38: la vue

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PDV Stiles

Depuis presque une demie heure, je retiens ma tête avec mon bras lui même retenu par le comptoir. L'ambiance de l'endroit est devenu un bruit sourd qui résonne dans ma tête et commence à me bercer. Je m'abandonne à la fatigue et entreprends de fermer les yeux quand une main passe devant mon visage et me fait sursauter. Nina me regarde tout sourire et semble très fière de la frayeur que je viens d'avoir. Elle se penche et finit presque allongée sur le bar pour s'approcher de mon oreille.

Nina: Tu t'amuses pas?

Je répondrais bien une jolie phrase remplie de mon sarcasme légendaire mais la proximité qui s'est créée très vite entre nous me bloque toute réflexion.

Moi: Si si mais je suis un peu fatigué c'est tout. Toi ça a l'air d'aller par contre, j'ai cru plusieurs fois que t'allais glisser du bar.

Elle rigole à ma remarque mais ne répond pas et contente de se retourner vers son « camarade de danse » de tout à l'heure.

Nina: Eh Marco!!

Après l'avoir interpellé, elle lui fait un signe de la main, comme un cercle, attend l'approbation de « Marco » puis saute par dessus le bar en s'appuyant sur son bras. Comment elle a fait d'ailleurs pour passer le bar si haut alors que... oh loup garou! Réfléchis Stiles sérieux! Elle est tellement belle et parait si douce que j'oublie régulièrement qu'à tout moment elle peut m'arracher la tête. Arrivée de mon côté du bar elle remet sa robe en place, chope un verre qui avait l'air de l'attendre sur le comptoir et attrape ma main pour me tirer à travers la foule. Moi qui ne sait pas du tout danser, je suis ravi de voir qu'on ne fait que traverser la piste sans s'y arrêter. On arrive devant une des armoires à glace comme celles auxquelles on a eu affaires en arrivant mais, cette fois ci, le passage se fait plus vite. Nina se contente d'un tcheck amical et l'homme se décale pour me laisser découvrir une porte qu'il ouvre sur un escalier montant sûrement à un étage supérieur.

Nina: Alors ça te plait?

Je me suis rendu compte en arrivant en haut que l'escalier mène en fait au toit du bâtiment duquel on peut observer toute la ville d'Atlanta. Cette image de la ville illuminée de toutes parts est à couper le souffle, presque tout autant que Nina à côté de moi, dans sa robe rouge avec les cheveux au vent. C'est d'ailleurs ce vent qui me fait revenir à la réalité, il n'est pas très fort mais quand même assez frais pour me faire frissonner. Nina s'est un peu décalé de moi pour s'avancer vers le bord, les bras croisés sur la poitrine peut être contre le froid.

Nina: Au vu de ce silence si rare pour toi je dirais que oui, ça te plaît.

Je me tourne vers elle qui commence à rire légèrement, sûrement fière de sa vanne.

Moi: Oui la vue est magnifique.

Nina: Tu regardes même pas vers la ville.

Moi: Ah oui! La ville aussi est très belle sous ces lumières.

Je crois qu'elle rougit mais je peux pas en être sûr parce qu'elle baisse la tête et sourit. Je suis à mon tour plutôt fier de ma phrase. Nina s'est maintenant avancée jusqu'à la rambarde et je peux l'entendre prendre une grande respiration de là où je suis. Je la rejoins et un coup de vent me rappelle que j'ai quand même froid en pantalon et avec un gilet. Je tente ma chance.

Moi: Euh... tu veux mon gilet?

Nina: C'est adorable, merci Stiles mais je pense que tu en as plus besoin que moi.

Un Amour De Louve (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant