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Hello les potos , la honte je débarque trois semaines depuis la dernière publi ! vous allez finir par me fuir, je crois d'ailleurs que c'est ce qui se passe ! bien mérité Lei :):)

bisous !

***

On était arrivés devant le conservatoire, je dormais à poings fermés. C'est Wen qui me réveilla :

-          Eh la marmotte, debout, on est arrivés !

En ouvrant un œil, je vis en premier le cou du jeune chinois, contre lequel je m'étais assoupi. Il aurait pu me bouger, ou même changer de place, mais il avait préféré me garder contre son épaule. Gênée, je me reculai et lui offris un regard embarrassé.

-          Désolée, je soufflai en me levant.

Je sortis du car et pénétrai dans l'enceinte de l'internat. Mon téléphone était toujours muet, je fixai le pavé de la cour d'un air triste. Ce qui n'échappa pas au radar qu'était ma meilleure amie :

-          Albane, ne t'inquiète pas. Il a p'tet eu un empêchant pro, ou un problème avec ses lascars ?

-          Sûrement, je répondis pour moi.

-          Les filles, nous interpella Wen. Ce soir, je sors avec mes potes, ça vous branche ?

-          Mmh non. Je vais me reposer, demain on a une grosse journée avec l'orchestre, je me défilai.

-          Ok tant pis, écris-moi si tu changes d'avis, cria Wen en faisant demi-tour.

-          Et moi ? Genre, je pue le vieux bouc ou quoi ?

J'haussai les épaules, ignorant la remarque de mon amie et montai à l'étage où étaient nos chambres. Je me jetai sous la couette, éteignis de rage mon téléphone et fermai les yeux.

-          Eh, j'entendis une douce voix contre ma nuque. T'es carrément vénère après lui en fait ?

-          J'exagère, tu crois ?

Elle passait lentement ses doigts fins dans mes boucles rousses emmêlées.

-          Un peu. Il fait sa vie de son côté, toi du tien. Tu seras pas toujours au garde à vous quand il t'appellera hein !

-          Mouais...

-          Sinon j'en connais un qui prendrait sa place volontiers !

-          Arrête avec Wen, s'il te plait. On a parlé tous les deux, je lui ai bien fait comprendre qu'on sera qu'amis tous les deux.

A cette phrase, je ne pus m'empêcher de penser à Mickael et à nos derniers échanges remontant à la Corse. Et s'il avait raison après tout ? Et si Ken n'était vraiment pas un mec pour moi ? Qu'avec la distance, sa vie de rappeur et la mienne, ce serait finalement trop compliqué à gérer ?

-          Comment tu fais avec Joachim pour supporter la distance ?

-          Je sais pas... Si je te parle de sex-phone, tu me dis quoi ?

-          Hein, je me râclai la gorge.

-          Fais pas l'innocente, faut un peu pimenter tes appels, pour lui donner envie de t'appeler plus souvent...

-          Ah bon ?

J'essayai de m'imaginer faire une chose pareille avec Ken, et j'oubliais très vite, je n'étais pas prête à ça. Bien trop timide pour franchir ce pas. Louise déraillait.

CIEL NOIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant