CIEL NOIR

EPILOGUE

Hey les loulous, bien ? booon en ce deuxième jour de confinement, j'honore ma promesse ! voici le petit épilogue bien mérité pour nos deux loulous ! merci pour vos retours sur la fin, ça fait chaud au cœur. je vois que même si je mets 1000 ans à publier, vous êtes toujours là, même prêts pour une nouvelle fic en train de germer dans ma tête hihi

bisous 🥰

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6 Juin 2019

Point de vue Albane

-          Hé... c'est le grand jour...

Ken venait de se réveiller, la lueur du soleil matinal frappait nos deux corps reliés entre eux sur le lit. La nuit avait été brûlante, dans tous les sens du terme. Il était si anxieux pour la sortie de son film et de son album que j'avais dû user des meilleurs arguments pour le rassurer.

Mes doigts tapotaient son torse tandis qu'il jouait avec mes boucles rousses. J'aimais trop ces réveils, calmes et apaisants, assez rares finalement. J'avais décidé de ne pas travailler ce jeudi-là pour pouvoir être présente avec Ken lorsque le film serait diffusé dans plus de cent cinémas français et que son album sortirait dans la foulée.

-          Comment tu te sens, je lui demandai en faisant descendre mon index le long de ses abdos.

Le stress qui avait grandi durant les quelques semaines précédant la sortie des Etoiles Vagabondes avait eu un effet visible sur son corps. En plus de faire un peu de sport avec ses amis, il avait très peu d'appétit. Il était alors bien moins complexé par son corps qu'il me montrait avec aisance lorsque je passais la nuit chez lui. Et dont je n'étais pas prête à me lasser.

-          J'angoisse... et si y a personne qui va voir le film ? Et le skeud, s'il plait pas ?

-          Ken, Syrine t'a dit que presque cent mille billets avaient vendus. Et je ne me fais pas de souci, ton album est parfait !

-          Tu dis ça parce que tu joues du violoncelle dans Voyage Léger ?

-          Je dis ça parce que je l'écoute presque tous les jours, et que j'ai eu le temps de réaliser à quel point cet album est abouti. Tu pouvais pas mieux faire !

-          On peut toujours mieux faire...

Je ne le contredis pas, je déposai un baiser sur sa joue, contre son grain de beauté qui adorait disparaître dans sa fossette. Je faisais faire des mouvements flous à mes doigts contre son corps, j'étais finalement aussi stressée que lui. Et faire l'amour était un bon moyen pour se détendre.

Ce n'était sans doute pas Ken qui allait le nier.

***

La journée fila à toute allure, vingt heures n'allait pas tarder à sonner. Ça m'avait fait bizarre de ne pas voir mes huit élèves habituels. J'espérais d'ailleurs qu'aucun d'entre eux n'avait oublié l'annulation exceptionnelle (!!) de leur cours et qu'ils m'attendaient désespérément devant chez moi.

Le Conservatoire était de l'histoire ancienne pour moi, Roland m'avait virée après ce que j'avais fait à Pékin. Mes parents s'étaient vengés en reprenant le bail de mon studio pour le louer via Air B'nB. Ils ne me soutenaient en plus rien du tout, surtout ma mère qui avait eu du mal à digérer ce que j'avais fait. Pour elle, j'avais mis un trait sur ma carrière de violoncelliste qui m'attendait et la confiance qu'elle portait en moi. J'étais désormais une fille indigne qui agit comme une enfant au nom d'un soi-disant amour.