CHAPITRE DIX-HUIT - TENTATION

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   Je souris quand je vois la mine radieuse de Nina, c'est pas souvent que ça arrive ces temps-ci, sa rupture lui pèse toujours dessus, même un mois après, et malgré le fait que je fasse tout mon possible pour être là, je m'en veux indéniablement d'être heureuse avec Nolan. J'essaie de m'afficher le moins possible devant elle.

– Le prof a mis les notes du devoir de sciences et regarde, s'extasie-t-elle en me brandissant son téléphone sous les yeux, j'ai eu 15. C'est genre ma best note ever dans cette matière, même en sixième j'ai jamais eu au-dessus de 12 ! 

   Je rigole devant son euphorie.

– C'est mon père qui va être content, depuis le temps qu'il râle à cause de mes notes. Tout ça c'est grâce à toi, tu m'as fait réviser comme une malade et ça valait le coup. T'as eu combien toi ?

– Seize, dis-je en faisant la grimace, je me suis plantée sur le schéma.

   Nina lève les yeux au ciel. 

Sur le chemin pour aller au self on rencontre Nolan qui vient m'embrasser sur le front, comme à son habitude.

– Vous allez au self ?

– Non, non on s'apprêtait à aller tuer un lapin pour notre casse-croûte. Ironise Nina.

   Nolan fait la grimace avant de proposer qu'on mange ensemble, c'est devenu un peu une habitude ces dernières semaines, j'interroge, comme à chaque fois, Nina du regard qui approuve. Elle s'entend plutôt bien avec les amis de Nolan et ça lui permet de penser à autre chose que Nino, dont nous n'avons plus aucune nouvelle. Tant mieux, j'ai envie dire, mais Nina le vit très mal, ce que je comprends parce qu'elle se rend compte qu'il ne tenait peut-être pas autant à elle qu'elle ne le pensait.

– J'ai oublié ma carte au casier, grimaçais-je, allez-y je vous rejoins au self.

   Ils hochent la tête et je m'empresse de faire demi-tour pour aller jusqu'au casier, je l'ouvre et prends ma carte dans la petite poche de mon sac. Je sursaute quand je referme le casier, Anastasia que je n'avais pas vu se tient en face de moi. Elle n'a pas l'air d'avoir bonne mine, mais c'est pas vraiment mon problème vu comment elle est avec moi.

– Qu'est-ce que tu veux ?

– Écoutes, je sais qu'on est partie du mauvais pied toutes les deux, et j'en suis désolée. J'aurais jamais du t'agresser comme ça la dernière fois mais comprends moi je savais pas que t'étais sa...

– Sœur ?

– Oui, je pensais que t'étais une de ces filles qui tentent d'attirer les gars en couple.

– Sympa. Grognais-je.

– Non c'est pas ce que je voulais dire.. Mais en même temps t'as pas nier que tu voulais te le faire. J'ai juste paniquée et... Et c'est complètement stupide, je sais excuse-moi.

– Tu me voulais quoi ? Parce que je suppose que c'est pas pour te mettre à genoux que t'es venue me voir.

– Maxence m'a largué la semaine dernière.

   Ça explique pourquoi on les voyait plus se tripoter aux quatre coins du lycée. Il a quand même tenu trois semaines, un exploit.

– Et ? T'es venue me lécher les fesses pour que je te tienne la main en disant à quel point c'est un gros naze qui te méritais pas ? 

   Un petit rire sonore sort de sa bouche.

– T'as un peu le même humour sarcastique que Maxence. J'aime bien. Mais en faite, je voulais que tu m'aides.

A La HaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant