Chapitre 44

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L'air marin me donnait le mal de mer. Je pouvais en être assez malade. Je voyais l’immensité de l'eau qui m'aidait à m'évader. Sifinnick était présent nous pourrions presque faire un remake duTitanic. Vous savez la scène de Jack et Rose. J'ai dû regarder ce film de nombreuses fois à cause de Meredith et Amanda qui s'étaient découvertes une passion pour Dicaprio. Je ne comprenais pas leur dévouement, mais lors des weekends familiaux elles étaient toujours devant l'un de ses films. Au bout d'un moment, je finis par m'habituer à cette désagréable sensation, mon malaise s'évapora en quelques minutes. Mon père m'avait rejoint, il m'avait coupé de mes pensées qui étaient bien évidemment tiraillées entre Finnick et cette mission secrète. J'aurais aimé ne pas être amoureuse, j'aurais aimé ne jamais rencontrer quelqu'un qui puisse avoir cette facilité à me blesser. Avant rien ne me toucher, mais maintenant chaque petite chose me rappelant finnick me blesse. Rien que regarder cette eau me donne envie de m'effondrer. Mon père était à côté de moi, mais il ne me parla pas. À croire que le silence était nos meilleures conversations. Je finis tout de même par briser la glace.

-J'aurais pu le faire seule. dis-je. 
-C'est faux. 
-J'aurais pu, mais je n'aurais jamais imaginé avoir une mission avec vous tous. 
-C'est ma dernière mission. 
-Quoi ? 
-Après cette mission, je prends ma retraite. 
-Papa...
-Je sais ce que tu penses, mais je deviens trop vieux. Et savoir que tu vas avoir 22 ne me rajeunit pas. 
-Tu n'en as que 44 papa.
-C'est vieux pour un soldat. Je ferais probablement des missions diplomatiques, mais le terrain , c'est fini pour moi.
-Papa...
-Je vais être nommé charger des communications entre nations. Ce n'est pas rien. 
-Je te crois. 
-Tu sais, je crois bien que Tom ne restera pas longtemps dans l'armée. 
-Tu penses . 
-Depuis qu'Éric a failli mourir...il n'est plus le même. 
-Je pense que je peux comprendre.
-Et puis, il y a toi. Je ne sais pas ce que tu veux, ce que tu souhaites, quels sont tes rêves. 
-A vrai dire, je ne le sais pas moi-même.

Je retournais de nouveau dans mes pensées les plus profondes. Je mis longtemps à remarquer que mon père n'était plus à mes côtés. 
Je fus rejoint au mess par Tom, qui m'expliquait où il allait. La Russie. L'un des tireurs était apparemment un homme d'une quarantaine d'année : Alexei Pouchkine. Il avait été identifié mais il n'était plus sur le territoire américain. Personne ne savait où il était. Cela ne me rassurait pas. Il pourrait très bien savoir où est ma mère, ma belle-soeur...comme Finnick. 

Le porte-avions était arrivé à la limite des eaux internationales, il ne pouvait pas aller plus loin car il n'avait pas réussi l'autorisation de circuler dans les eaux russes. L'état-major avait autorisé le trajet en hélicoptère seulement. Ah, les Américains et les Russes, à croire qu'ils n'font toujours pas confiance. Le colonel Burkov vint nous accueillir. C'était un vieil ami de mon père apparemment. 


-John, ravi de te revoir. s'exclama le colonel Burkov avec son accent russe. 
-Je suis également ravi de te revoir. Je te présente ma fille et mon fils, Tom et Arizona. 
-Ils ont grandi ! 
-Arizona n'avait qu'un an quand tu l'as vu. 
-Enchanté colonel. dis-je. 


Il nous fit entrer dans une petite salle pour qu'on puisse parler tranquillement. Il y avait du café et plusieurs gâteaux ainsi que des armes. Beaucoup d'armes. Je n'en avais jamais vu autant. Je m'asseyais sur une chaise près de la table et me servis un gobelet de café. Je m'excusais, mais je ne voulais pas tomber de sommeil. Je n'avais pas pu dormir sur le porte-avions simplement parce que je détestais dormir en mer, je n'arrivais tout simplement pas avec les mouvements de l'eau. Le colonel Burkov avait apparemment des informations capitales sur Alexei. C'est l'un des meurtriers les plus recherchés en Russie. Il avait assassiné une famille entière dans leur maison de vacances sans se faire repérer, c'était par ailleurs une chance que nous ayons son identité car il fait en sorte de ne jamais laisser aucune trace de son passage. Je fus choquée d'entendre mon père parler russe tout d'un coup. Ayant un peu appris cette langue j'arrivais à comprendre en gros ce qu'il venait de lui dire. 

« Je suis un soldat »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant