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Bonsoir les petits potos !! 😁

Pfffiou j'ai publié un seul chapitre depuis samedi, on est déjà à +400 vues. la folie. cimer. ❤️❤️

alors du coup, go pour le deuxième chapitre !! Hâte que vous le découvriez ☺️

Des bisous a toutiiii🥰. Votre mamie qui risque de perdre ses poumons à chaque quinte de toux ! 😖

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Point de vue Ken

Elle était repartie, aussi vite qu'elle n'était apparue sur cette terrasse. Soudain, tout avait paru si calme là-haut. Mes khos pionçaient, Marseille se réveillait à peine. Et je me sentis seul. Je repensai à ce qu'elle m'avait dit de la nuit, de ce que ça représentait pour elle. Alors qu'au contraire, j'étais rassuré que le soleil illumine à nouveau la ville.

Le chauffeur du tour-bus m'appela, il fallait qu'on reparte, c'était dans le contrat. Je n'avais qu'une hâte, rejoindre les couchettes et m'écrouler jusqu'à Paris.

La chaleur était déjà écrasante, mon sweat me donnait chaud. On était entre nous, je pouvais tranquillement le retirer. Je n'avais pas osé le faire devant la violoncelliste. C'était con, mais j'avais eu peur d'afficher mon corps, changé avec ma prise de poids évidente. J'assumai moyen mon ventre gras et mes joues de hamster qui étaient bien mieux planquées sous la capuche, qu'à l'air libre.

Me défoncer sur la scène de Marsatac m'avait procuré un bien-être profond, mais éphémère. La noirceur de la nuit, qui tranchait avec les spots puissants installés par le staf sur scène, m'avait une nouvelle fois rappelé combien j'avais du mal à remonter la pente depuis qu'elle était partie.

C'était du même manteau que la nuit m'avait recouvert quand elle m'avait quitté en bas de chez moi. Les réverbères, morts après un orage, avaient plongé ma ruelle dans le noir complet. Je n'avais pas réussi à lire dans le reflet de ses yeux, tout le mal qu'elle me faisait en me quittant. Je me consolai en me disant qu'elle non plus, n'avait pu remarquer les larmes qui roulaient sur mes joues. Alors qu'elle essayait de me faire comprendre qu'une fois partie, qu'une fois enfoncée dans ce taxi, plus jamais je ne la verrai. Qu'il m'allait être désormais interdit de me réveiller contre elle. De m'endormir en elle. D'entendre son rire cristallin se mélanger au mien. De la voir essayer de dompter ses cheveux crêpus, patiemment, devant le petit miroir de la salle de bain.

Tout ce que j'avais réussi à faire, ce soir-là, de retour chez moi, avait été de prononcer inlassablement son prénom, entre deux sanglots.

Depuis, c'était Nek le zombie qui errait dans son 13e arrondissement. Qui s'arrêtait dans une supérette, acheter toutes les conneries qui lui passaient par la tête. Qui regardait son carnet, posé sur la table de chevet, sans jamais parvenir à l'ouvrir. Qui pleurait à chaque fois que le soleil se couchait. C'était encore pire quand c'était au tour de la lune de propager son halo aveuglant tout autour d'elle.

-          Mmh, gros, on y va ?

Je secouai ma tête, Fram me sortit de mes pensées. Le chauffeur avait fini par joindre Fram, alors qu'il s'impatienta sur le parking, nous voyant pas redescendre. Je suivis la troupe, au pas lourd, et machinalement, je tournai la tête vers la réception quand je cru apercevoir des cheveux auburn s'agiter face au maitre d'hôtel, dépassé par les évènements.

-          Quando è disponibile ? Ma che stronzo !

Ah bah non, ce n'était pas la violoncelliste. Ou alors, elle faisait vachement bien l'accent italien. Surtout, elle m'avait parue trop douce pour s'exprimer comme ça. Je grimpai à mon tour dans le bus, non sans avoir salué Michel, le conducteur qui allait devoir nous supporter jusqu'à Paris. Je m'écroulai dans ma couchette, checkai rapidement mon bigo, et décidai qu'il était temps pour moi de dormir.

CIEL NOIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant