Chapitre 19

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Mon coeur battait à un rythme irrégulier, il n'avait jamais eu un rythme aussi rapide dans ma vie. J'avais des bouffées de chaleur, je ne faisais que bouger, je n'arrivais pas à dormir. Je ne faisais que boire et donc de me lever pour aller aux toilettes. J'essayais de ne pas réveiller Andy je me dis à faire des abdos dans le noir en espérant que ça me conduise à un long et profond sommeil. Après une heure de sport, la fatigue ne venait toujours pas. Je me remis dans mon lit et je me mis à regarder le réveil. Le dernier chiffre que je vis était cinq heures. Je m'endormis. 

Je fus sortie de mes rêves par Andy qui me secouait pour que je me réveille. Je n'avais qu'une envie : lui fracasser la tête le long d'un mur. Je détestais qu'on me tire de mon sommeil en me secouant, je ne fis que lui attraper un poignet de cheveux à l'arrière qui la stoppa aussitôt. 


-Ne refait plus jamais ça, je te préviens. dis-je. 
-J'essayais juste d'être sympa. 
-Je déteste qu'on me tire de mon sommeil, surtout de cette manière.
-Je voulais pas que tu rates ta première heure de vol, ça m'apprendre à être sympa. 
-Je suis désolée. 
-Prépares-toi, ton cours de vol est dans quarante-cinq minutes. dit-elle en fermant la porte de la chambre. 


Je sortis de mon lit, me fis un chignon assez rapide, enfilai mon uniforme et partis me laver les dents. Je ne m'étais jamais préparée aussi mais je ressentais énormément de fatigue sûrement à cause de mon manque énorme de sommeil.

Je partis en direction du hangar à chasseur pour y retrouver le colonel Bandcow qui était déjà arrivé auprès de l'avion.


-Mon colonel.dis-je. 
-Cadet, bien dormi?
-On peut dire ça mon colonel.
-Tu ne t'endormiras pas en vol ?
-Non, bien sur que non mon colonel je suis parfaitement réveillée et prête à voler. 
-Bien, alors allons nous équiper. Voilà ta combinaison de vol, comme tu peux le voir il y a des poches partout. Le pantalon anti-G, beaucoup ne savent pas ce que c'est, tu as une idée toi ?
-Ce n'est pas quelque chose pour relier le pilote à l'avion .
-On peut dire ça oui. Maintenant, le gilet de sauvetage. Et le plus important : le casque. 
-Tout l'équipement du parfait pilote.
-Exactement, allez en place cadet. Tu te mets dans la première place devant. Je serais derrière toi. 
Je pris place dans le chasseur.
-Je n'ai pas à te préciser les manettes de pilotage, tu as les mêmes en simulation. Exactement les mêmes je dois dire. On va sortir de la piste de pilotage tranquillement comme si on conduisait une voiture, on va aller sur la piste du décollage et d'atterrissage et on va essayer de décoller tout doucement. Ce n'est pas grave si tu t'y reprends à deux ou trois fois, c'est dur de faire décoller un avion, en simulation c'est simple mais comme je t'ai dit ça se rapproche au maximum de la réalité mais là, la simulation est très faible. Je te rappelle que c'est un cours de vol, si tu n'arrives pas à décoller ça ne te pénalisera pas, lors de mon premier vol j'ai eu du mal à décoller et ça m'est venu avec l'habitude. Alors si tu n'y arrives pas je t'aiderais avec mes manettes, si je vois que tu paniques je t'aiderais un peu et si je vois que c'est vraiment très risqué je prendrais entièrement le contrôle de l'appareil et je te les redonnerais pour l’atterrissage. Tu es prête ?

-On peut y aller mon colonel. 

-En avant toute cadet.

Je sortis du hangar et je me plaçais sur la piste de décollage. Je mis en marche les propulseurs du chasseur, ainsi que les systèmes nécessaires à l'allumage des réacteurs mais également au décollage de l'avion. 

-Prête cadet ?

-Prête mon colonel. 

Je sentais l'avion partir, je me sentais m'envoler. Je sentais mon coeur battre sous l'adrénaline, j'étais heureuse. Un sourire se dessinait sous mon visage. J'entendais le colonel Bandcow me parler mais j'étais plus concentrée sur ce que je ressentais au fond de moi. Le bonheur. Je finis par reprendre mes esprits. 

-Excusez-moi mon colonel. Que disiez-vous ? 

-C'est magique non cadet ?

-Le mot magique est trop faible. C'est tellement bon mon colonel!

-Tu vois ce sentiment ? Tu ne cesseras jamais de le ressentir. Je le ressens à chaque fois que je vole. Je le ressens dans tout mon corps. 

Ce sentiment que je ressentais était plus fort que tout. C'était plus fort que le bonheur que je ressentais quand je voyais mon père le jour de Noël, c'était plus fort que n'importe quelle drogue au monde. C'est le début d'un rêve. Je sais que tout est possible, je commençais juste à vivre. J'étais sur de ce que je voulais. C'était ce qui comptait le plus.

« Je suis un soldat »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant