur le terrain, je préfère être dans les airs, combattre de ma propre façon. 
-Et d'exploser en plein ciel. 
-Vu de cette manière pas cool je sais.
-Je te ramène durement à la réalité. 
-Mon frère est mort et il a laissé derrière lui un enfant et une femme qui l'aiment... Alors forcément ça me donne envie de rester vivante juste pour être là pour eux. 
-C'est légitime. 

Je tournais ma cuillère dans ma tasse. Hills partit. Je retournais dans mes pensées en regardant le paysage de la ville. Mathieu entra dans la chambre et m'emmena des viennoiseries. 


-Tiens. 
-Merci, Mathieu. 
Il se servit un café. 
-Papa m'a appelé, il arrive dans dix minutes, nous devons être prêt à partir. J'ai croisé Hill et finnick je leur ai déjà dit.
-Bien, je me prépare. 
-Dépêches-toi. 


Je partis dans la salle de bien et me regardais dans le miroir. Je pris mes cheveux et je me fis une queue-de-cheval. J'enlevais ma robe de chambre et je mis ma combinaison. C'était une combinaison assez serrée. Un pantalon en cuir, et un haut noir assez chaud et serré. Je mis mes boots et ma ceinture à laquelle était accroché mon étui pour mon neuf millimètres. Je mis mon oreillette. Je retournais dans la chambre et pris dans la commode mon arme pour la mettre dans l'étui. Je retournais dans la salle de bain pour mettre une légère touche de maquillage. Mon frère arriva dans la salle de bain pour me dire que notre père était ici. Je sortis et m'installai sur le fauteuil dans lequel j'avais passé une bonne partie de la matinée. Mon père avait ramené un tableau en verre sur lequel il avait accroché des photos, et écrit des noms. 

« Je suis un soldat »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant