Chapitre 27

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En rentrant chez moi je ne pensais pas trouver une personne sur le seuil de ma porte. Je n'avais jamais vraiment eu de visite, ni de nouvelle de qui que ce soit. En le voyant sur le perron je me rendis compte qu'il y avait sans doute une bonne raison à tout. Que malgré nos erreurs de parcours on était prédestiné à revenir toujours l'un après l'autre même après s'être dit les pires atrocités au monde. Je ne pensais pas le retrouver ici, avec des fleurs à la main et un regard plein de regret. Je ne pensais pas ressentir ce soulagement de le voir ici, à mes côtés. Je ne pensais pas qu'après tout ce que je venais d'endurer je pouvais prétendre à avoir le droit d'être en sa compagnie.


-Je t'ai dit des choses horribles la dernière fois qu'on s'est vue, des choses que je regretterais toujours. Je ne peux pas me battre contre ce que je ressens pour toi, c'est impossible. Et je sais que peu importe ce qui se passe il y aura toujours une étincelle, une sorte de relation fusionnelle et frustrante entre nous. Je t'aime tu sais et je ne peux pas passer à autre chose, je ne peux pas sortir avec d'autres filles, je ne peux pas tourner la page parce que je sais qu'à la fin de cette histoire c'est avec toi que je veux être. Je renoncerais à tout pour toi, même à cette carrière à laquelle je tiens. Je te veux toi, peu importe ce qu'il m'en coûtera tu sais. C'est toi depuis toujours et j'ai été trop égoïste pour m'en rendre compte. Ce sera toujours toi, même dans la tempête, même quand on sera à des millions de kilomètres l'un de l'autre ça sera toujours toi. Ça a toujours été toi depuis le début. Arizona, je t'en prie. Laisse-nous une chance. Je ne veux pas mourir ou partir sans que tu me dises que c'est ce que tu veux toi aussi.

J'ignorais totalement ce que je pouvais dire ou faire. J'étais là, devant mon portillon à le regarder de loin, à le regarder se lever avec les larmes aux yeux et son bouquet de fleurs; son merveilleux bouquet de fleurs. 

-Tu me manques Arizona et... Sans toi, je n'existe plus. Je ne peux pas prétendre être un homme sans toi. Tu es ma pire faiblesse. 

-Tu es Finnick Bradley Cooper. L'homme sans faiblesse, un homme ayant la vie devant lui. Je ne peux pas croire que tu abandonnerais tout pour moi. 

-Je ne suis plus rien sans toi. Je suis quelqu'un d'ambitieux et je me suis rendu compte que cette ambition me rendait aveugle. Je suis devenu égoïste, j'ai commencé à jouer avec tout, à jouer avec l'avenir des autres et à profiter de leurs connaissances pour m'aider à avancer moi. Mais avec toi...avec toi je ne jouais pas. Tu me rends meilleur et je ne sais pas comment, mais j'ai besoin de toi. Tu...tu es la femme de ma vie. Et je sais que c'est stupide de dire ça, et je n'ai jamais été doué pour dire ce que je ressentais parce que je n'ai jamais eu à le faire, tout mais toujours tomber dans les bras. Et je me rends compte que je suis en train de souffrir comme jamais je n'ai souffert avant parce que la seule chose que je veux c'est toi, et je sais pas comment faire pour réussir à obtenir ça. Je te veux toi. Alors si, j'abandonnerais tout pour toi. Je sais pas comment tu fais pour me détruire autant. J'ai beau essayer de toutes mes forces c'est toujours toi que j'aime, c'est toujours toi qui comptes. je n'ai jamais su m'y prendre correctement avec les filles parce que'avant j'avais juste à faire semblant de m'intéresser à elle. Mais tu as été ma meilleure amie, tu as été la meilleure des meilleures amies et je suis tombé amoureux de toi. Je ne peux pas expliquer ça, je ne sais même pas comment c'est arrivé mais tu as déclenché un truc pas normal chez moi. je n'ai jamais ressenti autant d'amour et de haine parce que je ne peux pas te voir sans quelqu'un d'autre que moi ! Je ne peux pas vivre sans toi, c'est comme si je ne pouvais pas respirer sans toi, j'ai réellement besoin de toi, de tes mots, de tes câlins, de ton odeur, et tes bisous le matin. J'ai besoin de me sentir aimer, de me sentir fort parce que quand je suis avec toi je me sens puissant, je me sens fort. Je suis peut-être égoïste avec tout le monde, mais avec toi je ne peux pas. Je ne peux pas être quelqu'un d'égoïste. 

Réponds-moi. 
-Je ne sais pas ce que je dois croire ou non. Tu me dis que tu m'aimes, puis que tu me détestes, je sais pas comment tu fais pour un jour m'aimer et un jour me détester. Je t'aime mais je n'ai jamais, je n'ai jamais fait ça de ma vie. Être avec quelqu'un, l'aimer, prendre soin de lui. Peut-être parce que pendant des années j'ai dû penser à moi avant de penser aux autres. Je t'ai aimé comme une folle, mais ça m'a brisé de t'entendre dire que tu voulais aller voir ailleurs parce que 'étais pas prête. J'ai été ta meilleure amie, mais tu as été mon meilleur ami par conséquent tu sais ceux à quoi j'ai dû faire face. Tu m'as terriblement manqué depuis des mois et depuis qu'on est dans le m^me fac j'ai l'impression que tout a changé, il n'y a plus rien qui nous relisent à part notre détermination pour réussir et être les meilleurs. Je ne veux pas que ça être la meilleure, je veux être avec toi. Je veux être avec toi plus que tout dans ma vie c'est la seule chose que je désire le plus. Mais cet instinct de compétition restera toujours et c'est la seule chose qui nous détruira. Tu préfères être détruit d'un coup ou d'être détruit à petit feu . Parce que moi je ne sais pas, j'arrive plus à faire la différence entre ce qui est bien ou mal, et entre ce qui fait du bien et ce qui fait du mal! je n'ai jamais vraiment connu tous les plaisirs que tu as connus parce que je n'ai jamais vécu et je ne veux pas commencer à vivre maintenant parce que'après ça va me donner une envie de rester en vie, ça va me donner une raison d'être, une certaine humanité et des sentiments que je ne peux pas me permettre de ressentir parce que ça va me détruire. Je ne peux pas me permettre de me reconstruire ça me tuerait. 
-On est tous destiné à mourir un jour, tu ne peux pas repousser l'inévitable. Et ça serait un honneur d'être détruit par toi, et puis un amour aussi destructeur qu'il puisse être ne peut pas être aussi mauvais que tu me le dis. Tu ne peux pas être brisé sans avoir vécu je ne te croirais pas. J'ai besoin de toi, et je sais que tu refuses de te l'avouer, mais tu as également besoin de moi. Je t'aimerais toujours, toute ma vie. Notre relation est peut-être comme une grenade dégoupillée qui risque d'exploser, mais sincèrement je m'en fous. Je préfère mourir en me sachant près de toi, plutôt que de mourir loin de toi. 

-Arrête, tu ne peux pas faire de moi toute ta vie, une personne a plusieurs âmes-soeurs, je ne peux pas être la seule au monde à être destiné pour toi. 
-Si tu l'es. Tu es cette personne. Tu es ma personne. Tu es celle avec qui je veux avoir des enfants, avec qui je veux me marier, je te veux toi et personne d'autre dans ma vie. Tu refuses de le voir en face mais je sais très bien que c'est ce que tu désires aussi. Une famille aimante et soudée.
-Je ne peux pas laisser de place à mes émotions. 
-Si, tu peux. Et tu peux le faire avec moi parce que je l'ai fait avec toi. Je t'aime, je t'aime et t'aimerais toujours. Tu veux que je me mette à genoux là, maintenant, tout de suite et que je le jure devant Dieu que je t'aimerais toute ma vie ? On a 18 ans. On est libre de faire ce qu'on veut. 
-Je t'aime. 
-Tu n'imagines pas oh combien je t'aime Arizona Virgina Forbes. 

-Je ne veux pas vivre sans toi. 

-Non, jamais on ne vivra l'un sans l'autre. 

-Il n'y a que toi. 

-Que toi et toujours toi. 

-Je t'aime, je t'aime, je t'aime. 

-Je t'aime, je t'aime, je t'aime encore plus. 

Je me mis à courir sur lui, et je me jetais dans ces bras. Je le serrais tellement fort que je pouvais ressentir les battements de son coeur, je peux ressentir son souffle sur ma nuque. 

-Je t'aime. me dit-il.

-Je sais et je t'aime aussi. 

-Je sais. 

Il me serra encore plus dans ces bras, tellement fort que je sentais mon coeur ralentir doucement. J'aurais pu passer ma journée entièrement dans ces bras. La pluie commençait à tomber et nous étions là, sous la pluie à seulement quelques mètres de l'intérieur de la maison. Mais nous préférions être là, dehors sous cette pluie affreuse qui pouvait nous faire tomber malade à n'importe quel moment. Il mit une main sur mon visage et m'embrassa. 

-Je t'aimerais toute ma vie. 

-Ne parlons pas d'avenir, parlons seulement du présent. Il n'y a que ça qui compte.

-On fera ce que tu veux Arizona. On fera ce que tu veux tant que je suis avec toi ça me va. Tant qu'on est tous les deux, le reste ne compte pas.

« Je suis un soldat »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant