« Ils traversèrent la cour silencieuse, et gagnèrent les appartements du Prince sans que personne ne les croise. Lorsqu'il referma la porte derrière eux, le bruit du feu dans la cheminée les enveloppa.
–Je ne veux pas t'obliger Eléa, lui murmura-t-il en restant légèrement en retrait.
Alors, elle s'approcha lentement de lui, et elle l'embrassa à pleine bouche en le faisant reculer contre la porte. Il gémit et à son tour la plaqua contre le montant en bois en lui rendant son baiser avec fougue !
–Oh Maïa ! l'entendit-elle gémir. Aide-moi ! Attends, attends Eléa. Pas comme ça, reprit-il dans un souffle.
Elle vit les narines du jeune homme palpiter et sa mâchoire se crisper tandis qu'il reprenait le contrôle. Il lui prit délicatement la main et l'attira doucement vers le feu qui brûlait dans l'immense cheminée. Devant, une fourrure sombre semblait les attendre.
Lentement, consciencieusement, il la déshabilla. Prenant le temps de plier chaque vêtement. Elle vivait un véritable supplice. Lui semblait avoir retrouvé un calme apparent déroutant. Quand elle fut entièrement nue, après un long regard appréciateur, il commença à se déshabiller avec la même lenteur, sans la quitter du regard. Elle n'osait plus bouger. À la lueur des flammes, le corps musclé du jeune homme semblait en cuivre doré...
Il se pencha sur elle et l'allongea sur la fourrure. Elle sentit sa peau se hérisser et elle ne put s'empêcher de gémir.
–Chut, lui murmura-t-il. Ne bouge plus.
Et lentement il fit courir ses doigts sur son visage, s'arrêtant sur ses lèvres jusqu'à ce qu'elle les entrouvre. Il prit ses mains dans les siennes et les monta derrière sa tête le long de la fourrure. Il la maintint ainsi pendant qu'il l'embrassait sensuellement. Elle se cambra vers lui en gémissant.
–Ne bouge pas, sinon je devrais t'attacher, la menaça-t-il, mi-sérieux, mi-moqueur.
Elle déglutit et acquiesça lentement. Il relâcha ses mains et fit descendre les siennes le long des bras de la jeune femme sans la quitter du regard.
–Je t'ai attendue tellement longtemps Eléa... murmura-t-il en embrassant sa gorge.
Elle gémit encore une fois de désir. Lentement, il couvrit ses seins de baisers, il descendit jusqu'à son ventre puis remonta vers sa bouche.
–Regarde-moi ...
Elle ouvrit les yeux. Elle se consuma dans les éclats d'opale incandescents qui incendiaient les iris bruns de son amant. Elle prit son visage entre ses mains et l'embrassa passionnément. Il glissa un doigt dans sa bouche.
–Doucement, doucement ma belle, la gronda-t-il. J'ai cru mourir de désir aujourd'hui quand ton étalon nous a ramenés, continua-t-il d'une voix sourde. Chaque foulée a été une torture pour moi, murmura-t-il à son oreille avant de lui en mordiller le lobe.
Encore une fois elle gémit en se tendant vers lui.
–Je veux moi aussi te faire mourir de désir Eléa... Sa voix était devenue rauque. Avant de te faire mourir de plaisir...
Sa bouche se referma sur un sein. Lentement, avec la langue, il caressa le téton jusqu'à ce qu'il se dresse fièrement.
–Tu es si belle Eléa...
Il referma ses lèvres sur le second bouton sombre avant de souffler dessus.
–Si femme...
Il parcourut son ventre avec sa langue sans tenir compte de ses gémissements.
–Si désirable...
Son souffle se rapprocha du sexe de la jeune femme.
Lentement, impitoyablement il la caressa avec sa langue jusqu'à ce qu'elle s'ouvre.
–Oh oui Eléa... Viens à moi...
Quand il trouva son clitoris et qu'il intensifia le rythme de ses caresses, elle s'embrasa. Son corps éclata en milliers d'éclats quand l'orgasme la terrassa. Elle entendit son propre cri monter dans sa gorge. Elle sentit la bouche de Calh sur la sienne. Leurs langues se mêlèrent. Il la pénétra lentement. Quand elle plaqua ses mains sur son dos, il gronda de plaisir.
–Regarde-moi Eléa !
Elle ouvrit les yeux et leurs regards restèrent vrillés l'un à l'autre tandis qu'il entrait et sortait en elle. Il accéléra le rythme jusqu'à ce qu'il sente le sexe de son amante se contracter alors que le second orgasme explosait.
–Jouis pour moi Eléa !
Et leurs cris de plaisir se mêlèrent dans un océan de feu, leurs corps luisant de sueur. Lorsqu'elle sombra dans le sommeil, elle crut l'entendre murmurer.
–Je t'aime...Elle fut réveillée par des baisers légers dans son cou.
–Debout... lui dit-il doucement.
Elle ouvrit les yeux et s'étira langoureusement. Il l'embrassa tendrement en lui caressant la joue. Elle appuya sa tête contre sa main, et son regard se porta alors sur le poignet du Prince, où elle reconnut les tatouages.
–Que signifie celui-ci ? demanda-t-elle en désignant une étoile formée par deux triangles inversés dans un cercle.
- C'est une longue histoire, répondit-il le regard soudain voilé, un sourire étrange aux lèvres. Je te la raconterai bientôt, mais pour l'instant des Écuries Royales t'attendent Maistre Écuyer ! lui dit-il taquin en se redressant.
Elle s'assit précipitamment en réalisant qu'ils n'étaient qu'à la mi-journée effectivement !
–Calme-toi, s'amusa-t-il devant le regard paniqué de la jeune femme. Je ne t'ai laissé dormir qu'une demi-heure, la rassura-t-il avec un clin d'œil, en l'aidant à se relever en lui tendant une main.
Devant le corps nu dressé devant lui, il ne put s'empêcher de l'attirer vers lui et de l'embrasser voluptueusement. Il s'arracha à regret des bras de la jeune femme.
–Le devoir nous appelle, lui rappela-t-il en l'aidant à enfiler sa tunique. De mon côté j'ai rendez-vous avec mon père pour lui exposer un projet qui me tient à cœur, et honorer ainsi une promesse faite à un vieil ami.
Elle allait franchir la porte, quand il l'attira à nouveau à lui.
–Attends, attends ! Et il l'embrassa avec passion. Ah Eléa... Que m'as-tu fait... ? soupira-t-il en prenant son visage entre ses mains et en la dévisageant, le regard grave et tendre à la fois.
Puis il secoua la tête.
–Allez ! Ouste ! Au travail ! se reprit-il en souriant.Pour le Maistre Écuyer, l'après-midi passa comme dans un rêve. Elle effectua ses tâches comme un automate...
Quand Dame Rana vint l'aider à se préparer pour le repas, elle s'étonna de l'air inhabituellement absent de sa jeune amie, et de ses sourires fugaces. Elle remarqua également certaines marques autour de son cou quand elle lui lava les cheveux. Elle fronça les sourcils mais ne dit rien. Elle choisit une robe vert opale avec un col de vison sombre.
Cela évitera les questions embarrassantes, le temps que je découvre qui est l'heureux élu... songea-t-elle.Lorsqu'ils s'installèrent à table, le contact de la jambe du Prince l'excita, mais en même temps elle ressentit un apaisement, un sentiment de plénitude.
Durant le repas, la Reine Léda voulut savoir ce qu'il s'était réellement passé le matin. Tout le Château ne parlait plus que du sanglier monstrueux qui avait failli éventrer le Prince, et de son Maistre Écuyer qui avait ensorcelé son étalon fou pour les ramener sains et saufs, à travers une terrible tempête de neige !
–En fait le sanglier était plutôt petit... avoua Calh avec un sourire embarrassé. Et il ne s'est même pas arrêté quand je suis tombé. Eléa m'a pris en croupe jusqu'aux écuries, et ce n'était qu'une légère chute de neige et pas un terrible blizzard, expliqua-t-il à sa mère.
–Mais j'avais cru comprendre que ton étalon était plutôt ombrageux non ? La Reine s'était tournée vers la jeune femme.
–En fait il est surtout méfiant, mais il me fait confiance, Votre Altesse.
- D'après ce que m'a rapporté mon père il est surtout très bien dressé, intervint le Roi. Les gens parlent d'un lien quasi magique qui vous unit, rajouta-t-il en fixant Eléa. »Extrait de
Le Maistre Ecuyer Royal
Léa Northmann
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Le Maistre Écuyer Royal
FantasiAu Royaume d'Argalh, dans le Duché de Noshaïa, la jeune Eléa rêve de chevaliers et d'aventures. Elle devient l'apprentie de l'intransigeante Maistre Écuyer Maï-Lo. Pour parfaire sa formation, elle entre au château ducal, où le séduisant chevalier d...