CHAPITRE SIX - SOUPÇONS

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– Tu peux m'expliquer ce qui est passé par la tête de ton frère pour ravager sa belle tignasse brune pour ce vert.. gazon ? Me demande Nina en faisant une grimace de dégoût.

– Il a toujours été dérangé.

– Oh mon Dieu ! Ne me dis pas que c'est toi qui a fait ça ? S'exclame ma meilleure, j'ai peur que ses yeux ne sortent de leurs orbites tant elle est surprise. Je sais pas si je dois avoir peur ou te considérer comme un génie.

– J'préfère le génie quoique si je pouvais t'intimider ça pourrait être pas mal, je te ferais tellement peur que tu irais m'acheter un chocolat chaud tous les matins.

– C'est beau de rêver !

– Pour ma défense, je suis pas si méchante que ça c'est une coloration non permanente, au bout d'une semaine, deux grand max tout sera fini.

– T'es peut-être pas si méchante que ça finalement.

– Ah mince, je perds en crédibilité du coup. Ça veut dire que je peux oublier mon chocolat chaud demain ?
– Ça reste à voir.. Tu prépares quoi pour la suite ?

– La suite ?

– Tu crois vraiment qu'il va laisser passer ça ?
– Pour le moment il n'y a aucun élément qui prouve ma culpabilité !

– Écoute-toi on dirait un avocat qui parle à son client. Non sérieusement Maxence est loin d'être bête, il doit savoir que c'est toi.

– J'aviserai sur le moment, mais j'ai peut-être bien quelques idées en réserve. Dis-je de mon air espiègle.

– C'est tellement bizarre de te voir comme ça, d'habitude c'est toujours toi qui me ramènes sur la voie de la raison quand je vais faire une bêtise. T'es la Maman et moi l'enfant, mais c'est rassurant de voir que tu sais aussi faire des choses sur un coup de tête.
– T'es entrain de me dire que je suis ennuyante en temps normal ?

– Quoi ? Non, tente-t-elle de se rattraper, c'est juste que tu fais rien de spontané, tu réfléchis toujours avant de faire quoi que ce soit. Mais c'est plutôt une qualité, ça t'évite de te retrouver dans des situations farfelues.
– Comme celle dans laquelle je vais me trouver dans une heure ?

   Sous les supplications de Nina, j'ai accepté de rencontrer son copain ultra vieux, je vais passer l'heure de seize à dix-sept à les voir se galocher super ! Heureusement que j'ai l'excuse du bus pour partir plus tôt.

– Mais non ! Tu seras avec moi, t'as rien à craindre.

– Je vais surtout porter les chandelles !

– Mais non Nino sera avec un ami, qui sait peut-être le feeling passera bien entre vous ? Ce serait trop bien on pourrait faire des sorties à quatre comme ça.

   Elle remue ses sourcils et je lève les yeux en l'air.

Mon regard est attirée par une chevelure verte, et je ris sous la tête maussade de son propriétaire les bisous dans le cou que sa copine lui fait n'ont pas l'air de faire changer sa mauvaise humeur. Qu'est-ce que je peux être un génie des fois, enfin même si l'idée ne vient pas vraiment de moi. Je cherche Nolan du regard mais ne le trouve pas. 

La sonnerie nous annonce la fin de la récréation et nous rentrons en cours, pour la dernière heure de la journée.

*

**

   Je ne peux décrire l'émotion qui m'a parcouru quand ma meilleure amie a vu son copain et lui a couru dans les bras au ralenti comme dans les films avant de lui déposer un chaste baiser et de me présenter à ce bel être si charmant, malgré la différence d'âge j'étais heureuse qu'elle ait enfin trouver la perle rare. Non je blague elle lui sauté dans les bras comme si il s'était pas vu depuis dix ans, et l'a sauvagement embrassé j'ai contemplé mes chaussures pendant trois longues minutes avant qu'elle se détache de sa bouche et se rappelle de ma présence.

A La HaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant