Bonjour bonjour
livraison de l'avant dernier chapitre. En espérant que vous êtes toujours là, allez, bientôt la fin :)
bonne lecture des bisous beaucoup trop chauds 🥵🥵
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Lorsque mon réveil sonna le lendemain matin, j'eus la sensation d'une gueule de bois. Alors que je n'avais rien bu d'autre qu'une bière. C'était la discussion avec Ken qui me revenait et qui me donna cette impression d'être emprisonnée dans un étau. J'avais réussi à me lever et à aller jusqu'aux douches de notre étage. Le lit de Louise était déjà fait, je pensais la trouver sous la douche.
J'étais seule dans la grande pièce d'eau. J'en profitai pour prendre une longue douche. Chacun des mots de notre conversation revinrent me marteler contre mon crâne, accentuant l'effet « fausse gueule de bois ». En sortant de la cabine, j'enroulai mon corps autour de la serviette, et me fixai dans le miroir embué au-dessus de la rangée de lavabos.
J'avais deux grosses poches bleutées sous mes yeux. Je m'étais peut-être réveillée dans la nuit en pleurs ? Je camouflai le tout avec beaucoup d'anticernes et filai à la chambre m'habiller. J'offris un regard noir à mon téléphone, qui avait décidé de rester muet.
A l'orchestre, je m'étais appliquée à jouer et mettre en pratique mes entrainements avec Wen sur nos parties communes. A chaque nouvelle note émise par la caisse en bois de mon violoncelle, je me disais qu'il fallait que j'appelle Ken. Et lorsque j'avais une mesure ou deux, vides, je rebroussais chemin et me disais que c'était à lui de le faire.
Que voulait-il dire par « j'ai l'habitude que les gens auxquels je tiens, me quittent » ? Pensait-il que moi aussi, j'allais en faire partie ?
Alors que je m'envolais dans une montée chromatique en ut mineur, relayée par les cuivres, je ne pus m'empêcher de me détester d'être venue ici, en Asie. J'avais rencontré un homme bien, qui semblait apprécier ma personnalité, mon univers et mes cheveux roux. Moi aussi, j'appréciais qui il était, ce qu'il dégageait en rappant, ou juste en étant lui-même, mystérieux et attirant. Je connaissais rien à son univers, mais il m'y avait invitée sans hésiter. Et je m'y sentais plutôt bien.
Alors pourquoi tout gâcher en partant ici ?
Je n'allais sans doute pas trouver les réponses dans la 40e de Mozart. A la fin du morceau, j'expirai bruyamment.
- Un problème, Albane ?
Je n'avais pas été aussi discrète qu'il m'avait semblée.
- Ah euh...
J'allais réellement rester ici encore 8 huit mois ? Loin de tout, à réduire ma seule chance d'être heureuse avec Ken ?
- Non... rien...
Et puis je fis quelque chose d'insensé. Enfin pas tant que ça, mais je ne m'étais pas reconnue. Je m'étais levée, manquant de faire tomber mon instrument contre le pupitre en métal.
- Enfin, si. Je vais pas rester je crois. Désolée, Jian, vous n'y êtes pour rien, votre orchestre est sublime, vous nous avez accueillis magnifiquement bien, mais je n'ai pas ma place ici.
- Qu'est-ce que...
- Désolée Wen pour l'allegro moderato, tu trouveras un autre violoncelle pour t'accompagner !
- Albane, s'exclama Louise, choquée. Tu fais quoi ?
- Désolée, vraiment, je ferais mieux d'y aller...
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CIEL NOIR
FanfictionUne rencontre fortuite à Marseille. Des retrouvailles furtives à Paris. Deux styles de vie différents. Deux styles musicaux à l'opposé, d'ailleurs. L'un trouve la Nuit fascinante, l'autre la déteste. Voilà comment je peux résumer le début de mon hi...