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Hello vous ! Bien ?

encore une fois, désolée pour le délai de publi mais c'est un peu la folie ces derniers temps ! Je voudrais tellement des journées de 84 heures mdrrr

en vacances sinon ? Et les diplômes, in the Pocket malgré le confinement ?

Allez, bonne lecture ! Bisous

***

J'avais attendu la fin de notre cours particulier pour lui parler. Je lui avais proposé une canette de soda du distributeur et nous nous étions posés sur un des bancs défraichis dans la cour du Conservatoire.

-          En fait, je...

J'inspirai un long moment, comme avant chaque début de concert, lorsque je devais me concentrer uniquement sur mes mesures et rien d'autre, puis je me lançais :

-          J'ai cru comprendre que je te plaisais, et je ne savais pas comment te rejeter sans passer pour la fille qui se croit irrésistible. Je t'ai dit pour Ken et moi, mais j'ai eu peur que... enfin... je me suis fait des films sûrement.

Il esquissa un léger sourire alors qu'il portait la canette à ses lèvres. Il fixa le toit du vieux bâtiment en face de nous, et souffla :

-          Tu me plais, Albane. Je vais pas te mentir, mais j'ai bien compris que tu avais quelqu'un. Mais me basher comme tu as fait ces derniers temps, c'est pas cool.

-          Je pensais qu'en me tenant éloignée de toi, ça m'aiderait.

-          A quoi ?

-          J'en sais rien, vraiment, je me sens affreusement conne au final. On reste potes, je lui demandai en lui présentant ma main.

Il soupira, approcha sa paume de la mienne et grinça :

-          Avec plaisir, toute façon, si je veux pas m'embrouiller avec Feu, j'ai plutôt intérêt !

Il éclata de rire, en même tant que la pression contenue en moi céda. J'étais soulagée d'avoir crevé l'abcès et mis les choses au clair avec Wen. Je ne voulais plus d'ambiguïté entre nous. De toutes les manières, je n'aurais pas su la gérer. J'étais atrocement nulle pour ça !

Il me prit dans mes bras, me serra fort contre lui, je répondis à son étreinte amicale. Cela faisait vraiment du bien. J'appréciai beaucoup Wen et je ne voulais pas le perdre ; comme je n'avais absolument aucune envie de perdre Ken.

***

Point de vue Ken

Les semaines passaient, j'étais rentré dans une sorte de léthargie. L'album étant bouclé, je m'étais laissé allé à la paresse, aux soirées avec les gars sans penser au montage du film. Albane me manquait à l'abus, et malgré nos appels quotidiens, la peur me tiraillait. Notre relation allait en pâtir, j'en avais l'intime conviction.

Aimer quelqu'un, sans pouvoir la regarder dans les yeux, ni la toucher, ni lui effleurer la peau, et encore moins sentir ses doigts se lier aux miens, c'était impossible pour moi. Ça ne faisait qu'un putain de mois qu'on était séparés, il en restait huit. Huit putain de mois à devoir regarder le ciel sans elle, et à observer la lune tout seul comme un con. L'astre avait de moins en mois de saveur depuis que j'étais séparé d'elle. Pire, elle commençait à me faire peur à nouveau.

Le nombre de nuits passés à fixer la suspension de mon salon, à tourner en rond autour de mon canapé pourri, augmentait à mesure de ces semaines qui passaient. J'étais dans la merde.

CIEL NOIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant